•  Nathalie.                                 Gilbert Bécaud

    La place Rouge était vide
    Devant moi marchait Nathalie
    Il avait un joli nom, mon guide
    Nathalie
     
    La place Rouge était blanche
    La neige faisait un tapis
    Et je suivais par ce froid dimanche
    Nathalie
     
    Elle parlait en phrases sobres
    De la révolution d'octobre
    Je pensais déjà
    Qu'après le tombeau de Lénine
    On irait au café Pouchkine
    Boire un chocolat
     
    La place Rouge était vide
    J'ai pris son bras, elle a souri
    Il avait des cheveux blonds, mon guide
    Nathalie, Nathalie
     
    Dans sa chambre à l'université
    Une bande d'étudiants
    L'attendait impatiemment
    On a ri, on a beaucoup parlé
    Ils voulaient tout savoir
    Nathalie traduisait
     
    Moscou, les plaines d'Ukraine
    Et les Champs-Élysées
    On a tout mélangé
    Et l'on a chanté
     
    Et puis ils ont débouché
    En riant a l'avance
    Du champagne de France
    Et l'on a chanté
     
    Et quand la chambre fut vide 
    Tous les amis étaient partis 
    Je suis resté seul avec mon guide 
    Nathalie 

    Plus question de phrases sobres 
    Ni de révolution d´octobre 
    On n´en était plus là 
    Fini le tombeau de Lénine 
    Le chocolat de chez Pouchkine 
    C'est, c'était loin déjà 

    Que ma vie me semble vide 
    Mais je sais qu´un jour à Paris 
    C'est moi qui lui servirai de guide 
    Nathalie, Nathalie
     

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  • Marie                                             Julos Beaucarne

    Vous y dansiez petite fille
    Y danserez-vous mère-grand
    C'est la maclotte qui sautille
    Toute les cloches sonneront
    Quand donc reviendrez-vous Marie

    Les masques sont silencieux
    Et la musique est si lointaine
    Qu'elle semble venir des cieux
    Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine
    Et mon mal est délicieux

    Marie

    Les brebis s'en vont dans la neige
    Flocons de laine et ceux d'argent
    Des soldats passent et que n'ai-je
    Un cœur à moi ce coeur changeant
    Changeant et puis encor que sais-je

    Marie

    Sais-je où s'en iront tes cheveux
    Crépus comme mer qui moutonne
    Sais-je où s'en iront tes cheveux
    Et tes mains feuilles de l'automne
    Que jonchent aussi nos aveux

    Marie

    Je passais au bord de la Seine
    Un livre ancien sous le bras
    Le fleuve est pareil à ma peine
    Il s'écoule et ne tarit pas
    Quand donc finira la semaine

    Marie


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  •                                                       Francois Beranger

    Natacha
    Ton nom est déjà un voyage
    A quoi bon dépenser nos sous
    A partir et pour où
    A partir
    J'aime mieux les rivages ombreux
    De notre grand lit aux draps bleus
    Où l'on découvre des merveilles
    Natacha
    Ton ventre est une plaine à blé
    Où le Lion court après la Vierge
    Dans le soleil de Juillet
    Et la plaine
    Quand elle finit c'est pour venir
    Caresser des montagnes douces
    Où je cueille des fruits délectables

    Natacha après les monts après les plaines
    On arrive dans un pays
    Où les mots ne peuvent plus rien dire
    Un pays
    Où je crois voir ton visage
    Avec ta bouche qui s'entrouvre
    Avec tes yeux qui cherchent l'ombre
    Natacha
    L'air que je respire est le tien
    Je me baigne dans les grands flots
    De tes cheveux abandonnés
    Nos navires
    Selon le temps selon la mer
    Vont calmement ou bien se brisent
    Mais c'est toujours pour le plaisir

    Natacha
    En toi je fais de longs voyages
    Les plus beaux les plus délectables
    Il me semblait que toi aussi
    Tu t'en vas
    Tu t'en vas faire le tour du monde
    Le vrai cette fois avec des trains
    Des Boings, des machs des turbines
    Natacha
    Je crois bien que tu reviendras
    Non pas que je sois prétentieux
    Mais nos voyages c'était bien mieux
    A partir
    J'aime mieux les rivages ombreux
    De notre grand lit aux draps bleus
    Où l'on découvrait des merveilles


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  •                           François Beranger

    Rachel 

    Refrain:
    Rachel, Rachel, 
    Si les p´tits cochons te mangent pas
    Rachel, Rachel, 
    Il en restera p´t-être pour moi

    Je suis tout seul dans ma maison
    Le chien dort sur le paillasson
    La grosse horloge distille le temps
    Très lentement, trop lentement
    Les objets familiers
    Soudain me sont étrangers

    Refrain

    L´amour, tu sais, ça prévient pas
    Ça vous arrive avec fracas
    Ça vous r´tourne comme un vieux manteau
    Avant qu´on ait courbé le dos
    Ça fait mal, c´est banal
    Parfois c´est très bon aussi

    Refrain

    Cette chose en moi, c´est encombrant
    Ça me remplit tous les dedans
    Mais en même temps, c´est stupéfiant
    J´ai l´impression d´être vivant
    D´être un grand bateau blanc
    Plein de rires et plein de chants

    Refrain

    Tu vois, j´ suis complètement cinglé
    J´ me prends pour un bateau doré
    Qui roule en Méditerranée
    Vers des rivages ensoleillés
    Y a des îles azurées
    Et des beaux marins bronzés

    Refrain

    Quand j´ouvre mes yeux fatigués
    Par les insomnies de l´ennui
    Je vois ma table tout encombrée
    D´un amas de feuilles griffonnées
    Dans le ciel un orage
    Je voudrais être avec toi

    Refrain

    Pendant ce temps, toi, tu es là-bas
    Avec un marin dans tes bras
    L´orage, sûrement, tu t´en fous
    Car il est grand et beau et doux
    Le monde s´est arrêté
    Pourquoi donc il tournerait ?

    Rachel, Rachel, 
    Je voudrais être les p´tits cochons
    Rachel, Rachel, 
    Et te manger tout en entier
    Rachel, Rachel, 
    Je voudrais être les p´tits cochons
    Rachel, Rachel, 
    Et te manger tout en entier...


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  •                                                 J. Brel-

    Jojo,
    Voici donc quelques rires
    Quelques vins quelques blondes
    J'ai plaisir à te dire
    Que la nuit sera longue
    A devenir demain
    Jojo,
    Moi je t'entends rugir
    Quelques chansons marines
    Où des Bretons devinent
    Que Saint-Cast doit dormir
    Tout au fond du brouillard
    Six pieds sous terre Jojo tu chantes encore
    Six pieds sous terre tu n'es pas mort
    Jojo,
    Ce soir comme chaque soir
    Nous refaisons nos guerres
    Tu reprends Saint-Nazaire
    Je refais l'Olympia
    Au fond du cimetière Jojo,
    Nous parlons en silence
    D'une jeunesse vieille
    Nous savons tous les deux
    Que le monde sommeille
    Par manque d'imprudence
    Six pieds sous terre Jojo tu espères encore
    Six pieds sous terre tu n'es pas mort
    Jojo,
    Tu me donnes en riant
    Des nouvelles d'en bas
    Je te dis mort aux cons
    Bien plus cons que toi
    Mais qui sont mieux portants
    Jojo,
    Tu sais le nom des fleurs
    Tu vois que mes mains tremblent
    Et je te sais qui pleure
    Pour noyer de pudeur
    Mes pauvres lieux communs
    Six pieds sous terre Jojo tu frères encore
    Six pieds sous terre tu n'es pas mort
    Jojo.
    Je te quitte au matin
    Pour de vagues besognes
    Parmi quelques ivrognes
    Des amputés du coeur
    Qui ont trop ouvert les mains
    Jojo,
    Je ne rentre plus nulle part
    Je m'habille de nos rêves
    Orphelin jusqu'aux lèvres
    Mais heureux de savoir
    Que je te viens déjà
    Six pieds sous terre Jojo tu n'es pas mort
    Six pieds sous terre Jojo je t'aime encore.


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  •                                                          Jacques Brel-  Jef

    Non Jef t'es pas tout seul
    Mais arrête de pleurer
    Comme ça devant tout le monde
    Parce qu'une demi-vieille
    Parce qu'une fausse blonde
    T'a relaissé tomber
    Non Jef t'es pas tout seul
    Mais tu sais que tu me fais honte
    A sangloter comme ça
    Bêtement devant tout le monde
    Parce qu'une trois quarts putain
    T'a claqué dans les mains
    Non Jef t'es pas tout seul
    Mais tu fais honte à voir
    Les gens se paient notre tête
    Foutons le camp de ce trottoir
    Allez viens Jef viens viens

    Viens il me reste trois sous
    On va aller se les boire
    Chez la mère Françoise
    Viens il me reste trois sous
    Et si c'est pas assez
    Ben il me restera l'ardoise
    Puis on ira manger
    Des moules et puis des frites
    Des frites et puis des moules
    Et du vin de Moselle
    Et si t'es encore triste
    On ira voir les filles
    Chez la madame Andrée
    Parait qu'y en a de nouvelles
    On rechantera comme avant
    On sera bien tous les deux
    Comme quand on était jeunes
    Comme quand c'était le temps
    Que j'avais de l'argent

    Non Jef t'es pas tout seul
    Mais arrête tes grimaces
    Soulève tes cent kilos
    Fais bouger ta carcasse
    Je sais que t'as le cœur gros
    Mais il faut le soulever
    Non Jef t'es pas tout seul
    Mais arrête de sangloter
    Arrête de te répandre
    Arrête de répéter
    Que t'es bon à te foutre à l'eau
    Que t'es bon à te pendre
    Non Jef t'es pas tout seul
    Mais c'est plus un trottoir
    Ça devient un cinéma
    Où les gens viennent te voir
    Allez viens Jef viens viens

    Viens il me reste trois sous
    On va aller se les boire
    Chez la mère Françoise
    Viens il me reste trois sous
    Et si c'est pas assez
    Ben il me restera l'ardoise
    Puis on ira manger
    Des moules et puis des frites
    Des frites et puis des moules
    Et du vin de Moselle
    Et si t'es encore triste
    On ira voir les filles
    Chez la madame Andrée
    Parait qu'y en a de nouvelles
    On rechantera comme avant
    On sera bien tous les deux
    Comme quand on était jeunes
    Comme quand c'était le temps
    Que j'avais de l'argent

    Viens il me reste ma guitare
    Je l'allumerai pour toi
    Et on sera espagnols
    Comme quand on était mômes
    Même que j'aimais pas ça
    T'imiteras le rossignol
    Puis on se trouvera un banc
    On parlera de l'Amérique
    Où c'est qu'on va aller
    Quand on aura du fric
    Et si t'es encore triste
    Ou rien que si t'en as l'air
    Je te raconterai comment
    Tu deviendras Rockfeller
    On sera bien tous les deux
    On rechantera comme avant
    Comme quand on était beaux
    Comme quand c'était le temps
    D'avant qu'on soit poivrots

    Allez viens Jef viens viens
    Oui oui Jef oui viens


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  •  

     ♪ Si J'étais Un Homme ♪ 

    Diane Tell   (chante cette chanson traduite par Boris Vian)

     

    Moi, si j'étais un homme, je serais capitaine
    D'un bateau vert et blanc
    D'une élégance rare et plus fort que l'ébène
    Pour les trop mauvais temps.
    Je t'emmènerais en voyage
    Dans les plus beaux pays du monde.
    Te ferais l'amour sur la plage
    En savourant chaque seconde
    Où mon corps engourdi s'enflamme
    Jusqu'à s'endormir dans tes bras
    Mais je suis femme et, quand on est femme
    On ne dit pas ces choses-là.
    Je t'offrirais de beaux bijoux
    Des fleurs pour ton appartement
    Des parfums à vous rendre fou.
    Et juste à côté de Milan
    Dans une ville qu'on appelle Bergame
    Je te ferais construire une villa
    Mais je suis femme et, quand on est femme
    On n'achète pas ces choses-là.
    Il faut dire que les temps ont changé.
    De nos jours, c'est chacun pour soi.
    Ces histoires d'amour démodées
    N'arrivent qu'au cinéma.
    On devient économe.
    C'est dommage! Moi j'aurais bien aimé
    Un peu plus d'humour et de tendresse.
    Si les hommes n'étaient pas si pressés
    De prendre maîtresse...
    Ah! si j'étais un homme...
    Je t'appellerais tous les jours
    Rien que pour entendre ta voix.
    Je t'appellerais "mon amour"
    Insisterais pour qu'on se voie
    Et t'inventerais un programme
    À l'allure d'un soir de gala
    Mais je suis femme et, quand on est femme
    Ces choses-là ne se font pas.
    Il faut dire que les temps ont changés.
    De nos jours, c'est chacun pour soi.
    Ces histoires d'amour démodées
    N'arrivent qu'au cinéma.
    On devient économe.
    C'est dommage! Moi j'aurais bien aimé
    Un peu plus d'humour et de tendresse.
    Si les hommes n'étaient pas si pressés
    De prendre maîtresse...
    Ah! si j'étais un homme
    Je serais romantique..

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  •                                                                                                       Yves Duteil

    Deux ou trois libellules en vol troublaient Lucille
    Sur le chemin de son école, en pleine ville
    "Ces libellules en ville sont folles" se dit Lucille
    Qui les attrape avec un fil et puis s'envole
    Deux ou trois libellules en vol portaient Lucille
    Deux ou trois hirondelles en file suivaient leur vol
    Elles sont arrivées sur une île, si loin de son école
    Que les lumières de la ville sont des lucioles

    Les libellules disaient "Lucille, à notre école
    Vois, c'est facile, tu bats des cils et tu t'envoles..."
    Comme elles prononçaient ces paroles, au même instant
    Lucille
    Entendit au loin dans la ville sonner l'école
    Deux ou trois libellules en vol suivaient Lucille
    Sur le chemin de son école, en pleine ville
    Pressant le pas, souple et gracile, Lucille frôlait le sol
    Battant des cils d'un air tranquille, vers son école.


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  •  

                                                                                            Frédérik Mey

    Christine, ma belle, ma douce, ma jolie!
    Je chante pour elle et pour elle je ris!
    Elle est tendre et sauvage, elle est comme un torrent
    Qui me berce et m'enztaîne, elle est comme le vent
    Ell est comme le vent qui joue dans mes cheveux
    Capricieuse et changeante, elle est comme le feu
    Qui brûle ma mémoire, je ne sais qui je suis
    Christine, ma belle, ma douce, ma jolie!

    Si je ne sais pas qui dirige l'univers
    Si je ne sais pas pourquoi tourne la terre
    Je sais bien cependant, que serré dans ses bras
    Je frémis comme frémissent les cordes sous mes doigts!
    J'ai perdu la mémoire, l'orgueuil, l'assurance
    J'ai perdu le sommeil, la tête et la patience!
    Mais ce que j'ai perdu ne pèse pas bien lourd:
    J‘ai perdu avec joie, pour gagner son amour!

    Je me ferais noble pour lui faire plaisir
    Je deviendrais sage, gendarme ou fakir
    Ou pompier ou ministre et si elle veut bien
    Je reste qui je suis et ne deviendrai rien
    Je changerais pour elle mes anciennes opinions
    Et je ferais des siennes mes nouvelles convictions!
    Je lui cèderais tout, mais lui refuserais
    Si elle me demandait de cesser de l'aimer

    Christine, ma belle, ma douce, ma jolie!
    Je chante pour elle et pour elle je vis!
    Elle est tendre et sauvage, elle est comme un torrent
    Qui me berce au rivage, qui m'entraine en riant
    Elle est douce, elle est tendre, et moi, je l'aimerai
    Cent mille ans et trois jours, jusqu'à la Saint-Jamais!
    Et tant pis si demain je meurs au point du jour:
    J'aurai vécu dans ses bras plus de mille ans d'amour!


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  •                   ♪ Ballade pour Izia ♪   Jacques Higelin

    Peut-être ce qui m'attire en toi, ...tire en toi
    N'est rien que l'autre versant de moi, ...sang de moi
    Où m'attendait la jouvencelle
    Cachée derrière les portes, les portes du ciel.

    Rien de tout ce qui m'inspire en toi, ... pire en toi
    N'est plus doux que le grain de ta peau, de ta voix
    Dont la magie providentielle
    M'ensorcelle et m'escorte jusqu'aux portes du ciel.

    D'où, d'où, d'où viens-tu,
    O ma tendre merveille,
    Mon amour absolu?
    Bercée par le flot des sortilèges
    Et des rêves étoilés
    Sous le grand manège enchanté.

    Peut-être ce qui me relie à toi, ... lie à toi
    N'est autre que ce cordon de soie, ...don de soi
    Que tu m'enroules autour du coeur
    Pour l'empêcher de courir se faire prendre ailleurs...

    Et si tout ce que j'adore en toi, ...dort en moi
    Je veux que tu le réveilles en moi, ...veille en toi...
    Pour que de la terre au soleil
    Des pluies de nos caresses
    Naisse un bel arc-en-ciel.

    D'où, d'où, d'où viens-tu,
    O ma tendre merveille,
    Mon amour absolu?
    Bercée par les sortilèges
    Et les rêves étoilés
    Sous le grand manège enchanté.

    Peut-être ce qui m'attire en toi, ...tire en toi
    N'est autre que le sourire en moi, ...rire en toi
    Du petit esprit malicieux
    Qui lance des étincelles
    Dans le ciel de tes yeux.

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