• François Béranger
    TRAIN CORAIL


    Dans un joli train corail
    Bercé par le son des rails
    Je regarde un cinéma
    Sur la vitre en Sécurit.
    Le ciel et les champs vont vite
    Bousculant les vaches au pré.
    Ça sent l'irréalité
    Ça sent l'absurde à plein nez.
    Tiens mes doigts sont des stylos
    Et mes ongles sont des plumes
    Ils s'échappent vers l'écran
    Sans rien demander à personne.
    Personne c'est moi, je vous signale.
    Ça fait drôle de savoir ça.
    Sur l'écran inaltérable,
    Incassable, impitoyable,
    Je vois nos amours de gare
    Nos adieux d'aérogare.
    Y'a toujours un train qui part
    Qui traverse des lieux sans nom.
    Tu sais, faut vraiment que j'y aille
    Je sais pas où, c'est trop con.
    Je te donne comme seuls gages
    Mon absence et mon silence.
    Mon amour, ma vie, mon coeur
    Il faut en faire bon usage.
    Ce film est vraiment pas bon du tout.
    L'absurde est décidément banal.

    Dans un vilain train corail
    Réveillé au bruit des rails
    J'en ai marre de subir
    Cette histoire sans plaisir.
    Si tu veux vraiment des trains
    Des quais, des gares, des départs,
    Je te dis OK Bibi
    Mais prenons ce train de nuit
    Celui qui a les roues en or
    Celui où personne ne dort
    Un immense wagon-lit
    Des amours sur les boiseries.
    Et ce train qui cahote sans merci
    Rythmera nos étreintes infinies.
    Dans un joli train corail
    Bercé par le son des rails
    Je regarde un cinéma
    Sur la vitre en Sécurit.


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  •  

                                                        François Béranger
    LE TÉLÉPHONE


    Le train cahote le froid grelotte
    Le sommeil ne m'a pas quitté
    Les aiguillages font un carnage
    De bruits de fers écartelés
    Je suis toujours dans ma nuit
    Lové dans le ventre de mon lit
    Toi seule pouvait me réveiller
    En me disant des mots secrets
    Qui maintenant pourrait bien me chanter
    La musique de nos matins
    Qui maintenant pourrait bien ressembler
    A ton corps contre le mien

    REFRAIN:
    Le téléphone n'a pas sonné
    Pourquoi n'as-tu jamais appelé
    Je suis resté immobile et muet
    A t'espérer pendant des journées

    L'usine résonne je me cramponne
    A des images du temps passé
    Le temps flemmarde le jour s'attarde
    Quand donc finira la journée
    Je suis toujours dans ma nuit
    Lové dans le ventre de mon lit
    Toi seule me faisait traverser
    Ces heures où je suis prisonnier
    Qui maintenant pourrait bien éclairer
    Le gris sale de cet atelier
    Qui maintenant pourrait bien effacer
    La fatigue de mon dos courbé

    REFRAIN

    Le jour recule la foule bouscule
    Le soir finit par arriver
    Visages vidés aux yeux crevés
    Les wagons crachent des fatigués
    Bientôt je serai dans ma nuit
    Lové dans le ventre de mon lit
    Autrefois je t'imaginais
    Debout à la sortie du quai
    Qui maintenant viendra illuminer
    Les rues noires de la banlieue
    Qui maintenant me ferait m'arrêter
    N'importe où pour voir mes yeux

    Le téléphone ne a pas sonné
    Pourquoi n'as-tu jamais appelé
    Ce soir peut-être
    Ou bien demain
    Ou bien jamais


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  • Moi, mes souliers
    Moi mes souliers ont beaucoup voyagé 
    Ils m'ont porté de l'école à la guerre 
    J'ai traversé sur mes souliers ferrés 
    Le monde et sa misère
    Moi mes souliers ont passé dans les prés 
    Moi mes souliers ont piétiné la lune 
    Puis mes souliers ont couché chez les fées 
    Et fait danser plus d'une.
    Sur mes souliers y'a de l'eau des rochers 
    D'la boue des champs et des pleurs de femmes 
    J'peux dire qu'ils ont respecté le curé 
    L'pays, l'bon Dieu et l'âme
    S'ils ont marché pour trouver l'débouché 
    S'ils ont traîné de village en village 
    Suis pas rendu plus loin qu'à mon lever 
    Mais devenu plus sage
    Tous les souliers qui bougent dans les cités 
    Souliers de gueux et souliers de guerre 
    Un jour cesseront d'user les planchers 
    Peut être cette semaine
    Moi mes

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  •                                                           Guy Béart "Les Souliers (dans La Neige)"

    Dans la neige y avait des souliers, deux souliers,
    dans la neige, qui étaient oubliés.
    Passe un homme qui marche à grands pas, à grands pas,
    passe un homme qui ne les voit pas.
    Le deuxième dans la nuit glacée,
    le deuxième glisse, il est pressé.
    Le troisième met le pied dessus,
    le troisième n'a rien aperçu.
    Dans la neige y avait deux souliers,
    dans la neige, qui étaient oubliés.
    Une femme qui regarde mieux, -garde mieux,
    une femme ne croit pas ses yeux.
    Le prochain dit: "Ils sont trop petits".
    Le prochain trop vite est reparti.
    Combien d'hommes qui passent sans voir?
    Combien d'hommes qui n'ont pas d'espoir?

    Quelle chance, je suis arrivé!
    Quelle chance, je les ai trouvés!
    J'ai couru nu-pieds tant de chemins,
    j'ai couru, je les prends dans ma main.
    Je les chauffe, ils sont encore froids,
    je les chauffe en les gardant sur moi.
    O miracle, les petits souliers,
    ô miracle, sont juste à mon pied!
    Dans la neige ils m'étaient promis,
    dans la neige je cherche une amie.


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  •                                                           Charles Trenet

     ♪ Tiens Il Pleut ♪

    Est-ce un ange qui passe
    Masquant d'un coup d'aile
    Un morceau d'espace
    Dans un coin du ciel ?
    Non, le soleil brille
    Et pourtant des yeux, des beaux yeux de fille
    S'embrument un peu

    {Refrain:}
    Tiens, il pleut, il pleut
    Pourtant le ciel est bleu
    Comme c'est curieux
    De voir tomber la pluie
    En plein midi
    Au soleil éblouie
    Oui, oui, de voir tomber la pluie

    Tiens tiens tiens tiens il pleut, il pleut
    Ce n'est qu'un petit nuage
    Qui fait ce qu'il peut
    Pour rafraichir le temps
    Juste un instant
    Dans son petit voyage.

    Larmes d'amour au soleil envolées
    Mini chagrin de vacances
    Larmes d'amour qui savent si bien tomber
    Qu'elles ne tombent jamais
    En trop grande abondance

    Tiens, c'est vite passé
    La pluie vient de cesser
    Seule sur ton nez
    Il y a encore chérie,
    Une petite goutte de pluie.

    Larmes d'amour au soleil envolées
    Mini chagrin de vacances
    Larmes d'amour qui savent si bien tomber
    Qu'elles ne tombent jamais
    En trop grande abondance

    Tiens, c'est vite passé
    La pluie vient de cesser
    Seule sur ton nez
    Il y a encore chérie,
    Une petite goutte de pluie.

    Une petite goutte de pluie.

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