-
Chants thème "Femmes ou Enfants..."
Femmes
Agnès Bihl- "Méchante *
Anne sylvestre -La femme du vent -Une sorcière comme les autres -Les dames de mon quartier- Juste une femme- La Faute à Ève*
Arno- Les yeux de ma mère- - La danseuse de Java
Brassens Georges - Pénélope ... -Les passantes... -Ballade des dames du temps jadis- La première fille- Les Casseuses- La Petite Fille Et Le Père Noel- La complainte des filles de joie- La Princesse et le croque-notes- Le mouton de Panurge -La Tondue -" Mechante avec de jolis seins "-**Bécassine- La Non Demande en mariage- Venus Callipyge- « Les radis »- "Quatre-vingt-quinze pour cent"- « Misogynie à part »- La religieuse- Putain de toi!- "La Fille A Cent …"- « La nymphomane »(Interprète Jean Bertola)- *Comme une sœur*- *« La fessée »- **Une jolie fleur -"' Rien à jeter* - « Concurrence déloyale » *La maîtresse d'école*(Interprète Jean Bertola)- "La route aux quatre chansons"- *Les croquants "- "Une ombre au tableau" - *Don Juan*
BARBARA- La Dame Brune
CHARLES DUMONT- "Une Femme".
Bernard DIMEY -Mémère- Le cul de ma sœur"-
Charles Trenet- Bonsoir jolie madame-
Christophe Maé - La Parisienne*
COLETTE RENARD -Les Nuits D'une Demoiselle
Eddy de Pretto- Mamere-
Francis Cabrel- « Animal »
François Béranger- La fille que j'aime-
Gilbert Bécaud- Les Tantes Jeanne
Guy Béart -Fille d'aujourd'hui - Les Grands Principes- 'La Vénus Mathématique- "La Bureaucrate"
Georges Moustaki- Les mères juives
georgette lemaire- Vous étiez belle, Madame
GiedRé- Soyez PD-
Guy Bontempelli- 'La Femme'-
Grand Corps Malade- °Mesdames-
Henri Tachan- « Ma mère »- Ma Femme- **Petite femme- La table habituelle- UN JARDIN SECRET -**Mais ta jument sera fidèle*- *L'alliance** - *Ma chienne*
Irvin Blais- "Maman**
Jacques Brel -LES REMPARTS DE VARSOVIE -
Jean Ferrat - Elle- .Ma môme- La femme est l'avenir de l'homme
Johnny Hallyday- "La garce"
la Compagnie Jolie Môme -L’hymne des femmes (Hymne MLF)
Léo Ferré -Jolie môme - "Petite*
LES FRÈRES JACQUES- La Demoiselle de bas étage
Lynda Lemay- Donnez-Lui la Passion-
Marie-Josée Neuville- Les petites pestes
Marie-Paule Belle- 'Je veux être une garce'
Michel Sardou- L'autre femme
Nicole Croisille- « Une femme avec toi »
Pierre Perret- La Corinne- « Blanche »- « Olga »- *Mimi la douce*-**Rébecca*- *«Qu'elle Était Jolie, Qu'elle Était Belle»- '«Ma Femme»"
Philippe Clay- La jeune vieille fille
Salvatore Adamo -MADEMOISELLE, ATTENDEZ
Serge Reggiani- Le monde est femme- Votre Fille A Vingt Ans
Enfants
Anne sylvestre- Abel Caïn mon fils*
Aldebert- Corona minus, la chanson des gestes barrières pour l’école- ' La vie c'est quoi ?
Charlélie Couture- Les enfants se battent
Claude Nougaro- L'enfant phare
François Béranger- Enfants rahelés
Guy Béart- Les enfants sages- Les Enfants Sur La Lune- .Les enfants de bourgeois.
Grand Corps Malade- **Enfant de la ville
Henri Tachan- Les enfants - Pas d'enfant -La marche funèbre des enfants morts dans l'année
Hugues Aufray-
Jacques Brel- Un Enfant -
Jean Ferrat - « Deux enfants au soleil »-
Nana Mouskouri - *«Tous Les Arbres Sont En Fleurs »
Pierre Bachelet- " Quand L'enfant Viendra "
Pierre Perret- Les enfants d'là-bas -
Reinhard Frédérik Mey- *La petite fille"
Renaud- "C'est Quand Qu'on Va Où?"- " Morgane De Toi "- *Mistral gagnant
Salvatore Adamo- Le taureau et l'enfant
- SERGE REGGIANI- LE PETIT GARÇON .
Yves Duteil- Prendre un enfant
-
Par francesco le 22 Février 2024 à 10:25
Coucher avec une bureaucrate Guy Béart
C'est une affaire et je me flatte
D'avoir à ce sujet, je pense,
Une certaine expérience
Lui présenter son formulaire
Dans les draps en double exemplaire
Offrir son corps en deux morceaux
Recto-verso
Coucher avec une bureaucrate
Il y a des gens que ça épate
Car ça leur donne
Car ça leur donne
Donne le frisson
De baiser la
De baiser la
L'AdministrationCoucher avec une bureaucrate
Faut respecter l'heure et la date
Être patient, poli, visqueux
Parfois même faire la queue
Ne passer par le supérieur
Qu'après visite au postérieur
Remonter ainsi, c'est le chic
Hiérarchique
Coucher avec une bureaucrate
Il y a des chances que ça rate
Car votre cu-
Car votre cu-
Riculum vitae
Est à la con
Est à la con
ComptabilitéCoucher avec une bureaucrate
Demande une technique adéquate
Savoir s'allonger par écrit
Dans de la paperasserie
Se renseigner sur ses horaires
Ses règles jamais régulières
Aller même jusqu'à l'embrasser
Sur le dossier
Coucher avec une bureaucrate
C'est du papier surtout qu'on gratte
Et dans les transes
Et dans les transes
Transports de passion
Elle fait des bonds
Elle fait des bonds
Bons de livraisonCouchez avec une bureaucrate Vous finirez échec et mat
Négligemment dans un classeur
Elle vous amènera sa sœur
Qui étant, elle, technocrate
Fera de vous un automate
Entre ces cocottes en papier
Vous serez coincé d' la tête aux pieds
Ces deux pieuvres tentaculaires
Après s'être envoyées en l'air
Vous passeront en frais généraux
Égal zéro
Coucher avec une bureaucrate
Pan, pan !
votre commentaire -
Par francesco le 30 Janvier 2024 à 22:53
Georges BRASSENS
J'ai pris la route de Dijon
Pour voir un peu la Marjolaine
La belle, digue digue don
Qui pleurait près de la fontaine
Mais elle avait changé de ton
Il lui fallait des ducatons
Dedans son bas de laine
Pour n'avoir plus de peine
Elle m'a dit : " Tu viens, chéri ?
Et si tu me payes un bon prix
Aux anges je t'emmène
Digue digue don daine "
La Marjolain' pleurait surtout
Quand elle n'avait pas de sous
La Marjolain' de la chanson
Avait de plus nobles façonsJ'ai passé le pont d'Avignon
Pour voir un peu les belles dames
Et les beaux messieurs tous en rond
Qui dansaient, dansaient, corps et âmes
Mais ils avaient changé de ton
Ils faisaient fi des rigodons
Menuets et pavanes
Tarentelles, sardanes
Et les bell's dam's m'ont dit ceci
" Etranger, sauve-toi d'ici
Ou l'on donne l'alarme
Aux chiens et aux gendarmes "
Quelle mouch' les a donc piquées
Ces belles dam's si distinguées
Les belles dam's de la chanson
Avaient de plus nobles façonsJe me suis fait fair' prisonnier
Dans les vieilles prisons de Nantes
Pour voir la fille du geôlier
Qui, paraît-il, est avenante
Mais elle avait changé de ton
Quand j'ai demandé: " Que dit-on
Des affaires courantes
Dans la ville de Nantes ? "
La mignonne m'a répondu
" On dit que vous serez pendu
Aux matines sonnantes
Et j'en suis bien contente "
Les geôlières n'ont plus de coeur
Aux prisons de Nante' et d'ailleurs
La geôlière de la chanson
Avait de plus nobles façonsVoulant mener à bonne fin Ma folle course vagabonde
Vers mes pénates je revins
Pour dormir auprès de ma blonde
Mais elle avait changé de ton
Avec elle, sous l'édredon
Il y avait du monde
Dormant près de ma blonde
J'ai pris le coup d'un air blagueur
Mais, en cachette, dans mon coeur
La peine était profonde
L'chagrin lâchait la bonde
Hélas ! du jardin de mon père
La colombe s'est fait la paire
Par bonheur, par consolation
Me sont restées les quatr' chansons.------------------------------
votre commentaire -
Par francesco le 12 Décembre 2023 à 23:02
Léo Ferré
Tu as des yeux d'enfant malade
Et moi j'ai des yeux de marlou
Quand tu es sortie de l'école
Tu m'as lancé tes petits yeux doux
Et regardé pas n'importe où
Et regardé pas n'importe où
Ah! petite Ah! petite
Je t'apprendrai le verbe "aimer"
Qui se décline doucement
Loin des jaloux et des tourments
Comme le jour qui va baissant
Comme le jour qui va baissant
Tu as le col d'un enfant cygne
Et moi j'ai des mains de velours
Et quand tu marchais dans la cour
Tu t'apprenais à me faire signe
Comme si tu avais eu vingt ans
Comme si tu avais eu vingt ans
Ah! petite Ah! petite
Je t'apprendrai à tant mourir
A t'en aller tout doucement
Loin des jaloux et des tourments
Comme le jour qui va mourant
Comme le jour qui va mourant
Tu as le buste des outrages
Et moi je me prends à rêver
Pour ne pas fendre ton corsage
Qui ne recouvre qu'une idée
Une idée qui va son chemin
Une idée qui va son chemin
Ah! petite Ah! petite
Tu peux reprendre ton cerceau
Et t'en aller tout doucement
Loin de moi et de mes tourments
Tu reviendras me voir bientôt
Tu reviendras me voir bientôt
Le jour où ça ne m'ira plus
Quand sous ta robe il n'y aura plus
Le Code pénal.
votre commentaire -
Par francesco le 6 Décembre 2023 à 16:24
Georges Brassens (Interprète Jean Bertola)
A l'école où nous avons appris l'A B C
La maîtresse avait des méthodes avancées
Comme il fut doux le temps, bien éphémère, hélas
Où cette bonne fée régna sur notre classe
Régna sur notre classe
Avant elle, nous étions tous des paresseux
Des lève-nez, des cancres, des crétins crasseux
En travaillant exclusivement que pour nous
Les marchands de bonnets d'âne étaient sur les genoux
Étaient sur les genoux
La maîtresse avait des méthodes avancées
Au premier de la classe elle promit un baiser
Un baiser pour de bon, un baiser libertin
Un baiser sur la bouche, enfin bref, un patin
Enfin bref, un patin
Aux pupitres alors, quelque chose changea
L'école buissonnière eut plus jamais un chat
Et les pauvres marchands de bonnets d'âne, crac
Connurent tout à coup la faillite, le krach
La faillite, le krach
Lorsque le proviseur, à la fin de l'année
Nous lut les résultats, il fut bien étonné
La maîtresse, elle, rougit comme un coquelicot
Car nous étions tous prix d'excellence ex-æquo
D'excellence ex-æquo
A la recréation, la bonne fée se mit
En devoir de tenir ce qu'elle avait promis
Et comme elle embrassa quarante lauréats
Jusqu'à une heure indue la séance dura
La séance dura
Ce système bien sûr ne fut jamais admis
Par l'imbécile alors recteur d'académie
De l'école, en dépit de son beau palmarès
On chassa pour toujours notre chère maîtresse
Notre chère maîtresse
La cancre fit alors sa réapparition
Le fort en thème est redevenu l'exception
A la fin de l'année suivante, quel fiasco
Nous étions tous derniers de la classe ex-æquo
De la classe ex-æquo
A l'école où nous avons appris l'A B C
La maîtresse avait des méthodes avancées
Comme il fut doux le temps bien éphémère, hélas
Où cette bonne fée régna sur notre classe
Régna sur notre classe
votre commentaire -
Par francesco le 31 Août 2023 à 09:45
Henri Tachan
Tu marches au pas d’un autre mondeTu marches ton vieil homme de cheminTu boucles ta dernière rondeTa vie t’a posé un lapinMais ta jument sera fidèleEt ça c’est importantEt ça c’est importantLes femmes t’ont joué la vieille guerreDe passions et de duperiesTes amours ratés de naguèreRodent encore dans ton livreMais ta jument sera fidèleEt ça c’est importantEt ça c’est importantTu as partagé la piquette et le pain bis de l’amitiéEux sont sortis des oubliettesMais toi ils t’y ont oubliéMais ta jument sera fidèleEt ça c’est importantEt ça c’est importantTu t’es battue pour trois pétalesDe justice et de libertéTes fleurs se fanent, le monde parle,Parle, parle encore de tuerMais ta jument sera fidèleEt ça c’est importantEt ça c’est importantTu marches au pas d’un autre mondeTu marches ton vieil homme de cheminTu boucles ta dernière rondeMais tu ne seras pas seul en cheminCar ta jument sera fidèleEt ça c’est importantEt ça c’est important
votre commentaire -
Par francesco le 5 Juillet 2023 à 22:17
Brassens Georges
Il y a péril en la demeure,
Depuis que les femmes de bonnes mœurs,
Ces trouble-fête,
Jalouses de Manon Lescaut,
Viennent débiter leurs gigots
A la sauvette.
Ell’s ôt’nt le bonhomm’ de dessus
La brave horizontal’ déçue,
Ell’s prenn’nt sa place.
De la bouche au pauvre tapin
Ell’s retir’nt le morceau de pain,
C’est dégueulasse.
En vérité, je vous le dis,
Il y en a plus qu’en Normandie
Il y a de pommes.
Sainte-Mad’lein’, protégez-nous,
Le métier de femme ne nou-
rrit plus son homme.
Y a ces gamines de malheur,
Ces goss’s qui, tout en suçant leur
Pouc’ de fillette,
Se livrent au détournement
De majeur et, vénalement,
Trouss’nt leur layette.
Y a ces rombièr’s de qualité,
Ces punais’s de salon de thé
Qui se prosternent,
Qui, pour redorer leur blason,
Viennent accrocher leur vison
A la lanterne.
Y a ces p’tit’s bourgeoises faux culs
Qui, d’accord avec leur cocu,
Clerc de notaire,
Au prix de gros vendent leur corps,
Leurs charmes qui fleurent encor
La pomm’ de terre.
Lors, délaissant la fill’ de joie,
Le client peut faire son choix
Tout à sa guise,
Et se payer beaucoup moins cher
Des collégienn’s, des ménagèr’s,
Et des marquises.
Ajoutez à ça qu’aujourd’hui
La manie de l’acte gratuit
Se développe,
Que des créatur’s se font cul-
buter à l’œil et sans calcul.
Ah! les salopes!
Ell’s ôt’nt le bonhomm’ de dessus
La brave horizontal’ déçue,
Ell’ prenn’nt sa place.
De la bouche au pauvre tapin
Ell’s retir’nt le morceau de pain,
C’est dégueulasse.
votre commentaire -
Par francesco le 23 Juin 2023 à 09:53
Brassens Georges
Sans ces cheveux qui volent
J'aurais, dorénavant,
Des difficultés folles
A voir d'où vient le vent.
Tout est bon chez elle, y a rien à jeter,
Sur l'île déserte il faut tout emporter.
Je me demande comme
Subsister sans ses joues
M'offrant deux belles pommes
Nouvelles chaque jour.
Tout est bon chez elle, y a rien à jeter,
Sur l'île déserte il faut tout emporter.
Sans sa gorge, ma tête,
Dépourvue de coussin,
Reposerait par terre
Et rien n'est plus malsain.
Tout est bon chez elle, y a rien à jeter,
Sur l'île déserte il faut tout emporter.
Sans ses hanches solides
Comment faire, demain,
Si je perds l'équilibre,
Pour accrocher mes mains?
Tout est bon chez elle, y a rien à jeter,
Sur l'île déserte il faut tout emporter.
Elle a mille autre choses
Précieuses encore
Mais, en spectacle, j'ose
Pas donner tout son corps.
Tout est bon chez elle, y a rien à jeter,
Sur l'île déserte il faut tout emporter.
Des charmes de ma mie
J'en passe et des meilleurs.
Vos cours d'anatomie
Allez les prendre ailleurs.
Tout est bon chez elle, y a rien à jeter,
Sur l'île déserte il faut tout emporter.
D'ailleurs, c'est sa faiblesse,
Elle tient à ses os
Et jamais ne se laisse-
rait couper en morceaux.
Tout est bon chez elle, y a rien à jeter,
Sur l'île déserte il faut tout emporter.
Elle est quelque peu fière
Et chatouilleuse assez,
Et l'on doit tout entière
La prendre ou la laisser.
Tout est bon chez elle, y a rien à jeter,
Sur l'île déserte il faut tout emporter.
votre commentaire -
Par francesco le 31 Mai 2023 à 09:46
Pierre Perret
Qu'elle était jolie, qu'elle était belle
Je l'avais rencontrée sous le pont de Grenelle
Avec sa gorge de pigeon
Elle roucoulait une chanson
Dans un bistro près du vélodrome
C'est là qu'on avait croqué la pomme
On s'était passé des buissons
Du maire, du curé et du goupillonMais l'amour est souvent piqûre de guêpe
Tourné retourné c'est comme les crêpes
Il lui arrivait trop fréquemment
De crier son amour brûlant
À d'autres que moi et ce qui fut pire
De les amener chez moi pour les séduire
Ils entraient sans essuyer leurs pieds
Je refaisais le lit pour ceux qui suivaientQu'elle était jolie, qu'elle était belle
C'est pour ça qu'elle m'était infidèle
Elle avait des yeux de chaton
Des seins qui posaient des questions
J'avais des réponses toutes prêtes
Et ça lui faisait perdre la tête
Je ne savais rien de sa perfidie
J'ai payé depuis pour avoir trop ditComme elle est jolie, comme elle est belle
Je pourrais ajouter j'en ai deux belles
Bon, Saint-Joseph priez pour moi
Que mes cornes ne dépassent pas
La longueur moyenne de celle des autres
Faites aussi que plus jamais je n'en ai d'autres
Jamais ou moins souvent bien sûr
Pour pas en avoir je sais bien que c'est trop dur
Qu'elle était jolie qu'elle était belle
votre commentaire -
Par francesco le 20 Avril 2023 à 09:00
Brassens Georges
La veuve et l’orphelin, quoi de plus émouvant?
Un vieux copain d’école étant mort sans enfants,
Abandonnant au monde une épouse épatante,
J’allai rendre visite à la désespérée.
Et puis, ne sachant plus où finir ma soirée,
Je lui tins compagnie dans la chapelle ardente.
Pour endiguer ses pleurs, pour apaiser ses maux,
Je me mis à blaguer, à sortir des bons mots,
Tous les moyens sont bons au médecin de l’âme...
Bientôt, par la vertu de quelques facéties,
La veuve se tenait les côtes, Dieu merci!
Ainsi que des bossus, tous deux nous rigolâmes.
Ma pipe dépassait un peu de mon veston.
Aimable, elle m’encouragea : " Bourrez-la donc,
Qu’aucun impératif moral ne vous arrête,
Si mon pauvre mari détestait le tabac,
Maintenant la fumée ne le dérange pas!
Mais où diantre ai-je mis mon porte-cigarettes? "
A minuit, d’une voix douce de séraphin,
Elle me demanda si je n’avais pas faim.
" Ça le ferait-il revenir, ajouta-t-elle,
De pousser la piété jusqu’à l’inanition :
Que diriez-vous d’une frugale collation? "
Et nous fîmes un petit souper aux chandelles.
" Regardez s’il est beau! Dirait-on point qu’il dort.
Ce n’est certes pas lui qui me donnerait tort
De noyer mon chagrin dans un flot de champagne. "
Quand nous eûmes vidé le deuxième magnum,
La veuve était émue, nom d’un petit bonhomm’!
Et son esprit se mit à battre la campagne...
" Mon Dieu, ce que c’est tout de même que de nous! "
Soupira-t-elle, en s’asseyant sur mes genoux.
Et puis, ayant collé sa lèvre sur ma lèvre,
" Me voilà rassurée, fit-elle, j’avais peur
Que, sous votre moustache en tablier d’sapeur,
Vous ne cachiez coquettement un bec-de-lièvre... "
Un tablier d’sapeur, ma moustache, pensez!
Cette comparaison méritait la fessée.
Retroussant l’insolente avec nulle tendresse,
Conscient d’accomplir, somme toute, un devoir,
Mais en fermant les yeux pour ne pas trop en voir,
Paf! j’abattis sur elle une main vengeresse!
" Aïe! vous m’avez fêlé le postérieur en deux! "
Se plaignit-elle, et je baissai le front, piteux,
Craignant avoir frappé de façon trop brutale.
Mais j’appris, par la suite, et j’en fus bien content,
Que cet état de chos’s durait depuis longtemps :
Menteuse! la fêlure était congénitale.
Quand je levai la main pour la deuxième fois,
Le cœur n’y était plus, j’avais perdu la foi,
Surtout qu’elle s’était enquise, la bougresse :
" Avez-vous remarqué que j’avais un beau cul?
Et ma main vengeresse est retombée, vaincue!
Et le troisième coup ne fut qu'une caresse.
votre commentaire -
Par francesco le 25 Février 2023 à 22:53
Pierre Perret
Oh toi ma femme aux paupières de cèdre bleu
Aux regards fabuleux des enfants étonnés
Aux grands yeux prophétiques où l'on voit se baigner
Des elfes mystérieuses en paillettes dorées
Tes longs cils font des trilles en fumée de gitane
Tes longs cils sont des rames aux vagues de la mer
Des pont-levis fermés par ma bouche salée
Tes longs cils font de trilles en fumée de gitaneOh toi ma femme aux paupières de cèdre bleu
Tes baisers ont le suc des tortillas indiennes
Des fleurs d'acacia roses des gâteaux de NoëlDe pâte feuilletée fourrée d'orties au miel
Ma femme aux pieds de lune aux empreintes de fleurs
Aux vérités poignards qui déchirent les nues
Ma femme au rire nu aux sanglots retenus
Ma femme aux pieds de lune aux empreintes de fleursOh toi ma femme aux paupières de cèdre bleu
Aux cris d'oiseaux plaintifs dans ton sommeil d'enfant
Aux étreintes jalouses en mâchoires de tigre
Aux étreintes jalouses en pointes de diamant
Au ventre palpitant de caille ensanglantée
A la bouche tendue comme un quartier d'orange
Ma femme aux seins secrets aux lèvres de vendange
Au ventre palpitant de caille ensanglantéeEt je suis là moi je suis là sans rien te dire
Retenant les oiseaux dans ma bouche fermée
Et j'étrangle ma muse et j'étouffe ma lyre
Retenant les oiseaux dans ma bouche ferméeOh toi ma femme aux paupières de cèdre bleu
Aux longs doigts de corail dans mes cheveux de laine
Aux longs doigts qui s'attardent aux bouches des fontaines
Oh toi ma femme aux paupières de cèdre bleu
Je t'aime
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique