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Par francesco le 15 Février 2018 à 23:19
Au bout du chemin
Le soleil se couche
Donne-moi ta main
Donne-moi ta bouche
Comme un cœur sans foi
Cette source est noire
J'ai soif, donne-moi
Tes larmes à boire
Ô chute du jour !
Des angélus sonnent
Donne-moi l'amour
Dont tes seins frissonnent
La route descend
Blanc ruban de lieues
Le dernier versant
Des collines bleues
Arrêtons-nous : vois
Là-bas ce feuillage
Où fument les toits
Où rêve un village
{x2:}
C'est là que je veux
Dormir sous les portes
Parmi tes cheveux
Pleins de feuilles mortespoeme mit en chanson par Guy Béart
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Par francesco le 15 Février 2018 à 23:17On était deux cents à l'enterrement de Cornélius
N'en manquait pas un des vieux copains de Cornélius
Habillés de blanc pour l'enterrement de Cornélius
Le soleil cognait, joli mois de mai, pour Cornélius
Au bord du trottoir
Une bande de bavards
S'était rassemblée pour voir
Et c'est le laitier
Qui avait prêté
Son chariot pour l'emporter
Couché près de lui
On avait mis
Son saxophone
La veuve pleurait
Les gosses mâchaient
Des chewing-gums
Pour le déposer sur le chariot
Où l'attendait sa place
Les copains l'ont chargé sur le dos
Comme une contrebasse
C'est à ce moment
Qu' les instruments
S' sont mis à jouer,
À jouer en chemin
Tous les refrains
Du trépassé
On est parti sur le chemin
Plein de pierres, de trous, plein de chagrin
Qui conduisait au cimetière, oh oh
Au cimetière
Le défilé s'augmentait sans fin
Les enfants attirés par la musique
Et les vieillards qui ne pouvaient plus rien
Regardaient passer le défunt
Les lèvres desséchées par la poussière
On s'est arrêté pour boire dans la montée
On est arrivé enfin au cimetière
Le chariot nous y attendait
Quand on a mis Cornélius dans la terre
Son saxophone brillait tout près de lui
Et le pasteur alors nous a fait taire
En chantant son De profundis
En chantant son De profundis
Et l'on est reparti sur le chemin
Plein de pierres, de trous, plein de chagrin
Qui revenait du cimetière, oh oh
Du cimetière
La veuve qui ne pouvait plus marcher
Est r'descendue sur le char du laitier
Et nous, on a continué de jouer
Et de boire sans nous arrêter
On a bu, on a bu toute la nuit
Dans la maison de la veuve endormie
Tant et si bien qu'au lever de l'aurore
Cornélius pour nous n'était plus mort
Cornélius pour nous n'était plus mort !
On était deux cents à l'enterrement de Cornélius
N'en manquait pas un des vieux copains de Cornélius
Quel bel enterrement que l'enterrement de Cornélius !
Quand j' quitterai la Terre, j' veux qu'on m'enterre comme Cornélius !
l'Enterrement de Cornélius» de Gilbert Bécaud ).
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Par francesco le 10 Décembre 2017 à 23:00
Paroles de la chanson Le Fantome par Georges Brassens
C'était tremblant, c'était troublant,
C'était vêtu d'un drap tout blanc,
Ça présentait tous les symptômes,
Tous les dehors de la vision,
Les faux airs de l'apparition,
En un mot, c'était un fantôme !A sa manière d'avancer,
A sa façon de balancer
Les hanches quelque peu convexes,
Je compris que j'avais affaire
A quelqu'un du genr' que j'prefère :
A un fantôme du beau sexe.
" Je suis un p'tit poucet perdu,
Me dit-ell', d'un' voix morfondue,
Un pauvre fantôme en déroute.
Plus de trace des feux follets,
Plus de trace des osselets
Dont j'avais jalonné ma route ! "
" Des poèt's sans inspiration
Auront pris -- quelle aberration ! --
Mes feux follets pour des étoiles.
De pauvres chiens de commissaire
Auront croqué -- quelle misère ! --
Mes oss'lets bien garnis de moelle. "
" A l'heure où le coq chantera,
J'aurai bonn' mine avec mon drap
Hein de faux plis et de coutures !
Et dans ce siècle profane où
Les gens ne croient plus guère à nous,
On va crier à l'imposture. "
Moi, qu'un chat perdu fait pleurer,
Pensez si j'eus le c?ur serré
Devant l'embarras du fantôme.
" Venez, dis-je en prenant sa main,
Que je vous montre le chemin,
Que je vous reconduise at home "
L'histoire finirait ici,
Mais la brise, et je l'en r'mercie,
Troussa le drap d'ma cavalière...
Dame, il manquait quelques oss'lets,
Mais le reste, loin d'être laid,
Etait d'un' grâce singulière.
Mon Cupidon, qui avait la
Flèche facile en ce temps-là,
Fit mouche et, le feu sur les tempes,
Je conviai, sournoisement,
La belle à venir un moment
Voir mes icônes, mes estampes...
" Mon cher, dit-ell', vous êtes fou !
J'ai deux mille ans de plus que vous... "
-- Le temps, madam', que nous importe ! --
Mettant le fantôm' sous mon bras,
Bien enveloppé dans son drap,
Vers mes pénates je l'emporte !
Eh bien, messieurs, qu'on se le dis':
Ces belles dames de jadis
Sont de satanées polissonnes,
Plus expertes dans le déduit
Que certain's dames d'aujourd'hui,
Et je ne veux nommer personne !
Au p'tit jour on m'a réveillé,
On secouait mon oreiller
Avec un' fougu' plein' de promesses.
Mais, foin des dédic's de Capoue !
C'était mon père criant : " Debout !
Vains dieux, tu vas manquer la messe ! "
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Par francesco le 29 Octobre 2017 à 09:09
Les escaliers devant de Félix Leclerc
Les quatre mille murs de la côte bretonne
Les lutins de Norvège
Et les parfums des Indes
Toutes les croix de Rome
Et la douceur des Landes
Les neiges canadiennes
Et les violons tziganes
Sont portes grand'ouvertes
Et escaliers devant
A nos âmes enchaînées
Que nous arrêtera dans l'invention d'un monde
Quand celui-ci est mort, mort, mort
Quand pieds et poings liés
Vous nous avez détruits
Guéris et délivrés
Nous sommes repartis
La liberté, ami
Est au fond d'un cachot
Comme la vérité
Sous l'épaisseur des mots
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Par francesco le 26 Mars 2017 à 09:53
Vieillir Jacques Brel
Mourir en rougissant
Suivant la guerre qu'il fait
Du fait des Allemands
À cause des Anglais
Mourir baiseur intègre
Entre les seins d'une grosse
Contre les os d'une maigre
Dans un cul de basse-fosse
Mourir de frissonner
Mourir de se dissoudre
De se racrapoter
Mourir de se découdre
Ou terminer sa course
La nuit de ses cent ans
Vieillard tonitruant
Soulevé pas quelques femmes
Cloué à la Grande Ourse
Cracher sa dernière dent
En chantant "Amsterdam"
Mourir, cela n'est rien
Mourir, la belle affaire
Mais vieillir… oh, oh, vieillir
Mourir, mourir de rire
C'est possiblement vrai
D'ailleurs la preuve en est
Qu'ils n'osent plus trop rire
Mourir de faire le pitre
Pour dérider l'désert
Mourir face au cancer
Par arrêt de l'arbitre
Mourir sous le manteau
Tellement anonyme
Tellement incognito
Que meurt un synonyme
Ou terminer sa course
La nuit de ses cent ans
Vieillard tonitruant
Soulevé par quelques femmes
Cloué à la Grande Ourse
Cracher sa dernière dent
En chantant "Amsterdam"
Mourir, cela n'est rien
Mourir oh, la belle affaire
Mais vieillir… oh, vieillir
Mourir couvert d'honneur
Et ruisselant d'argent
Asphyxié sous les fleurs
Mourir en monument
Mourir au bout d'une blonde
Là où rien ne se passe
Où le temps nous dépasse
Où le lit tombe en tombe
Mourir insignifiant
Au fond d'une tisane
Entre un médicament
Et un fruit qui se fane
Ou terminer sa course
La nuit de ses mille ans
Vieillard tonitruant
Soulevé par quelques femmes
Cloué à la Grande Ourse
Cracher sa dernière dent
En chantant "Amsterdam"
Mourir, cela n'est rien
Mourir, la belle affaire
Mais vieillir… oh, oh vieillir
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