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Francis Cabrel
Elle disait "j’ai déjà trop marché,
Mon cœur est déjà trop lourd de secrets,
Trop lourd de peines"
Elle disait "je ne continue plus,
Ce qui m’attend, je l’ai déjà vécu.
C’est plus la peine"Elle disait... Que vivre était cruel
Elle ne croyait plus au soleil
Ni aux silences des églises
Même mes sourires lui faisaient peur
C'était l'hiver dans le fond de son cœurElle disait... Que vivre était cruel
Elle ne croyait plus au soleil
Ni aux silences des églises
Même mes sourires lui faisaient peur
C'était l'hiver dans le fond de son cœurLe vent n'a jamais été plus froid
La pluie plus violente que ce soir-là
Le soir des ses vingt ans
Le soir où elle a éteint le feu
Derrière la façade de ses yeux
Dans un éclair blancElle a sûrement rejoint le ciel
Elle brille à côté du soleil
Comme les nouvelles églises
Mais si depuis ce soir-là je pleure
C'est qu'il fait froid dans le fond de mon cœurElle a sûrement rejoint le ciel
Elle brille à côté du soleil
Comme les nouvelles églises
Mais si depuis ce soir-là je pleure
C'est qu'il fait froid dans le fond de mon cœur...
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Jacques Brel
La lumière jaillira
Claire et blanche un matin
Brusquement devant moi
Quelque part en chemin
La lumière jaillira
Et la reconnaîtrai
Pour l'avoir tant de fois
Chaque jour espérée
La lumière jaillira
Et de la voir si belle
Je connaîtrai pourquoi
J'avais tant besoin d'elle
La lumière jaillira
Et nous nous marierons
Pour n'être qu'un combat
N'être qu'une chanson
La lumière jaillira
Et je l'inviterai
A venir sous mon toit
Pour y tout transformer
La lumière jaillira
Et déjà modifié
Lui avouerai du doigt
Les meubles du passé
La lumière jaillira
Et j'aurai un palais
Tout ne change-t-il pas
Au soleil de juillet
La lumière jaillira
Et toute ma maison
Assise au feu de bois
Apprendra ses chansons
La lumière jaillira
Parsemant mes silences
De sourires de joie
Qui meurent et recommencent
La lumière jaillira
Qu'éternel voyageur
Mon coeur en vain chercha
Et qui était en mon coeur
La lumière jaillira
Reculant l'horizon
La lumière jaillira
Et portera ton nom
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Ryon
Gaïa quand tu me prends dans tes bras,
Je n'ai plus peur, je me sens si bien près de toi
Pourquoi tes enfants ne voient-ils pas,
Que bientôt viendra le jour où tu reprendras tes droits ?
x 2Depuis des millénaires en harmonie avec sa mère
L'Homme profitait des fruits de la Terre
Voilà qu'en un éclair pour son profit et quelques pierres,
Il a transformé le paradis en enfer
Hémorragies pétrolières, amputations forestières,
La liste est longue il a même trésorisé l'air !
Constat au goût amer quand il se drogue au nucléaire vient l'overdose
Ses égoûts finissent à la mer
Nos égoûts finissent à la merNous devrions tous réapprendre à nous reconnecter
Au miracle ambulant qui se meurt sous nos pieds
Tous réentendre la seule voix sacrée
Qui s'élance en silence à l'ombre de l'humanité
Tous réapprendre à nous reconnecter
Au miracle ambulant qui se meurt sous nos pieds
Tous réentendre la seule voix sacrée
Qui s'élance en silence à l'ombre de l'humanitéRefrain x 2
Tu reprendras tes droits
Ce jour là tu peux compter sur moi,
Pour leur rappeler que ton pardon ne s'achète pas non
Grâce à toi j'ai compris qu'ici bas,
Rien n'est plus précieux que ton équilibre délicat
C'est pour toi que je chante Mama,
Pour célébrer la vie que tu incarnes avec éclat
Près de toi je veux rester Gaïa,
Les fumées de leurs folies
J'en ai assez très peu pour moi
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Georges Brassens, Jean Bertola
En mil neuf cent trente-sept que faisiez-vous mon cher.
J'avais la fleur de l'âge et la tête légère,
Et l'Espagne flambait dans un grand feu grégeois.
Je chantais, et j'étais le seul "Y a de la joie".
REFRAIN:
Honte à cet effronté qui peut chanter pendant
Que Rome brûle, elle brûle tout le temps...
Honte à qui malgré tout fredonne des chansons
A Gavroche, à Mimi Pinson.
Et dans l'année quarante mon cher que faisiez-vous?
Les Teutons forçaient la frontière, et comme un fou,
Et comme tout un chacun, vers le Sud, je fonçais,
En chantant "Tout ça, ça fait d'excellents Français".
A l'heure de Pétain, à l'heure de Laval,
Que faisiez-vous mon cher en plein dans la rafale?
Je chantais, et les autres ne s'en privaient pas,
"Bel ami", "Seul ce soir", J'ai pleuré sur tes pas".
Mon cher, un peu plus tard, que faisait votre glotte
Quand en Asie ça tombait comme à Gravelotte?
Je chantais, il me semble, ainsi que tout un tas
De gens, "Le déserteur", "Les croix", "Quand un soldat".
Que faisiez-vous mon cher au temps de l'Algérie,
Quand Brel était vivant qu'il habitait Paris?
Je chantais, quoique désolé par ces combats,
"La valse à mille temps" et "Ne me quitte pas".
Le feu de la ville éternelle est éternel.
Si Dieu veut l'incendie, il veut les ritournelles.
A qui fera-t-on croire que le bon populo,
Quand il chante quand même, est un parfait salaud?
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Georges Brassens
Prince des monte-en-l’air et de la cambriole
Toi qui eus le bon goût de choisir ma maison
Cependant que je colportais mes gaudrioles
En ton honneur j’ai composé cette chanson
Sache que j’apprécie à sa valeur le geste
Qui te fit bien fermer la porte en repartant
De peur que des rôdeurs n’emportassent le reste
Des voleurs comme il faut c’est rare de ce temps
Tu ne m’as dérobé que le stricte nécessaire
Délaissant dédaigneux l’exécrable portrait
Que l’on m’avait offert à mon anniversaire
Quel bon critique d’art mon salaud tu ferais
Autre signe indiquant toute absence de tare
Respectueux du brave travailleur tu n’as
Pas cru décent de me priver de ma guitare
Solidarité sainte de l’artisanat
Pour toutes ces raisons vois-tu, je te pardonne
Sans arrière-pensée après mûr examen
Ce que tu m’as volé, mon vieux, je te le donne
Ça pouvait pas tomber en de meilleures mains
D’ailleurs moi qui te parle, avec mes chansonnettes
Si je n’avais pas dû rencontrer le succès
J’aurais tout comme toi, pu virer malhonnête
Je serais devenu ton complice, qui sait
En vendant ton butin, prends garde au marchandage
Ne vas pas tout lâcher en solde au receleurs
Tiens leur la dragée haute en évoquant l’adage
Qui dit que ces gens-là sont pis que les voleurs
Fort de ce que je n’ai pas sonné les gendarmes
Ne te crois pas du tout tenu de revenir
Ta moindre récidive abolirait le charme
Laisse-moi je t’en prie, sur un bon souvenir
Monte-en-l’air, mon ami, que mon bien te profite
Que Mercure te préserve de la prison
Et pas trop de remords, d’ailleurs nous sommes quittes
Apres tout ne te dois-je pas une chanson
Post-Scriptum, si le vol est l’art que tu préfères
Ta seule vocation, ton unique talent
Prends donc pignon sur rue, mets-toi dans les affaires
Et tu auras les flics même comme chalands
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