•                                Christophe

    Seul, seul dans la nuit qui ne dit rien
    Les tabourets du bar me regardent
    Et mon piano bleu sourit
    Seul, seul dans la nuit qui ne dit rien
    Le vieux garçon chinois me sourit
    Et mon piano bleu s'ennuie

    Vous, les ladies un peu bizarres
    Vous, les danseurs en habit noir
    Je vous ai fait valser ce soir
    Moi, le pianiste du bar
    Pour vous, je n'ai pas un regard
    Valentino des grands boulevards
    Qui venez briller là, pour un soir

    Mes mains blanches vous caressent, lady,
    Sur mon piano, elles me sourient
    Je vous ai fait pleurer ce soir
    Moi, le pianiste du bar
    Quand je vous accorde un regard
    Vous, les déesses en satin noir
    Vous rougissez sous votre fard

    Sur mon piano bleu endormi
    Mes doigts dansent sur un tango d'ennui
    A quoi rêvez-vous donc, lady,
    Assise au tabouret du bar ?
    Les verres se vident sans espoir
    Sur un dernier tango sans vie
    Seul, le garçon chinois me sourit


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  •                                                      Anne Vanderlove

    Quand je vois une fontaine
    J'ai envie de m'arrêter
    Pour y déposer ma peine
    Et j'ai envie d'oublier
    Que je m'appelle Marjolaine
    Que je n'ai pas rencontré
    Ni deux, ni trois capitaines
    Sans doute ils m'ont oubliée...

    Il n'y a plus de fontaine
    Sur la route de Dijon
    Il y a eu trop de garçons
    Il y a eu trop de "Je t'aime !"
    Il y a eu trop de chansons
    Pour l'eau d'une seule fontaine
    Sur une branche de chêne
    Le rossignol peut chanter
    Qu'il y a longtemps que je t'aime
    Que jamais je n' t'oublierai
    Mais si je reste vilaine
    Et si je reste oubliée
    Au bord de quelque fontaine
    Qui donc viendra m'y chercher ?

    Il n'y a plus de fontaine
    Sur la route de Dijon
    Ce n'est que dans les chansons
    Que la pauvre Marjolaine
    Se console de sa peine
    Avec les jolis garçons

    La chanson de l'eau est mienne
    Et je reste ensorcelée
    Quand je vois une fontaine
    Où venir me reposer
    Et si j'oublie d'oublier
    Quelques rêveries anciennes
    Et si je joue les sirènes
    Qui donc pourrait m'en blâmer ?

    Il n'y a plus de fontaine
    Sur la route de Dijon
    On n'y cueille plus les joncs
    Et se fane la verveine
    Le fils du roi se promène
    Au bout d'une autre chanson...

     


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  •                                             Anne Vanderlove

    Devant le vieux café
    Les volets sont tirés
    On a fermé boutique
    C'est la fin de l'été
    Et les rues désertées
    S'ouvrent à d'autres musiques

     

    Plus de chansons plus de bateaux
    De filles ni de pianos
    Ni de balades au bord de l'eau
    La la la la la la...

    Au bout de la jetée
    Le port abandonné
    Se profile en silence
    Quelques derniers voiliers
    Aux mats désaccordés
    Se souviennent des danses

    Plus de chansons plus de bateaux
    De filles ni de pianos
    Ni de balades au bord de l'eau
    La la la la la la...

    Une aile désolée
    D'oiseau en mal d'été
    Déchire le nuage
    On ne vient plus danser
    On ne vient plus rêver
    Sur la petite plage

    Plus de chansons plus de bateaux
    De filles ni de pianos
    Ni de balades au bord de l'eau
    La la la la la la...

    Devant le vieux café
    Les volets sont tirés
    On a fermé boutique
    C'est la fin de l'été
    Et les rues désertées
    S'ouvrent d'autres musiques

    Plus de chansons plus de bateaux
    De filles ni de pianos
    Ni de balades au bord de l'eau
    La la la la la la...


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  •                                    Gilbert Becaud

    Il y a tout au long des marchés de Provence
    Qui sentent, le matin, la mer et le Midi
    Des parfums de fenouil, melons et céleris
    Avec dans leur milieu, quelques gosses qui dansent
    Voyageur de la nuit, moi qui en ribambelle
    Ai franchi des pays que je ne voyais pas
    J´ai hâte au point du jour de trouver sur mes pas
    Ce monde émerveillé qui rit et qui s´interpelle
    Le matin au marché


    Voici pour cent francs du thym de la garrigue
    Un peu de safran et un kilo de figues
    Voulez-vous, pas vrai, un beau plateau de pêches
    Ou bien d'abricots ?
    Voici l'estragon et la belle échalote
    Le joli poisson de la Marie-Charlotte
    Voulez-vous, pas vrai, un bouquet de lavande
    Ou bien quelques œillets ?
    Et par dessus tout ça on vous donne en étrenne
    L'accent qui se promène et qui n'en finit pas

    Mais il y a, tout au long des marchés de Provence
    Tant de filles jolies, tant de filles jolies
    Qu'au milieu des fenouils, melons et céleris
    J'ai bien de temps en temps quelques idées qui dansent
    Voyageur de la nuit, moi qui en ribambelle
    Ai croisé des regards que je ne voyais pas
    J'ai hâte au point du jour de trouver sur mes pas
    Ces filles du soleil qui rient et qui m'appellent
    Le matin au marché

    Voici pour cent francs du thym de la garrigue
    Un peu de safran et un kilo de figues
    Voulez-vous, pas vrai, un beau plateau de pêches
    Ou bien d'abricots ?
    Voici l'estragon et la belle échalote
    Le joli poisson de la Marie-Charlotte
    Voulez-vous, pas vrai, un bouquet de lavande
    Ou bien quelques œillets ?
    Et par dessus tout ça on vous donne en étrenne
    L'accent qui se promène et qui n'en finit pas


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  •                                                               - Mannick -

    Je connais des bateaux qui restent dans le port
    De peur que les courants ne les entraînent trop fort
    Je connais des bateaux qui rouillent dans le port
    A ne jamais risquer une voile dehors

    Je connais des bateaux qui oublient de partir
    Ils ont peur de la mer à force de vieillir
    Et les vagues jamais ne les ont emportés
    Leur voyage est fini avant de commencer

    Je connais des bateaux tellement enchaînés
    Qu’ils ont désappris comment se libérer !
    Je connais des bateaux qui restent à clapoter
    Pour être vraiment sûr de ne pas chavirer

    Je connais des bateaux qui s’en vont à plusieurs
    Affronter le grand vent au-delà de la peur
    Je connais des bateaux qui s’égratignent un peu
    Sur les routes de la mer où les mène leur jeu

    Je connais des bateaux qui n’ont jamais fini
    De partir encore chaque jour de leur vie
    Et qui ne craignent pas parfois de s’élancer
    Côte à côte en avant au risque de sombrer

    Je connais des bateaux qui reviennent au port
    Lacérés de partout mais plus braves et plus forts
    Je connais des bateaux débordants de soleil
    Quand ils ont partagé des années de merveilles

    Je connais des bateaux qui reviennent toujours
    Quand ils ont navigué jusqu’à leur dernier jour
    Tout prêts à déployer leurs ailes de géants
    Parce qu’ils ont un coeur à taille d’océan.

     Paroles et Musique: Mannick ( Marie-Annick Rétif ) - 1980


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