•                                                         L'homme à la moto -   (Edith Piaf)

    Il portait des culottes, des bottes de moto
    Un blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos
    Sa moto qui partait comme un boulet de canon
    Semait la terreur dans toute la région.

    Jamais il ne se coiffait, jamais il ne se lavait
    Les ongles pleins de cambouis mais sur les biceps il avait
    Un tatouage avec un cur bleu sur la peau blême
    Et juste à l'intérieur, on lisait : "Maman je t'aime"
    Il avait une petite amie du nom de Marie-Lou
    On la prenait en pitié, une enfant de son âge
    Car tout le monde savait bien qu'il aimait entre tout
    Sa chienne de moto bien davantage…

    Refrain

    Marie-Lou la pauvre fille l'implora, le supplia
    Dit : "Ne pars pas ce soir, je vais pleurer si tu t'en vas…"
    Mais les mots furent perdus, ses larmes pareillement
    Dans le bruit de la machine et du tuyau d'échappement
    Il bondit comme un diable avec des flammes dans les yeux
    Au passage à niveau, ce fut comme un éclair de feu
    Contre une locomotive qui filait vers le midi
    Et quand on débarrassa les débris…

    Paroles: Jean Dréjac. -Musique: Lieber, Stoller

     


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                                                         Yves Montand
    LA BICYCLETTE

    Quand on partait de bon matin
    Quand on partait sur les chemins
    A bicyclette
    Nous étions quelques bon copains
    Y'avait Fernand y'avait Firmin
    Y'avait Francis et Sébastien
    Et puis Paulette

    Nous étions tous amoureux d'elle
    On se sentait pousser des ailes
    A bicyclette
    Sur les petits chemins de terre
    On a souvent vécu l'enfer
    Pour ne pas mettre pied à terre
    Devant Paulette

    Faut dire qu'elle y mettait du coeur
    C'était la fille du facteur
    A bicyclette
    Et depuis qu'elle avait huit ans
    Elle avait fait en le suivant
    Tous les chemins environnants
    A bicyclette

    Quand on approchait la rivière
    On déposait dans la fougères
    Nos bicyclette
    Puis on se roulait dans les champs
    Faisant naître un bouquet changeant
    De sauterelles, de papillons
    Et de reinettes

    Quand le soleil à l'horizon
    Profilait sur tous les buissons
    Nos silhouettes
    On revenait fourbus contents
    Le coeur un peu vague pourtant
    De n'être pas seul un instant
    Avec Paulette

    Prendre furtivement sa main
    Oublier un peu les copains
    La bicyclette
    On se disait c'est pour demain
    J'oserai, j'oserai demain
    Quand on ira sur les chemins
    A bicyclette

                 «Paroles» par Anonymous
                       

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    Paroles de la chanson Chahut-bahut par Guy Béart

    Grand-père est prolétaire
    Papa consommateur
    Moi je suis contestataire
    Voici pourquoi quand il s'agit de déménager
    Le bahut de la salle-à-manger

    Quel chahut on a eu
    Pour déplacer l'bahut
    Chacun tenait sa méthode
    Pour le glisser le long de l'escalier
    Et le conduire au grenier
    Chacun s'accrochait à son opinion
    En échangeant quelques gnons
    Corps à corps métaphore
    Et vase dans l'décor
    Moi je ne suis pas d'accord

    Chahut-bahut, chahut-bahut

    Grand-mère lit son bréviaire
    Maman l'Observateur
    Moi je suis contestataire
    Sacré bahut quand on se mit à l'emporter
    Chacun tira de son côté

    Quel chahut on a eu

    Pour déplacer l'bahut
    Moi je veux le mettre en pièces
    Pour le manier plus commodément
    Faut l'couper en éléments
    Ma sœur veut se servir d'une manivelle
    C'est une intellectuelle
    Et Papa pas à pas le pousse par le bas
    Moi je ne transige pas
    Chahut-bahut, chahut-bahut
    Chahut-bahut, chahut-bahut

    Enfin vaille que vaille
    Le bahut s'ébranla
    En faisant trembler les murailles
    Ne me demandez pas comment il arriva
    Cahin-caha dans le brouhaha

    Quel chahut on a eu
    Pour déplacer l'bahut
    On en discutait encore
    Lorsque soudain comme je l'avais prévu
    Dans un grand chahut-bahut
    Le revoici qui traverse le plafond
    Et tranche la discussion
    Et l'bahut on l'a eu à peine sur les bras
    Qu'toute la maison s'effondra
    Et l'bahut on l'a eu à peine sur les bras
    Qu'toute la maison s'effondra

     


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  •  Le monuments aux oiseaux (1971)

                                                                 - François Béranger

    Voilà le Soleil

    On ne l´attendait plus, sui-là!

    Qui fait fumer le vieux goudron mouillé

    A moins que ce soit les phares d´une balayeuse

    Qui racle dans la nuit toutes les saloperies

    Ça y est, je l´ai enfin trouvée

    Mais je ne sais pas où elle est

    Je marche dans la forêt des rues

    Je sonne aux portes, on croit qu´ j´ai bu

    Si jamais vous l´apercevez

    Dites-lui que je l´attends où elle sait

    Elle ne pourra pas se tromper

    Ça fait mille ans qu´on est à se chercher

    Sous le monument aux oiseaux

    Suspendu entre deux eaux

    Dans le ciel

    Voilà le bonheur

    On ne l´attendait plus, sui-là!

    Qui me transforme en gros ballon de joie

    A moins qu´ ce soit un air que m´ joue mon pote

    Le pote qui prend mes nerfs pour des cordes à violon

    Ça y est, j´ l´ai enfin trouvée

    Mais je ne sais pas où elle est

    J´ai arpenté tous les quartiers

    Sauf l´échangeur et l´ Grand Marché

    Où es-tu, amour? Que fais-tu?

    Par quel inconnu es-tu retenue?

    Ta mémoire s´est-elle envolée

    Que tu ne te souviennes vraiment plus

    Du monument aux oiseaux

    Suspendu entre deux eaux

    Dans le ciel?

    Voilà le printemps

    On ne l´attendait plus, sui-là!

    Qui fait vibrer la ville qui dormait

    A moins que ce soit

    Tous les gaz délétères

    Qui se propagent en pourrissant la Terre

    Ça y est, je l´ai enfin trouvée

    Mais je ne sais pas où elle est

    Le mieux c´est de ne plus marcher

    Par crainte de m´en éloigner

    Je m´assieds dans le terrain vague

    Là où la lune fait pousser des forêts

    Peut-être en y croyant encore

    Vais-je m´envoler très loin de mon corps

    Jusqu´au monument aux oiseaux

    Suspendu entre deux eaux

    Dans le ciel


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  •                                                                                      Claude Nougaro

    Locomotive d'or, aussi riche en pistons,
    Aussi chargée d'essieux que de siècles un sépulcre,
    Locomotive d'or, croqueuse d'un charbon
    Plus fruité, plus juteux que l'est la canne à sucre,
    Locomotive d'or,
    Sans un soupçon de suie, sans une ombre de lucre,
    Tu me fis visiter tes Congos, tes Gabons,
    Tes Oubangui-Chari et tes Côte-d'Ivoire
    Où de blancs éléphants m'aspergeaient de mémoire.
    Locomotive d'or.

    Je reluquais le rail, assis sur ma valoche
    Et l'horloge vaquait dans l'espace vaquant,
    Le silence avouait quelque chose qui cloche
    Quand soudain retentit la clameur de Tarzan,
    Quand soudain j'entendis un autre son de cloche,
    Tu arrivais enfin du fond du cœur du temps,
    Tes plumes de vapeur sur ta face de tigre,
    Tes faisceaux de sagaies, tes boucliers de cuivre
    Locomotive d'or.

    Locomotive d'or, de bondir à ton bord
    Me donna même joie qu'au sexe de la femme
    Mon corps ne m'aidait plus qu'à survoler mon corps,
    Ma chair devint esprit, et mon âme Tam-tam,
    Tam tam, tam tam, oui oui, tam tam d'âme,
    Partout, dedans, dehors,
    Et de toutes ses dents, succulente banane,
    Kenny Clarke riait comme un enfant s'endort.
    Comme un enfant s'endort,
    Comme un enfant s'endort,
    Kenny Clarke riait comme un enfant s'endort,
    Comme un enfant s’endort ayant vu le miracle,
    Comme un enfant s'endort dans l'œuf ailé de Pâques,
    Dans l'amour tournoyant.
    Locomotive d'or
    Tout le monde va descendre dans la gare divine,
    Dans la gare divine, le chef de gare est aimé,
    Dans la gare divine la locomotive d'or va souffler,
    Comme un enfant s'endort.
    La locomotive d'or.
    Comme un enfant s'endort,
    La locomotive d'or.


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