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Par francesco le 26 Février 2017 à 09:00
Pauvre martin Brassens
Avec une bêche à l'épaule,
Avec, à la lèvre, un doux chant,
Avec, à la lèvre, un doux chant,
Avec, à l'âme, un grand courage,
Il s'en allait trimer aux champs!
Pauvre Martin, pauvre misère,
Creuse la terre, creuse le temps!
Pour gagner le pain de sa vie,
De l'aurore jusqu'au couchant,
De l'aurore jusqu'au couchant,
Il s'en allait bêcher la terre
En tous les lieux, par tous les temps!
Pauvre Martin, pauvre misère,
Creuse la terre, creuse le temps!
Sans laisser voir, sur son visage,
Ni l'air jaloux ni l'air méchant,Ni l'air jaloux ni l'air méchant,
Il retournait le champ des autres,
Toujours bêchant, toujours bêchant!
Pauvre Martin, pauvre misère,
Creuse la terre, creuse le temps!
Et quand la mort lui a fait signe
De labourer son dernier champ,
De labourer son dernier champ,
Il creusa lui-même sa tombe
En faisant vite, en se cachant...
Pauvre Martin, pauvre misère,
Creuse la terre, creuse le temps!
Il creusa lui-même sa tombe
En faisant vite, en se cachant,
En faisant vite, en se cachant,
Et s'y étendit sans rien dire
Pour ne pas déranger les gens...
Pauvre Martin, pauvre misère,
Dors sous la terre, dors sous le temps!
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Par francesco le 24 Février 2017 à 21:29
Georges Brassens
Malgré la bise qui mord
La pauvre vieille de somme
Va ramasser du bois mort
Pour chauffer Bonhomme
Bonhomme qui va mourir
De mort naturelleMélancolique, elle va
A travers la forêt blême
Où jadis elle rêva
De celui qu'elle aime
Qu'elle aime et qui va mourir
De mort naturelleRien n'arrêtera le cours
De la vieille qui moissonne
Le bois mort de ses doigts gourds
Ni rien ni personne
Car Bonhomme va mourir
De mort naturelleNon, rien ne l'arrêtera
Ni cette voix de malheur
Qui dit : " Quand tu rentreras
Chez toi, tout à l'heure
Bonhomm' sera déjà mort
De mort naturelle "Ni cette autre et sombre voix
Montant du plus profond d'elle
Lui rappeler que, parfois
Il fut infidèle
Car Bonhomme, il va mourir
De mort naturelle
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Par francesco le 18 Décembre 2016 à 09:16
Paroles de la chanson : Guy Béart
Mourir en vacances
C'est la mort douce par excellence
Mourir en congé
Quand tout est léger
Mourir en vacances
Ce sera ma dernière chance
L'air est calme et flou, les gens sont doux
Tout le monde est gentil et s'en fout
Mourir en vacances
Comme ça, par inadvertance
Grâce à un couteau
Ou dans une auto
Ou bien de moi-même
En tenant ta photo que j'aime
J'ai de l'encre rouge à mon poignet
Mon cœur n'est plus qu'un bruit éloigné
Ce bon téléphone
Ne veut plus répondre à personne
Le 12 et le 13
Sont quelque part ailleurs à l'aise
L'hôpital n'a pas voulu de moi
La police aussi et c'est la loi
Mourir en vacances
Dans la plus belle indifférence
Mourir de loisir
Sans aucun désir
Mourir en vacances
Dans les meilleures circonstances
Dans l'eau tiède près de la radio
Qui me berce avec un air idiot
À midi hier
J'ai visité des cimetières
Savez-vous qu'ils sont
Ouverts en toutes les saisons
Même le dimanche et la Toussaint ?
Ce n'est pas normal et c'est malsain
Mourir en vacances
Dans l'éternelle nonchalance
Un jour férié
Sans me réveiller
Quand tu reviendras
Tu te jetteras dans mes bras
Nous mourrons à deux le grand amour
Enfin en vacances pour toujours (x2)
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Par francesco le 15 Novembre 2016 à 18:52
♪ Hôtel-Dieu ♪
Pour une femme morte dans votre hôpital
Je réclame, Dieu, votre grâce
Si votre paradis n'est pas ornemental
Gardez-lui sa petite place
La voix au téléphone oubliait la pitié
Alors, j'ai couru dans la ville
Elle ne bougeait plus déjà d'une moitié,
L'autre est maintenant immobile
Bien qu'elle fût noyée à demi par la nuit
Sa parole était violence
Elle m'a dit "Appelle ce docteur" et lui
Il a fait venir l'ambulance
Ô temps cent fois présent du progrès merveilleux,
Quand la vie et la mort vont vite
Où va ce chariot qui court dans l'Hôtel-Dieu,
L'hôtel où personne n'habite?
D'une main qui pleurait de l'encre sur la mort
Il fallut remplir quelques fiches
Moi, je pris le métro, l'hôpital prit son corps
Ni lui ni elle n'étaient riches
Je revins chaque fois dans les moments permis
J'apportais quelques friandises
Elle me souriait d'un sourire à demi,
De l'eau tombait sur sa chemise
Elle ne bougeait plus, alors elle a pris froid
On avait ouvert la fenêtre
Une infirmière neutre aux gestes maladroits
En son hôtel, Dieu n'est pas maître
La mère m'embrassa sur la main, me bénit
Et moi je ne pouvais rien dire,
En marmonnant "Allons, c'est fini, c'est fini"
Toujours dans un demi-sourire
Cette femme a péché, cette femme a menti
Elle a pensé des choses vaines
Elle a couru, souffert, élevé deux petits,
Si l'autre vie est incertaine
Et si vous êtes là et si vous êtes mûr,
Que sa course soit terminée!
On l'a mise à Pantin dans un coin près du mur,
Derrière, on voit des cheminéesGuy Béart
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Par francesco le 11 Novembre 2016 à 09:24
Le jour où nous serons vieux
Paroles et Musique Bernard HAILLANT
25 avril 1967
1. Merci pour ce rayon de soleil sur mes lèvres
Qui me délie la langue et m'incite à chanter,
Merci pour cette eau forte qui me guérit ma fièvre
De ses pleines gorgées de vigueur, de santé.
Je t'aime sans savoir et soutire ton lait
Qui me repaït de joie, qui ne saurait tarir,
Jamais tu ne croiras que tu m'as tant donné,
Tu m'as réenfanté et je voudrais te dire
Refrain
Que le jour où nous serons vieux,
Au dernier soir de notre hiver,
Tu sais, tu pourras être fière
D'avoir rendu un homme heureux...
2. Merci pour cette brise qui veut que je respire
Et pour cet ouragan qui redresse mes reins,
Merci pour un seul mot où l'espoir sait sourire
Et pour ces poésies rejaillies de ton sein ;
Pardon si je te pille, si je te mets à nu,
Et s'il me faut ta chair, ton sang pour me nourrir,
Toi, qui toujours me donnes et ne veux de reçu
Quand je n'ai à t'offrir que ces vers pour te dire
Coda
Que le jour ou nous serons vieux,
Au dernier soir de notre hiver,
Tu sais, tu pourras être fière
D'avoir rendu un homme heureux ;
Le jour où les yeux dans les yeux
D'un baiser nous quitterons la terre,
Oh tu sais, tu pourras être fière
D'avoir rendu un homme
heureux.
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