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Guy Beart
C'est un brigandÀ l'âme tendrePour vous étendreIl met des gantsMauvais garçonMais gentilhommeIl vous assommeDans l'affectionIncognitoIl vous adresseQuelque tendresseSignée PierrotChantez, chantezMessieurs, MesdamesVous rendrez l'âmeDans la gaietéSi vous êtes laidQu'on vous négligePierrot corrigeVotre portraitLes tout-petitsIl les allongeLes grands par contreSont raccourcisMême les grosIl les compresseAvec tendresseSignée PierrotChantez, chantezMessieurs, MesdamesVous rendrez l'âmeDans la beautéQuand on est mortC'est pour la vieJe vous en prieRestez encoreNe partez pasCe s'rait trop bêteSur un coup de têteSur un faux pasSi les médecinsVous désespèrentLaissez donc faireUn assassinC'est ici-basLe spécialistePour les touristesDe l'au-delàLes refroidisSouvent vous navrentLui, ses cadavresSont réussisLes macchabéesQui vous en veulentVous font la gueuleEt c'est bien faitTous les gentilsIl les dorlotePuis numéroteLeurs abattisMais les affreuxIl les ignoreQu'ils vivent encoreTant pis pour euxLe troubadourDu grand voyageA de l'ouvragePour ses vieux joursIl est patronD'une boutiqueOù l'on s'expliqueSur du cartonLes petits garsCassent des pipesEt s'y étripentPour du nougatLes casse-couLes homicidesQue Pierrot guideLeur premier coupLa société,Malgré tout, veilleElle surveilleSes intérêtsElle a couvertLe brave apacheDe mille tachesDe maux diversEt saisissantSon outillageMet au chômageLe vieux brigandÇa sert à quoiDe vivre honnête ?On vous arrêteEt c'est la loiÀ quoi ça sertD'aimer les hommes ?On en consommeEn tant de guerresÀ quoi ça sertD'aimer les femmes ?Elles s'enflammentEt c'est l'enferÀ quoi ça sertD'aimer les bêtes ?On en achèteChez le boucherÀ quoi ça sertD'aimer la vie ?Elle est jolieMais coûte cherBonsoir MessieursBonsoir MesdamesOn vous réclameFermez les yeuxPrenez ces fleursArtificiellesCar ce sont ellesQui touchent au cœurUn dernier motÀ votre adresseRegrets, tendressesEt à bientôtChantez, chantezQue tout le mondeFerme la rondeDe l'autre côté
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Paroles et musique: François Béranger, 1998
Avant d'acheter ma carte Vermeil
Pour faire des voyages au soleil
Ou rentrer dans ma tour d'ivoire
Pour enfin jouir de mes avoirs,
Avant que ma tête soit ramollie,
Avant que mon corps ait trop vieilli,
Avant que les vers me ponctionnent,
Je voudrais qu'on éclaire ma route,
Que l'on m'explique
Une fois pour toutes
Comment l'État ça fonct–i–onne,
Ce gros machin mystérieux
Qui fait que les gens sont pas heureux.
Je dis, avant que ma voix ne se perde:
L'État, l'État, c'est... L'État de merde.
Dire que l'État est scatologique,
C'est pas vraiment très sympathique
Pour la vraie fiente, le vrai crottin
Qui engraisse si bien nos jardins.
Comparer l'État à des tas
De bouse, de purin, de lisier,
C'est négatif comme postulat.
On est quand même les héritiers
De la Grande Révolution
Que le monde entier nous envie
Mais la pauvre vieille, pervertie,
Épuisée par la concussion,
N'a plus vraiment grand chose à perdre.
L'État, l'État, c'est... L'État de merde.
L'État après tout c'est virtuel.
C'est comme le Bon Dieu et ses saints.
Ça n'a pas d'existence réelle.
Ça sort de nos esprits malsains
Mais ça commande à la Justice,
Ça fait la loi et la police,
Ça joue avec le nucléaire,
Ça décide si on fait la guerre
Avec l'argent des citoyens.
Avouez que c'est quand même pas rien.
Faut croire qu'on a l'esprit patraque
Pour supporter de telles arnaques.
Masochistes, on aime bien marcher
Dans l'État, dans l'État de merde.
Ça fait soixante ans que je respire
Et plus ça va, plus ça empire.
Hier pour former ma jeunesse,
J'ai eu ma petite guerre coloniale
Et puis quarante de promesses,
Raisons d'État, discours moral,
Xénophobie et exclusion,
Gouvernés par des maquignons.
On se demande qui les a mis là...
Pardi c'est vous, c'est nous, c'est moi!
Demain l'Europe du Capital,
La flexibilité mondiale.
Désespéré, je m'asphyxie
Dans l'État, dans l'État de merde.
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Yves Duteil
Un jour, le roi des arbres réunit ses sujets
Dans son palais de marbre, au cœur de la forêt.
Le chêne à Brocéliande, le cèdre du Liban
Et le vieux pin des Landes conçurent un vaste plan.
Le vent porta l'affaire à travers les forêts.
Les arbres de la Terre ont déclaré la paix.
Vivre était leur désir, porter chacun leurs fruits
C'était "vaincre ou mûrir", leur devise et leur cri.Leurs fleurs, en grand mystère, imperceptiblement
S'ouvraient vers la lumière en prenant tout leur temps
Et du cœur des charpentes, des coques des bateaux
Aux linteaux des soupentes et aux traverses du métro
Du papier dans les livres et du corps des crayons
Le bois semblait revivre et devenait chanson.
Libres de leurs amarres, les mâts qui naviguaient
Répondaient aux guitares et les arbres chantaient.Jamais de mémoire d'homme, on n'entendit ce chant
Mais dans le cœur des ormes, il résonnait comme un printemps.
Cyprès de Palestine et l'arbre de Judée
Ont mêlé leurs racines autour de l'olivier.
Les arbres de la Terre se sont tendu les mains
Par-delà les frontières au-dessus des humains.
Et la rose des vents, échangeant les pollens
A mis du pommier blanc sur les fleurs de l'ébène.Et la rose des vents, échangeant les pollens
A mis du pommier blanc sur les fleurs de l'ébène.
Cette légende ancienne, on l'entend dans les bois
Le vent dans les vieux chênes la chante encore parfois.
Celui de Brocéliande et le cèdre au Liban
Mais le vieux pin des Landes a brûlé entre-temps.
Les saules ont tant versé de larmes de rosée
Tant porté dans leurs feuilles les deuils du temps passé.Si nous n'entendions plus ce que le vent nous crie
Les hommes auraient perdu la source de leur vie
Et le parfum des fleurs, la pulpe de leurs fruits
Déverseraient en vain au fond des cœurs meurtris
Des torrents de douceur et des flots d'harmonie.
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Nana Mouskouri
Tous les arbres sont en fleurs
Et la forêt a ces couleurs
Que tu aimais
Les pommiers roses sur fond bleu
Ont le parfum des jours heureux
Rien n'a changéUn peu de neige est restée
La neige que tu enlevais
Je m'en souviens
En m'éveillant je ne voyais
Que le printemps qui grandissait
Dans notre jardinTu riais comme un enfant
Tu ne faisais jamais semblant
Lorsque tu riais
Quand tes yeux clairs me regardaient
Tu savais lire à travers moi
Chaque penséeTu étais si fort et pourtant
Je te berçais comme un enfant
Quand tu pleurais
Je t'ai fait du mal bien des fois
Pourtant toute m
A vie c'est toi
Que j'aimeraiPierre je t'aime
Je n'avais que toi
Mais tu n'es plus qu'une ombre
Qui dort près de moiLorsque je rentrais tard parfois
Tu ne t'endormais pas sans moi
Tu m'attendais
Tu m'as parlé toute une nuit
De ce que serait notre vie
Si je voulaisUn soir d'orage avant Noël
Tu m'as dit qu'il faisait soleil
Et j'y croyais
Je me souviens, tu me disais
Qu'on ne se quitterait jamais
Et j'y croyaisPierre je t'aime
Je n'avais que toi
Et tu n'es plus qu'une ombre
Qui dort près de moi
Pourquoi ces fleurs dans le jardin
Cette nuit bleue illuminée
Par les étoiles?
Je sens que le printemps revient
Mais qu'il ne me sert plus à rien
Qu'à me faire malMalgré tout, malgré le temps
Je te revois rire et courir
A travers champs
Ce fût mon dernier vrai printemps
Tu t'es endormi pour longtemps
Pour trop longtempsDans un autre monde très loin
Y a parait-il un jardin
Plus beau qu'ici
Un grand théâtre où mon amour
Joue et continue chaque jour
D'aimer la vie
D'aimer la vie
D'aimer la vie...
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Yannick Noah
Le ciment dans les plaines coule jusqu'aux montagnesCement in the plains flows to the mountainsPoison dans les fontaines, dans nos campagnesPoison in the fountains, in the countrysideDe cyclones en rafales, notre histoire prend l'eauFrom hurricane to storm, our history sinksReste notre idéal, "faire les beaux"But our ideal remains: To be beautifulverse
S'acheter de l'air en barre, remplir la balanceBuy air in bars, fill the scalesQuelques pétrodollars, contre l'existenceA few oil dollars for existenceDe l'Équateur aux pôles, ce poids sur nos épaulesFrom equator to pole, this weight on our shouldersDe squatteurs éphémères, maintenant, c'est plus drôleOf ephemeral dwellers... Now the fun's overchorus
Puisqu'il faut changer les chosesSince we have to change thingsAux arbres citoyensCitizens trees!Il est grand temps qu'on proposeIt's about time we proposedUn monde pour demainA world for tomorrow!verse
Aux arbres citoyens, quelques baffes à prendreTo trees citizens, a few slaps in the faceLa veille est pour demain, des baffes à rendreThe day before is for tomorrow, a few slaps to returnFaire tenir debout une armée de roseauxMake an army of reeds stand uprightPlus personne à genoux, fais passer le motNo more kneeling, spread the wordbridge
C'est vrai la Terre est ronde, mais qui viendra nous direIt's true the earth is round, but who's going to tell usQu'elle l'est pour tout le monde et les autres à venirThat it's round for everyone and everyone to comechorus
Puisqu'il faut changer les chosesSince we have to change thingsAux arbres citoyensCitizens trees!Il est grand temps qu'on proposeIt's about time we proposedUn monde pour demainA world for tomorrow!chorus
Puisqu'il faut changer les chosesSince we have to change thingsAux arbres citoyensCitizens trees!Il est grand temps qu'on s'opposeIt is high time we opposeUn monde pour demainA world for tomorrow!bridge
Plus le temps de savoir à qui la fauteMore time to know who the faultDe compter sur la chance ou les autresTo rely on luck or othersMaintenant, on se batNow we are fightingAvec toi, moi, j'y croisWith you, I believe in itchorus
Puisqu'il faut changer les chosesSince we have to change thingsAux arbres citoyensCitizens trees!Il est grand temps qu'on proposeIt's about time we proposedUn monde pour demainA world for tomorrow!outro
Avec toi, moi, j'y croisWith you, I believe in itWriter(s): Christophe Battaglia, Cyril Tarquiny
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