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-Et mon père (ch. th. "Hommes"ou"Prénoms")
Nicolas Peyrac
Et mon père1.Quand vous dansiez, en ce temps-làPas besoin de pédal' wa wa
C'était pas la bossa-nova
Mais ça remuait bien déjà
Les cav's étaient profondes
Et la ronde
Ne s'arrêtait pas
Un vieux piano bastringue
Et les dingues
Tournoyaient déjà
Mais Juliett' avait encor' son-nez
Aragon n'était pas un minet
Sartr' était déjà bien engagé
Au Café de Flor' y'avait déjà des folles
Et mon pèr' venait de débarquer
Il hantait déjà les boutiquiers
Dans sa chambr' on croquait du café
Il ignorait qu'un jour j'en parlerais2. Quand vous flirtiez en ce temps-là
Vous vous touchiez du bout des doigts
La pilule n'existait pas
Fallait pas jouer à ces jeux-là
Vous vous disiez "je t'aime"
Parfois même
Vous faisiez l'amour
Aujourd'hui deux salades
Trois tirades
Et c'est l'affair' qui court
L'oncl' Adolph s'était déjà flingué
Son Eva l'avait accompagné
Des fois qu'il aurait voulu draguer
Qui sait si, là-haut, il n'y a pas de folles
Et mon pèr' allait bientôt planter
Cette grain' qui allait lui donner
Ce débil' qui essaie de chanter
Il ignorait que viendraient mes cadets3. Quand vous chantiez en ce temps-là,
L'argent ne faisait pas la loi.
Les hit parades n'existaient pas,
Du moins, ils n'étaient pas de poids.
Tu mettais des semaines
Et des semaines,
Parfois des années.
Si t'avais pas de tripes,
Ta boutique, eux,
Pouvaient la fermerEt Trenet avait mis des années,
Brassens commençait à emballer
Et Bécaud astiquait son clavier.
Monsieur Brel ne parlait pas encore des folles
Et mon père venait de débarquer
Là où restait quelque humanité,
Là où les gens savaient encore parler
De l'avenir... même s'ils sont fatigués.Et Juliette avait encore son nez,
Aragon n'était pas un minet.
Sartre était déjà bien engagé.
Au Café de Flore, y avait déjà des folles
Et mon père venait de débarquer
Là où restait quelque humanité,
Là où les gens savaient encore parler
De l'avenir... même s'ils sont fatigués.
Tags : per, folles, venait, cafe, bien
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