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Graeme Allwright
Quand tous les affamés
Et tous les opprimés
Entendront tous l’appel
Le cri de liberté
Toutes les chaînes brisées
Tomberont pour l’éternité
On peut chanter tous les poèmes des sages
Et on peut parler de l’humilité
Mais il faut s’unir pour abolir injustice et pauvreté
Les hommes sont tous pareils
Ils ont tous le même soleil
Il faut, mes frères, préparer
Le jour de clarté
Quand tous les affamés
Et tous les opprimés
Entendront tous l’appel
Le cri de liberté
Toutes les chaînes brisées
Tomberont pour l’éternité
On peut discuter sur les droits de l’homme
Et on peut parler de fraternité
Mais qu’les hommes soient jaunes ou blancs ou noirs
Ils ont la même destinée
Laissez vos préjugés
Rejetez vos vieilles idées
Apprenez seulement l’amitié
Pour que les affamés
Et tous les opprimés
Entendent tous l’appel
Le cri de liberté
Toutes les chaînes brisées
Tomberont pour l’éternité
On ne veut plus parler de toutes vos guerres
Et on n’veut plus parler d’vos champs d’honneur
Et on n’veut plus rester les bras croisés
Comme de pauvres spectateurs
Dans ce monde divisé
Il faut des révoltés
Qui n’auront pas peur de crier
Pour que les affamés
Et tous les opprimés
Entendent tous l’appel
Le cri de liberté
Toutes les chaînes brisées
Tomberont pour l’éternité
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Henri Tachan
Ma chienne vivait peinarde en somme
Jusqu’au jour où elle m’a choisi
A la Société Protectrice des Hommes
Au fond d’un immeuble moisi,
Mes yeux l’imploraient en silence :
S’il te plait, ne me laisse pas,
J’aurai pour toi mille patiences
Et je te suivrai pas à pas,
Et je te suivrai pas à pas.
Ma chienne m’emmène à la rivière
Courir derrièr’ des bouts de bois,
J’en ai rapporté trois, hier,
Je crois qu’elle était fière de moi,
Et on s’est roulé sur la mousse,
Ma truffe contre son nez froid,
Mes pattes sur ses cuisses douces,
Je ne suis qu’un enfant, j’ai froid,
Je ne suis qu’un enfant, j’ai froid...
Ma chienne patiemment me dresse,
Sans jamais élever la voix,
A coups de langue et de caresses,
Depuis, je mords bien moins, je crois,
Et quand je gronde de colère,
Tout au fond de ses yeux je vois
Que les fouets et les muselières
Ne sont pas pour elle, mais pour moi,
Ne sont pas pour elle, mais pour moi...
Ma chienne, ô ma tendre maîtresse,
Viens, raconte-moi ton histoire,
Dis-moi vite, car le temps presse,
A quoi tu penses dans le noir,
Depuis des siècles que nous sommes
Dans la même galère, toi et moi,
Dis-moi pourquoi un petit d’homme
Ça vaut bien moins qu’un chien, parfois,
Ça vaut bien moins qu’un chien, parfois...
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Jacques Higelin
Tu es celle que je cherche
Je suis celle que tu trouves quand tu ne cherches plus
Tu es celle que je veux
Je suis celle que tu peux avoir sans même jamais l’avoir voulu
«[Refrain]» :
Nous sommes qui nous sommes
Une femme, un homme
Deux arbres nus dans le verger du paradis retrouvé ou perdu
Nous sommes qui nous sommes
Un dragon, une lionne
Enlacés, nus, dans le jardin du paradis païen
Je suis ton ciel et ton enfer
L’élève et ton maître
Je suis ta source et ton désert
Ton mal et ton bien-être
Je suis
La lumière et ton ombre
La rose et le chardon
Unique parmi le nombre
Le remède et le poison
Je suis
La nuit qui doute
L’aube qui rassure
Je suis la clé de voûte
L’au-delà des murs
Tu es l’étoile et moi l’errant
Qui ne la perd jamais de vue
Je suis le vent et toi la voile tendue
«[Refrain]»
Tu es celle que je veux
Je suis celle que tu peux avoir sans même l’avoir voulu
Tu es celle que je cherche
Je suis celle que tu trouves quand tu ne cherches plus
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Laurent Voulzy
Je m'souviens on avait des projets pour la terre
pour les hommes comme la nature
faire tomber les barrières, les murs,
les vieux parapets d'Arthur
fallait voir
imagine notre espoir
on laissait nos cœurs
au pouvoir des fleurs
jasmin, lilas,
c'étaient nos divisions nos soldats
pour changer tout cachanger le monde
changer les choses avec des bouquets de roses
changer les femmes
changer les hommes
avec des géraniumsje m'souviens, on avait des chansons, des paroles
comme des pétales et des corolles
qu'écoutait en revant
la petite fille au tourne-disque folle
le parfum
imagine le parfum
l'Eden, le jardin,
c'était pour demain,
mais demain c'est pareil,
le meme désir veille
là tout au fond des cœurs
tout changer en douceurchanger les âmes
changer les cœurs avec des bouquets de fleurs
la guerre au vent
l'amour devant
grâce à des fleurs des champsah! sur la terre
il y a des choses à faire
pour les enfants, les gens, les éléphants
ah! tant de choses à faire
moi pour
te donner du cœur
je t'envoie des fleurstu verras qu'on aura des foulards, des chemises
et que voici les couleurs vives
et que meme si l'amour est parti
ce n'est que partie remise
pour les couleurs, les accords, les parfums
changer le vieux monde
pour faire un jardin
tu verras
tu verras
le pouvoir des fleurs
y a une idée pop dans mon airchanger le monde
changer les choses avec des bouquets de roses
changer les femmes
changer les hommes
avec des géraniumschanger les âmes
changer les cœurs avec des bouquets de fleurs
la guerre au vent
l'amour devant
grâce à des fleurs des champsécrit par Alain Souchon
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Henri Tachan
Madame Dupont
Est pour de bon
Dans ma chambre et se déshabille
Ça f'ra bientôt
Deux mois tantôt
Qu'elle me refusait sa myrtilleDans le village
Pénélope sage
Elle défrayait la chronique
Par sa tenue
Par sa vertu
Sa fidélité pathétiqueSans bas sans gaine
Sans pleurs ni gêne
Habillée de sa seule alliance
Elle a fait fi
Comme un défi
De sa bien trop chaste existenceElle n'a pas dit
Mon pauv' mari
Mes chers enfants ou ma conscience
Elle m'a saisi
M'a entrepris
J'ai pas offert de résistanceMais maintenant
Voilà qu'ça m'prend
Je ne sens rien que son alliance
Trop métallique
Trop catholique
Et qui me coupe ma jouissanceJe ne vois plus
Sa croupe nue
Je ne vois plus que son alliance
Comme une armure
Une ceinture
De principes et de convenancesEt je l'adore
Et je la mords
Sans cesser de voir dans la glace
Sa bague d'or
Qui brille encore
Comme une icône de menaceEst-elle parole
Vicieuse ou folle
Ou veut-elle avoir dans la couche
De ses amants
Le sentiment
Que c'est son mari qui la toucheDe toute façon
J'ai l'air d'un con
Quand elle me gémit ah Isidore
P'têt' qu'après tout
À son époux
Elle crie Henri quand moi je dorsQuoi qu'il en soit
Croyez-en moi
Parole d'athée et de métèque
J'en ai plein l'dos
D'baiser l'anneau
De vos femmes comme de vos évêquesJ'veux plus frayer
Qu'des femmes mariées
Avec des gants ou bien manchotes
Ou bien alors
J'irai d'vot' bord
J'me f'rai époux ou bien chien-chienChien-chien
Chien-chien
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