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Par francesco le 20 Avril 2019 à 23:36
Francis Cabrel
T’avais mis ta robe légère
Moi l’échelle contre un cerisier
T’as voulu monter la première
Et après
Y’a tant de façons, de manières,
De dire les choses sans parler
Et comme tu savais bien le faire
Tu l’as fait
Un sourire, une main tendue,
Et par le jeu des transparences
Ces fruits dans les plis du tissu
Qui balancent
Il ne s’agissait pas de monter bien haut
Mais les pieds sur les premiers barreaux
J’ai senti glisser le manteau
De l’enfance
On n'a rien gravé dans le marbre
Mais j’avoue souvent y penser
Chaque fois que j’entends qu’un arbre
Est tombé
Un arbre c’est vite fendu
Le bois quelqu’un a du le vendre
S’il savait le mal que j’ai eu
À descendre
D’ailleurs en suis-je descendu
De tous ces jeux de transparence
Ces fruits dans les plis du tissu
Qui balancent
J’ai trouvé d’autres choses à faire
Et d’autres sourires à croiser
Mais une aussi belle lumière
Jamais
À la vitesse où le temps passe
Le miracle est que rien n’efface l’essentiel
Tout s’envole en ombre légère
Tout sauf ce goût de fièvre et de miel
Tout s’est envolé dans l’espace
Le sourire, la robe, l’arbre, et l’échelle
À la vitesse où le temps passe
Rien, rien n’efface l’essentiel
J’ai trouvé d’autres choses à faire
Et d’autres sourires à croiser
Mais une si belle lumière
Jamais
Et voilà que, du sol où nous sommes,
Nous passons nos vies de mortels
À chercher ces portes qui donnent
Vers le ciel
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Par francesco le 10 Mars 2019 à 09:34
Gérard Morel
Il pleut des cordes, il pleut
Le matin pointe, frileux
Bonjour as-tu bien dormi ?
Il pleut des cordes de mi
Les marques de l'oreiller
Sur ta joue mal réveillée
Font joli dans ce coaltar
Il pleut des cordes de guitare
Il pleut des cordes, il pleut
Ciel houleux, temps nébuleux
Tu dis "Bougeons pas de là"
Il pleut des cordes de la
Tu dis "Vu c' qui dégringole
Faut pas qu'on aille à l'école"
Prenons ça du bon côté Il pleut des cordes à sauterIl pleut des cordes, il pleut
Tombe dru, méticuleux Tu dis "Faut garder la chambre"Il pleut des cordes de chanvre
Tu dis "Grâce à la grasse mat'
Bien au sec en nos pénates
Le temps paraîtra moins long"
Il pleut des cordes de violon
Il pleut des cordes, il pleut
Un abandon crapuleux
Commence à nous agiter
Il pleut des cordialités
Et sur l'arche langoureuse
D'une paresse amoureuse
Tout feu, tout flemme on embarque
Il pleut des cordes à mon arc
Il pleut des cordes, il pleut
Des frôlements scrupuleux
Suscitent un remue-méninge
Il pleut des cordes à linge
Ça frémit sous l'édredon
Ça se trémousse à tâtons
Ça tressaille à l'aveuglette
Il pleut des cordes d'arbalète
Il pleut des cordes, il pleut
Deux ou trois bécots moelleux
Cousus main font du vilain
Il pleut des cordes de lin
Quatre ou cinq baisers farouches
Nous mettent l'eau à la bouche
Dans tes recoins je me glisse
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Par francesco le 27 Janvier 2019 à 10:17
Monospace- Bénabar
Elle me manipule...
Elle ondule, et moi, je roucoule
Quand elle demande la lune
J'y peux rien, mais j'hulule
Elle est tellement pure,
Un concentré de femme idéale
En la diluant dans l'eau
On pourrait faire dix filles normales
Ce n'est qu'une petite chanson d'amour de plus
Quand je pense à elle de drôles de choses se passentParfois je m'imagine
Sur la route des vacances
En bon chef de famille
Au volant d'un monospace
Avec un cercle en plastique
On appuie dessus ça sort, ça fait porte gobelet
Et un truc très pratique
Pour ranger les pièces de monnaie
Rester bloqué sur l'autoroute
Chassé croisé du mois d'août
Pourrait presque me tenter
Si elle s'assoit à mes côtés
Les enfants un peu de silence
Vous attendrez maintenant
La prochaine station essence
Fallait y penser avant
Ce n'est qu'une petite chanson d'amour de plus.
Quand je pense à elle de drôles de choses se passentParfois je m'imagine
Sur la route des vacances
En bon chef de famille
Au volant d'un monospace
Avec un cercle en plastique
On appuie dessus ça sort, ça fait porte gobelet
Et un truc très pratique
Pour ranger les pièces de monnaieOn me verra peut-être
À la tombée du jour
Me balader en poussette
Au bord de la mer
Congés d'été, si elle y tient
Je deviendrai un aoûtien
Mais j'insiste sur un point
Et je déclare devant témoin
Même si elle menace, me supplie à genoux
Je n'irai pas manger une glace
Avec un pull autour du couParfois je m'imagine
Sur la route des vacances
En bon chef de famille
Au volant d'un monospace
Avec un cercle en plastique
On appuie dessus ça sort, ça fait porte gobelet
Et un truc très pratique
Pour ranger les pièces de monnaieAuteurs : Bruno Nicolini
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Par francesco le 17 Janvier 2019 à 10:26
Allain Leprest
Il pleut sur la mer et ça sert à rien
Qu'à noyer debout le gardien du phare
Le phare, y a beau temps qu'il a plus d'gardien
Tout est électrique, il peut bien pleuvoir
Aujourd'hui dimanche
Sur la Manche
Il pleut sur la mer, c'est bien inutile
Ca mouille la pluie, c'est du temps perdu
Les mouettes s'ennuient, blotties sous les tuiles
Il tombe des cordes et l'eau s'est pendue
Aux plus hautes branches
De la Manche
Il pleut sur la mer et ça sert à rien
A rien et à rien, mais quoi sert à quoi ?
Les cieux, c'est leur droit d'avoir du chagrin
Des nuages indiens vident leur carquois
C'est l'été comanche
Sur la Manche
Il pleut sur la mer, l'eau, quelle imbécile !
A croire que la mer se pisse dessus
Saborde ses ports, ses cargos, ses îles
T'as l'air d'un moineau sous mon pardessus
D'une corneille blanche
Sur la Manche
Il pleut sur la mer et ça nous ressemble
De l'eau dans de l'eau, c'est nous tout crachés
Et nos yeux fondus au coeur de septembre
Regardent rouler des larmes gâchées
Curieuse avalanche
Sur la Manche
Il pleut sur la mer, c'est con comme la pluie
Peut-être c'est nous qui sommes à l'envers
L'amour a des noeuds plein sa mise en plis
Ca nous fait marrer, il pleut sur la mer
Aujourd'hui dimanche
Sur la Manche
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Par francesco le 12 Décembre 2018 à 00:18
le vélo d'hiver Calogero
On m'appelait le vélo d'hiver
J'en ai vu des marmots
Des messieurs, des dames et des vélos
Sur la piste ovale sous ma verrière
J'en ai vu des costauds
Les boxers, la Piaff, Yvette Horner
On m'appelait le vélo d'hiver
Et d'été en hiver
On s'amusait sous ma verrière
Vrai de vrai je me rappelle
Comme si c'était hier
Des plus belles heures sous ma verrière
L'air de rien du haut des gradins
Ça lançait des Houra
Les pauvres en haut et les riches en bas
Il y avait même de l'herbe verte
Au milieu de tout ça
Et le tout Paris vibrait en moi
On m'appelait le vélo d'hiver
C'était avant la guerre
Mes plus belles heures sous ma verrière
Vrai de vrai je me rappelle
Et puis ils arrivèrent
Les uniformes, les revolvers
On m'appelait le vélo d'hiver
J'en ai vu des marmots
S'amuser quand même dans les flaques d'eau
Sur la piste ovale sous ma verrière
J'en ai vu des vieillots
Mourir comme des chiens sur le dos
On m'appelait le vélo d'hiver
C'était le plein juillet
Ils enfermèrent sous ma verrière
Vrai de vrai je me rappelle
Des familles entières
Qu'ils déportèrent vers l'enfer
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