• Chants thèmes "Hommes"ou"Prénoms"

    HOMMES

    Anne Sylvestre- ♪ Petit Bonhomme ♪ 

    Annie Villeneuve- Un Homme

     Bernard DIMEY -Pépère

    Bernard HAILLANT-L'homme qui pleure- 

    Daniel Balavoine- 'Le Chanteur"

    Claude Nougaro- Don Juan*Homme* 

    Claudio Capéo- Un homme debout-

    Colette Renard- *Mon homme est un guignol*

    Christophe- Le petit gars"C"

    Diane Tell- ♪ Si J'étais Un Homme ♪ 

    Eric Frasiak- "M. Boulot"

    Francis Cabrel- L'homme Qui Marche -Des hommes pareilsLe petit gars "C"

     Frédérik Mey -Petit d'homme

    Georges Brassens- Sale petit bonhommeGastibelzaLa Petite Fille Et Le Père NoelLe Pêcheur "Le modeste."Les quatre bacheliersL'ÉPAVE**Philistins*Le vin« Stances à un cambrioleur »*Les croquants "*Don Juan*

    Gérard Manset-  Vivent les hommes

    Georges Moustaki- "Le jeune facteur"

    Giani Esposito- Les Clowns

    GiedRé- Soyez PD

    Guy Béart- "Le monsieur et le jeune homme" *Pierrot la tendresse*

    Henri Tachan- Les z'hommesLes "flics"*Les PD**

    Hugues Aufray- Debout Les Gars

    Irvin Blais- L'Bum(mon p'tit gars)

     Isabelle Boulay- Le garçon triste

    Jacques Brel- L'homme Dans La CitéLes timides*Le Troubadour*

    Jean Dréjac- L'homme à la moto

    Julos Beaucarne- Je suis l'homme

    Keen'v-  "Comme les autres"

    Léo Ferré- Est-ce ainsi que les hommes vivent ?Poète ... vos papiers!"Les        étrangers'*Le piano du pauvre* 

    Lynda Lemay- Le plus fort, c'est mon père LE BONHOMME CARNEVALE

    Marie-Josée Neuville- Le Monsieur du métro

    Michel Corringe- 

    Michel Bühler- Je Rêvais D'hommes Frères 

    Michel Delpech- " Le Chasseur "

    Michel Sardou- Monsieur Ménard 

    Nicolas Peyrac - -Et mon père

    Pierre Tisserand- *L’homme fossile*

    Suzane- «P'tit Gars» "S"

    William ShellerUn Homme Heureux 

     

     

     

     

     Prénoms    

    Alain Bashung- Gaby Oh Gaby

    Alain Souchon - «La Vie Théodore»

    Charles Aznavour - Je Reviens Fanny 

    Charles Trenet- Marie-Thérèse.

    Claude Nougaro- Cécile Ma Fille- Armstrong

    Claude Lévéillée- "Frédéric"'

    Georges Brassens- La femme d'Hector- Pauvre Martin- les amours d'antan-

                                       Pénélope ...- Colombine - Germaine Tourangelle - Jeanne

                                       Fernande -Le Vieux Léon...Les sabots d'hélène 

                                      Brave Margot-Tonton Nestor- Marinette -                                                                      Si le bon Dieu l’avait  voulu*Mélanie * 

    Graeme Allwright- Henrik  

    Henri Tachan- TarzanLaurel et Hardy- Feline

    Francis Cabrel- Petite Marie 'Rosie**"Saïd Et Mohamed"

     Francis Lemarque- Julie la Rousse

    Francois Beranger- Natacha - Rachel

    Frédérik Mey -(Reinhard Mey) -Charlotte"Allemand-français"♪ Christine ♪ -

    Georges Moustaki -Mon vieux Joseph 

    Gérard Lenorman- Michèle

    Gerard Berliner - Louise..

     Gilles Vigneault- Madame Adrienne

     Gilbert Bécaud-  Quand Jules est au violon- Nathalie.

     Guy Béart-  Laura - Caroline, CarolineTélé Attila*Les prénoms jolis- 

    Hugues Aufray -Céline- 

      Jacques Higelin- Ballade pour Izia

     Jacques Brel- Les prénoms de Paris-« Madeleine »- Jef- Jojo-La Chanson- De 

                           Jacky  - Marieke - *La Fanette.*Rosa* 

     Jacques Bertin- Mario

    Johnny Hallyday- O Carole

    Julos Beaucarne- Marie 

    Laurent Voulzy- Amélie Colbert

    louis ville- Embrasse moi louis ville

    Mc Solaar- ''Caroline*

    Michel Bühler- Simone ou Gaston 

     Michel Delpech- 'Que Marianne était jolie*

     Michel Jonasz- LUCILLE

    Nino Ferrer- Chanson pour Nathalie*Le Téléfon* 

     Pierre Bachelet - Emmanuelle- Prénoms d'emprunt

    Pierre Perret- Lily- Apprenez le métro de Paris- **Estelle*La Corinne« Blanche »-                         « Olga »*Mimi la douce***Rébecca*

    Patachou- La Bague à Jules

    pierre vassiliu- Armand

    Renaud-" Morgane De Toi "

    Richard Gotainer- Nadine a Oilpé 

    Serge GainsbourgElisa 

    Thomas Fersen.- Hyacinthe

    Tino Rossi- Mattéo Le Jeune Corse

    Yves Duteil- Lucille Et Les Libellules -Un lilas pour Eulalie-

     

    Cathy  Barriere

    Ils vont aimer Télé Attila 

     

  •                                                 Guy Beart

    C'est un brigand
    À l'âme tendre
    Pour vous étendre
    Il met des gants
     
    Mauvais garçon
    Mais gentilhomme
    Il vous assomme
    Dans l'affection
     
    Incognito
    Il vous adresse
    Quelque tendresse
    Signée Pierrot
     
    Chantez, chantez
    Messieurs, Mesdames
    Vous rendrez l'âme
    Dans la gaieté
     
    Si vous êtes laid
    Qu'on vous néglige
    Pierrot corrige
    Votre portrait
     
    Les tout-petits
    Il les allonge
    Les grands par contre
    Sont raccourcis
     
    Même les gros
    Il les compresse
    Avec tendresse
    Signée Pierrot
     
    Chantez, chantez
    Messieurs, Mesdames
    Vous rendrez l'âme
    Dans la beauté
     
    Quand on est mort
    C'est pour la vie
    Je vous en prie
    Restez encore
     
    Ne partez pas
    Ce s'rait trop bête
    Sur un coup de tête
    Sur un faux pas
     
    Si les médecins
    Vous désespèrent
    Laissez donc faire
    Un assassin
     
    C'est ici-bas
    Le spécialiste
    Pour les touristes
    De l'au-delà
     
    Les refroidis
    Souvent vous navrent
    Lui, ses cadavres
    Sont réussis
     
    Les macchabées
    Qui vous en veulent
    Vous font la gueule
    Et c'est bien fait
     
    Tous les gentils
    Il les dorlote
    Puis numérote
    Leurs abattis
     
    Mais les affreux
    Il les ignore
    Qu'ils vivent encore
    Tant pis pour eux
     
    Le troubadour
    Du grand voyage
    A de l'ouvrage
    Pour ses vieux jours
     
    Il est patron
    D'une boutique
    Où l'on s'explique
    Sur du carton
     
    Les petits gars
    Cassent des pipes
    Et s'y étripent
    Pour du nougat
     
    Les casse-cou
    Les homicides
    Que Pierrot guide
    Leur premier coup
     
    La société,
    Malgré tout, veille
    Elle surveille
    Ses intérêts
     
    Elle a couvert
    Le brave apache
    De mille taches
    De maux divers
     
    Et saisissant
    Son outillage
    Met au chômage
    Le vieux brigand
     
    Ça sert à quoi
    De vivre honnête ?
    On vous arrête
    Et c'est la loi
     
    À quoi ça sert
    D'aimer les hommes ?
    On en consomme
    En tant de guerres
     
    À quoi ça sert
    D'aimer les femmes ?
    Elles s'enflamment
    Et c'est l'enfer
     
    À quoi ça sert
    D'aimer les bêtes ?
    On en achète
    Chez le boucher
     
    À quoi ça sert
    D'aimer la vie ?
    Elle est jolie
    Mais coûte cher
     
    Bonsoir Messieurs
    Bonsoir Mesdames
    On vous réclame
    Fermez les yeux
     
    Prenez ces fleurs
    Artificielles
    Car ce sont elles
    Qui touchent au cœur
     
    Un dernier mot
    À votre adresse
    Regrets, tendresses
    Et à bientôt
     
    Chantez, chantez
    Que tout le monde
    Ferme la ronde
    De l'autre côté

    votre commentaire
  •                            Guy Béart


    votre commentaire
  •                                       Georges Brassens

    Les chansons de salle de garde ont toujours été de mon goût
    Et je suis bien malheureux, car de nos jours on n'en crée plus beaucoup
    Pour ajouter au patrimoine folklorique des carabins, folklorique des carabins
    J'en ai fait une, putain de moine, plaise à Dieu qu'elle plaise aux copains
    Plaise à Dieu qu'elle plaise aux copains
     
    Ancienne enfant d'Marie-salope Mélanie, la bonne au curé
    Dedans ses trompes de Fallope, s'introduit des cierges sacrés
    Des cierges de cire d'abeille plus onéreux, mais bien meilleurs
    Plus onéreux, mais bien meilleurs
    Dame, la qualité se paye à Saint-Sulpice, comme ailleurs
    À Saint-Sulpice, comme ailleurs
     
    Quand son bon maître lui dit "Est-ce trop vous demander Mélanie
    De n'user, par délicatesse, que de cierges non encore bénits"
    Du tac au tac, elle réplique "Moi, je préfère qu'ils le soient
    Moi, je préfère qu'ils le soient
    Car je suis bonne catholique elle a raison", ça va de soi
    Elle a raison, ça va de soi
     
    Elle vous emprunte un cierge à Pâques vous le rend à la Trinité
    Non, non, non, ne me dîtes pas que c'est normal de tant le garder
    Aux obsèques d'un con célèbre, sur la bière, ayant aperçu
    Sur la bière, ayant aperçu
    Un merveilleux cierge funèbre, elle partit à cheval dessus
    Elle partit à cheval dessus
     
    Son mari, pris dans la tempête la Paimpolaise était en train
    De vouer, c'était pas si bête, un cierge au patron des marins
    Ce pieux flambeau qui vacille Mélanie se l'est octroyé
    Mélanie se l'est octroyé
    Alors le saint, cet imbécile, laissa le marin se noyer
    Laissa le marin se noyer
     
    Les bons fidèles qui désirent garder pour eux, sur le chemin
    Des processions, leur bout de cire doivent le tenir à quatre mains
    Car quand elle s'en mêle, sainte vierge, elle cause un désastre, un malheur
    Elle cause un désastre, un malheur
    La Saint-Barthélemy des cierges, c'est le jour de la Chandeleur
    C'est le jour de la Chandeleur
     
    Souvent quand elle les abandonne, les cierges sont périmés
    La sainte famille nous le pardonne plus moyen de les rallumer
    Comme elle remue, comme elle se cabre, comme elle fait des soubresauts
    Comme elle fait des soubresauts
    En retournant au candélabre, ils sont souvent en petits morceaux
    Ils sont souvent en petits morceaux
     
    Et comme elle n'est pas de glace, parfois quand elle les restitue
    Et qu'on veut les remettre en place, ils sont complètement fondus
    Et comme en outre elle n'est pas franche, il arrive 9 fois sur 10
    Il arrive 9 fois sur 10
    Sur un chandelier à 7 branches, elle n'en rapporte que 6
    Elle n'en rapporte que six
     
    Mélanie à l'heure dernière a peu de chances d'être élue
    Aux culs bénits de cette manière aucune espèce de salut
    Aussi, chrétiens, mes très chers frères, c'est notre devoir, il est temps
    C'est notre devoir, il est temps
    De nous employer à soustraire cette âme aux griffes de Satan
    Cette âme aux griffes de Satan
     
    Et je propose qu'on achète un cierge abondamment béni
    Qu'on fera brûler en cachette, en cachette de Mélanie
    En cachette car cette salope serait fichue d'se l'enfoncer
    Serait fichue d'se l'enfoncer
    Dedans ses trompes de Fallope, et tout serait à recommencer
    Et tout serait à recommencer
     

    votre commentaire
  •                                           Georges Brassens

    Gloire à qui freine à mort, de peur d'ecrabouiller
    Le hérisson perdu, le crapaud fourvoyé
    Et gloire à Don Juan, d'avoir un jour souri
    À celle à qui les autres n'attachaient aucun prix
    Cette fille est trop vilaine, il me la faut
     
    au flic qui barrait le passage aux autos
    Pour laisser traverser les chats de Léautaud
    Et gloire à Don Juan d'avoir pris rendez-vous
    Avec la délaissée, que l'amour désavoue
    Cette fille est trop vilaine, il me la faut
     
    Gloire au premier venu qui passe et qui se tait
    Quand la canaille crie "Haro sur le baudet"
    Et gloire à Don Juan pour ses galants discours
    À celle à qui les autres faisaient jamais la cour
    Cette fille est trop vilaine, il me la faut
     
    Et gloire à ce curé sauvant son ennemi
    Lors du massacre de la Saint-Barthélémy
    Et gloire à Don Juan qui couvrit de baisers
    La fille que les autres refusaient d'embrasser
    Cette fille est trop vilaine, il me la faut
     
    Et gloire à ce soldat qui jeta son fusil
    Plutôt que d'achever l'otage à sa merci
    Et gloire à Don Juan d'avoir osé trousser
    Celle dont le jupon restait toujours baissé
    Cette fille est trop vilaine, il me la faut
     
    Gloire à la bonne sœur qui, par temps pas très chaud
    Dégela dans sa main le pénis du manchot
    Et gloire à Don Juan qui fit reluire un soir
    Ce cul déshérité ne sachant que s'asseoir
    Cette fille est trop vilaine, il me la faut
     
    Gloire à qui n'ayant pas d'idéal sacro-saint
    Se borne à ne pas trop emmerder ses voisins
    Et gloire à Don Juan qui rendit femme celle
    Qui, sans lui, quelle horreur, serait morte pucelle
    Cette fille est trop vilaine, il me la faut

     


    votre commentaire
  •         Jacques Brel

    Je suis un vieux troubadour
    Qui a conté beaucoup d'histoires
    Histoires gaies, histoires d'amour
    Et sans jamais beaucoup y croire
     
    J'ai chanté comme un grand livre
    Dont chaque page était un rire
    J'ai chanté la joie de vivre
    En attendant celle de mourir
     
    J'ai chanté mes belles idées
    Mais lorsque je dus les dire
    Ce qui en chant était léger
    En paroles vous fit rire
     
    J'ai chanté l'idéal aux enfants
    Pour leur donner un peu d'espoir
    En me disant qu'en le chantant
    Je pourrais bien un jour y croire
     
    J'ai chanté un chant d'amitié
    Qui était fait de mon coeur
    Nous le criâmes souvent en choeur
    Mais j'étais seul à le chanter
     
    J'aurais voulu lever le monde
    Rien que pour lui, par bonté
    J'aurais voulu lever le monde
    Mais c'est le monde qui m'a couché
     
    Je suis un vieux troubadour
    Qui chante encore pour chanter
    Des histoires, histoires d'amour
    Pour faire croire qu'il est gai
     
    Un troubadour désenchanté
    Qui par une habitude vaine
    Chante encore l'amitié
    Pour ne pas chanter la haine

    votre commentaire
  •                                      Georges Brassens

    Les croquants vont en ville à cheval sur leur sous ,
    Acheter des pucelles aux saintes bonnes gens ,
    Les croquants leur mettent à prix d'argent
    La main dessus , la main dessous ... ,
    Mais la chair de Lisa , la chair fraîche de Lison
    (Que les culs cousus d'or se fassent une raison !)
    C'est pour la bouche du premier venu
    Qui a les yeux tendres et les mains nues.

    Les croquants , ça les attriste , ça les étonne , les étonne ,
    Qu'une fille , une fille belle comme ça, s'abandonne , s'abandonne ,
    Au premier ostrogoth venu : les croquants , ça tombe des nues.

    Les filles de bonnes mœurs , les filles de bonne vie ,
    Qui ont vendu leur fleurette à la foire à l'encan ,
    Vont se vautrer dans la couche des croquants ,
    Quand les croquants en ont envie ... ,
    Mais la chair de Lisa , la chair fraîche de Lison ,
    (Que les culs cousus d'or se fassent une raison !)
    N'a jamais accordé ses faveurs ,
    A contre-sous , à contrecœur ...

    Les croquants , ça les attriste , ça les étonne, les étonne ,
    Qu'une fille , une fille belle comme ça , s'abandonne , s'abandonne ,
    Au premier ostrogoth venu : les croquants , ça tombe des nues.


    Les filles de bonne vie ont le cœur consistant ,
    Et la fleur qu'on y trouve est garantie longtemps ,
    Comme les fleurs en papiers des chapeaux ,
    Les fleurs en pierre des tombeaux ...
    Mais le cœur de Lisa , le grand cœur de Lison ,
    Aime faire peau neuve avec chaque saison :
    Jamais deux fois la même couleur ,
    Jamais deux fois la même fleur ...

    Les croquants , ça les attriste , ça les étonne , les étonne ,
    Qu'une fille , une fille belle comme ça , s'abandonne , s'abandonne,
    Au premier ostrogoth venu : les croquants , ça tombe des nues.


    votre commentaire
  •                                   Francis Cabrel

    Elle changeait les draps de l'hôtel
    Les traces de doigts sur les poubelles
    Petite hirondelle, au milieu des corbeaux
    Elle chantait "Desperado"
    Moi, j'avais du retard sur le sommeil
    Je m'étais fait doubler par le soleil
    Elle de l'autre côté du couloir
    Elle faisait chanter les miroirs

    J'ai passé une heure de sa vie
    Une heure sous le soleil d'Algérie
    Sous la course des planètes
    Y'a des moments qu'on regrette

    Derrière ses paupières mi-closes
    Je voyais plus de gris que de rose
    Quand je suis parti, j'ai bien compris
    Que je perdais quelque chose

    Ses enfants qui font rien à l'école
    Et qui ont les poches pleines de tubes de colle
    De toute façon personne ne t'aide
    Quand tu t'appelles Saïd ou Mohamed

    C'est le ciel en tôle ondulée pour toujours
    C'est la fenêtre sur la troisième cour
    C'est le cri des voisines plein les oreilles
    Et les heures de mauvais sommeil

    Mais s'il y a quelqu'un autour qui comprend
    Le mauvais français le musulman
    Sous la course des planètes
    Ça serait bien qu'il s'inquiète

    Avant que ses paupières n'explosent
    Qu'elle prenne ce gris en overdose
    Quand je suis parti j'ai bien compris
    Qu'on y pouvait quelque chose...

    Toi t'envoies dix francs
    Pour les enfants du Gange
    Parce que t'as vu les photos qui dérangent
    T'envoies dix francs
    Pour les enfants d'ailleurs
    Parce que t'as vu les photos qui font peur

    Et elle que tu croises en bas de chez toi
    Elle que tu croises en bas de chez toi...
    Depuis je suis retourné à Marseille
    Ses amis n'ont pas de nouvelles

    Y'a trop d'hirondelles
    Ou trop de corbeaux
    Elle a du changer de ghetto
    Moi, je crois plutôt qu'elle
    Change les draps d'un autre hôtel
    D'autres traces de doigts
    Sur d'autres poubelles

    De l'autre côté d'un autre couloir
    Elle doit faire chanter les miroirs
    Chanter les miroirs


    votre commentaire
  •                             Pierre Tisserand 

    V’là trois millions d’années que j’ dormais dans la tourbe
    Quand un méchant coup d’ pioche me trancha net le col
    Et me fit effectuer une gracieuse courbe
    À la fin de laquelle je plongeai dans l’ formol
    D’abord on a voulu m’ consolider la face
    On se mit à m’ brosser mâchoire et temporal
    Suivit un shampooing au bichromate de potasse
    Puis on noua un’ faveur autour d’ mon pariétal

    Du jour au lendemain je devins une vedette
    Journaux, télévision, y en avait que pour moi
    Tant et si bien du reste que les autres squelettes
    Se jugeant délaissés me battaient un peu froid
    Enfin les scientifiques suivant coutumes et us
    Voulant me baptiser de par un nom latin
    M’ont appelé Pithécanthropus Erectus
    Erectus ça m’ va bien moi qu’étais chaud lapin

    Et ces messieurs savants à bottines et pince-nez
    Sur le vu d’un p’tit os ou d’une prémolaire
    Comprirent que j’ possédais de sacrées facultés
    Qui me différenciaient des autres mammifères
    Ils ont dit que j’étais un virtuose du gourdin
    Qui assommait bisons, aurochs et bonne fortune
    Que j’étais drôlement doué pour les petits dessins
    De Vénus callipyge aux tétons comme la lune

    On a dit que j’ vivais jadis dans une grotte 
    On a dit tellement d’ choses, tellement de trucs curieux 
    Qu’ j’étais couvert de poils et qu’ j’avais pas de culotte
    Alors que j’habitais un pavillon d’ banlieue
    Je m’appelais Tisserand et j’étais fonctionnaire 
    Tous les dimanches matins, je jouais au tiercé
    Je portais des cols durs et des bandages herniaires
    C’était avant la guerre, avant qu’ tout ait sauté

    C’était il y a maintenant bien trois millions d’années
    Vous n’avez rien à craindre y a plus de retombées

     


    votre commentaire
  •                               Georges Brassens

    Prince des monte-en-l’air et de la cambriole
    Toi qui eus le bon goût de choisir ma maison
    Cependant que je colportais mes gaudrioles
    En ton honneur j’ai composé cette chanson

    Sache que j’apprécie à sa valeur le geste
    Qui te fit bien fermer la porte en repartant
    De peur que des rôdeurs n’emportassent le reste
    Des voleurs comme il faut c’est rare de ce temps

    Tu ne m’as dérobé que le stricte nécessaire
    Délaissant dédaigneux l’exécrable portrait
    Que l’on m’avait offert à mon anniversaire
    Quel bon critique d’art mon salaud tu ferais

    Autre signe indiquant toute absence de tare
    Respectueux du brave travailleur tu n’as
    Pas cru décent de me priver de ma guitare
    Solidarité sainte de l’artisanat

    Pour toutes ces raisons vois-tu, je te pardonne
    Sans arrière-pensée après mûr examen
    Ce que tu m’as volé, mon vieux, je te le donne
    Ça pouvait pas tomber en de meilleures mains

    D’ailleurs moi qui te parle, avec mes chansonnettes
    Si je n’avais pas dû rencontrer le succès
    J’aurais tout comme toi, pu virer malhonnête
    Je serais devenu ton complice, qui sait

    En vendant ton butin, prends garde au marchandage
    Ne vas pas tout lâcher en solde au receleurs
    Tiens leur la dragée haute en évoquant l’adage
    Qui dit que ces gens-là sont pis que les voleurs

    Fort de ce que je n’ai pas sonné les gendarmes
    Ne te crois pas du tout tenu de revenir
    Ta moindre récidive abolirait le charme
    Laisse-moi je t’en prie, sur un bon souvenir

    Monte-en-l’air, mon ami, que mon bien te profite
    Que Mercure te préserve de la prison
    Et pas trop de remords, d’ailleurs nous sommes quittes
    Apres tout ne te dois-je pas une chanson

    Post-Scriptum, si le vol est l’art que tu préfères
    Ta seule vocation, ton unique talent
    Prends donc pignon sur rue, mets-toi dans les affaires
    Et tu auras les flics même comme chalands


    votre commentaire
  •                                          Jacques Brel

    C'est le plus vieux tango du monde
    Celui que les têtes blondes
    Ânonnent comme une ronde
    En apprenant leur latin
    C'est le tango du collège
    Qui prend les rêves au piège
    Et dont il est sacrilège
    De ne pas sortir malin
    C'est le tango des bons pères
    Qui surveillent l'oeil sévère
    Les Jules et les Prosper
    Qui seront la France de demain

    Rosa rosa rosam
    Rosae rosae rosa
    Rosae rosae rosas
    Rosarum rosis rosis

    C'est le tango des forts en thème
    Boutonneux jusqu'à l'extrême
    Et qui recouvrent de laine
    Leur coeur qui est déjà froid
    C'est le tango des forts en rien
    Qui déclinent de chagrin
    Et qui seront pharmaciens
    Parce que papa ne l'était pas
    C'est le temps où j'étais dernier
    Car ce tango rosa rosae
    J'inclinais à lui préférer
    Déjà ma cousine Rosa

    Rosa rosa rosam
    Rosae rosae rosa
    Rosae rosae rosas
    Rosarum rosis rosis

    C'est le tango des promenades
    Deux par seul sous les arcades
    Cernés de corbeaux et d'alcades
    Qui nous protégeaient des pourquoi
    C'est le tango de la pluie sur la cour
    Le miroir d'une flaque sans amour
    Qui m'a fait comprendre un beau jour
    Que je ne serai pas Vasco de Gama
    Mais c'est le tango du temps béni
    Où pour un baiser trop petit
    Dans la clairière d'un jeudi
    A rosi cousine Rosa

    Rosa rosa rosam
    Rosae rosae rosa
    Rosae rosae rosas
    Rosarum rosis rosis

    C'est le tango du temps des zéros
    J'en avais tant des minces des gros
    Que j'en faisais des tunnels pour Charlot
    Des auréoles pour Saint François
    C'est le tango des récompenses
    Qui allaient à ceux qui ont de la chance
    D'apprendre dès leur enfance
    Tout ce qui ne leur servira pas
    Mais c'est le tango que l'on regrette
    Une fois que le temps s'achète
    Et que l'on s'aperçoit tout bête
    Qu'il y a des épines aux Rosa


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique