•                           Henri Tachan

    Quand on parle de la pluie
    On pense pas à la guerre
    Quand on parle du beau temps
    On pense pas à l'hiver
    
    Quand on parle de la pluie
    Quand on parle du beau temps
    C'est pas parc' qu'on est con
    C'est parc' qu'on est content!
    
    Le sieur Bernard-Henri
    Vend sa philosophie
    A la tarte à la crème,
    L'audimat a bondi:
    El quaïda, youkaïdi,
    A encore fait des siennes,
    
    Mais je te l'dis, ma poule,
    C'qui fait craquer les foules,
    Péter l'applaudimètre,
    Ce qui fait un carton
    C'est pas le Téléthon,
    Non, c'est le Thermomètre!
    
    Quand on parle de la pluie
    On pense pas au cancer
    Quand on parle du beau temps
    On pense pas à Drucker
    
    Quand on parle de la pluie
    Quand on parle du beau temps
    C'est pas parc' qu'on est con
    C'est parc' qu'on est content!
    
    Quelques politichiens
    S'étripent comme des chiens
    Sur la première chaîne,
    Le citoyen Sarko,
    Ce rusé renardeau,
    Fait toujours salle pleine,
    
    Mais je te l'dis, ma biche,
    C' qui nous plaît, pauvr'es ou riches,
    Nous fascine, nous entraîne,
    C'est pas les gens d'en haut,
    Non, c'est la météo
    Pour la semaine prochaine
    
    Quand on parle de la pluie
    On pense qu'on est moins triste
    Quand on parle du beau temps
    On pense pas au dentiste
    
    Quand on parle de la pluie
    Quand on parle du beau temps
    C'est pas parc' qu'on est con
    C'est parc' qu'on est content!
    
    On cause, on cause, on cause,
    "Fouteballe" ou cirrhose,
    Au Café du Commerce
    On taille une p'tite bavette
    Entre deux anisettes
    Sur le fric, sur la fesse
    
    Mais je te l'dis, cocotte,
    L'Universelle Parlotte,
    La plus sérieuse affaire
    Ce qui unit les gens
    C'est pas l'cul ni l'argent:
    C'est le temps qu'il va faire!
    
    Quand on parle de la pluie
    On pense pas à la mort
    Quand on parle du beau temps
    C'est qu'on espère encore
    
    Quand on parle de la pluie
    Quand on parle du beau temps
    C'est pas parc' qu'on est con
    C'est parc' qu'on est content!
    
    Quand on parle de la pluie
    Quand on parle du beau temps
    C'est pas parc' qu'on est con
    C'est parc' qu'on est content!

    votre commentaire
  •      Henri Tachan 

    Quand elle arrive à sa table habituelle
    J'ai tant envie d'être sa sentinelle
    J'ai tant envie d'être de la clientèle
    J'ai tant envie de jeter mes écuelles
    Mais je n'ose pas, mais je n'ose pas

    Et le maître d'hôtel:
    Bonjour Madame, bien dormi?
    Bonjour Madame, bon appétit!
    Saumon fumé, filet de sole
    Pouilly Fuissé, profiteroles
    Pâté de canard, agneau rôti
    Demi Pommard, salade de fruits?
    Merci Madame, bon appétit,
    Garçon, ici!

    Quand elle s'assoit à sa table habituelle
    Escorté d'un banquier d'la clientèle
    J'ai tant envie de l'appeler infidèle
    J'ai tant envie de pleurer dans mes gamelles
    Mais je n'ose pas, mais je n'ose pas

    Quand elle s'assoit et qu'elle ne pense pas
    A moi qui crève au milieu de mes plats
    Avec mes mots d'amour qui ne serviront pas
    J'ai tant envie de faire un coup d'éclat
    Mais je n'ose pas, mais je n'ose pas

    Et le maître d'hôtel:
    Bonjour Madame, bien dormi?
    Bonjour Madame, bon appétit!
    Saumon fumé, filet de sole
    Pouilly Fuissé, profiteroles
    Pâté de canard, agneau rôti
    Demi Pommard, salade de fruits?
    Merci Madame, bon appétit,
    Garçon, ici!

    Mais le jour où de sa table habituelle
    Elle m'a fait signe de venir auprès d'elle
    J'ai laissé là aussitôt pêle-mêle
    Mes rinces-doigts, mes verres et ma vaisselle
    Pour le première fois, pour la première fois
    Elle m'a sourit elle m'a dit au-revoir
    Mais dans ses yeux il y avait mon regard
    Elle a tendu sa main vers mon espoir
    Mais dans sa main... il n'y avait qu'un... pourboire!

    Bonjour Madame, bien dormi?
    Merci Madame, bon appétit!
    Saumon fumé, filet de sole
    Pouilly Fuissé, profiteroles
    Pâté de canard, agneau rôti
    Demi Pommard, salade de fruits
    Merci Madame, merci Madame


    votre commentaire
  •                                                    Guy Béart

    Le monde a mal aux pieds
    Ses chaussures, ses chaussures
    Le monde a mal aux pieds
    Ses chaussures sont serrées
    Il a beau s’en acheter de nouvelles
    Il grandit bien trop vite pour elles
    Il a beau les prévoir sans lacets
    C’est des bottes de sept lieues qu’il faudrait

    Où est la fenêtre, que je l’ouvre un peu?
    Elle est là peut-être, dans tes yeux

    Le monde a mal aux genoux
    Ça cavale, ça cavale
    Le monde a mal aux genoux
    Ça cavale comme fou
    Il a beau monter sur sa machine
    Pour la faire tourner il s’échine
    Il a beau s’arrêter sur un banc
    V’là le banc qui se met en mouvement

    Où est la fenêtre, que je l’ouvre un peu?
    Elle est là peut-être, dans tes yeux

    Le monde a mal aux dents
    Elles lui poussent, elles lui poussent
    Le monde a mal aux dents
    Elles lui poussent en même temps
    Il a beau s’arracher les molaires
    Elles lui poussent à nouveau de travers
    Il a beau préserver ses racines
    V’là ses dents de sagesse qui le minent

    Où est la fenêtre, que je l’ouvre un peu?
    Elle est là peut-être, dans tes yeux

    Le monde a mal au corps
    Sa chemise, sa chemise
    Le monde a mal au corps
    Sa chemise l’étrangle à mort
    Il a beau couper son col ses manches
    Elles l’étranglent à nouveau à la hanche
    Il a beau jeter tous ses vêtements
    Il a mal à sa peau maintenant

    Où est la fenêtre, que je l’ouvre un peu?
    Elle est là peut-être, dans tes yeux

    Le monde a mal au coeur
    A la foire, à la foire
    Le monde a mal au coeur
    A la foire des malheurs
    Il a beau répéter qu’il s’en fout
    Il se sent accroché malgré tout
    Il a beau vouloir prendre la fuite
    Il est là vissé sur le grand huit

    Fais sauter en marche, vienne que pourra
    Pour rejoindre l’arche de tes bras


    votre commentaire
  •                 Calogero 

    Son père ne voulait pas
    Qu'elle fasse de petits pas
    Chassés ou entrechats
    Qu'elle devienne petit rat d'opéra
    Elle avait une magique
    Petite boite à musique
    Une danseuse mécanique
    Elle s'inventait des spectacles uniques
     
    Oh comme elle s'envole
    Comme elle décolle
    Comme elle tournoie
    Comme elle virevolte
    Puis se reçoit
    Oh comme elle s'envole
    Comme elle décolle
    Comme elle tournoie
    Comme elle virevolte
    Puis se reçoit
     
    Oh comme elle s'envole
    Comme elle décolle
    Comme elle tournoie
    Comme elle virevolte
    Puis se reçoit
     
    Oh comme elle s'envole
    Comme elle décolle
    Comme elle tournoie
    Comme elle virevolte
    Puis se reçoit
     
    Mais elle ne voulait pas
    Rester plantée là
    Car la vie cloue au sol
    Souvent les gens qui rêvent qu'ils s'envolent
    La vie les étrique
    Dans des boites à musique
    Travaillant sa technique
    Elle est devenue danseuse classique
     
    C'est elle qui s'envole
    Elle qui virevolte
    Et qui tournoie
    Et qui décolle
    Puis se reçoit
     
    Elle qui quitte le sol
    Et qui s'envole
    Et qui tournoie
    Et qui virevolte
    A l'opéra

    votre commentaire
  •                                       Les Frères Jacques

    Les boîtes à musique
    Sont des mécaniques
    Un peu fantastiques
    Magiques et mystiques
    Tantôt poétiques
    Tantôt sarcastiques
    Avec un rien d’ingénu

    Elles ont des musiques
    Caractéristiques
    Des airs ironiques
    Aristocratiques
    Qui vous communiquent
    L’émoi romantique
    Parfum des temps révolus

    Ah, dansez marquise
    Ah, marquis dansez
    La gavotte exquise
    Du temps passé

    D’abord la danse
    Puis la romance
    Et l’insouciance
    La défaillance
    Voici que s’ouvrent les bras de faïence
    Sur des dentelles d’Italie

    Les boucles blondes
    Les tailles rondes
    Qui se confondent
    Sous les rotondes
    On se retrouve dans un autre monde
    Parmi les brumes de l’oubli

    Rubans et cravates
    Aux tons écarlates
    Charmants diplomates
    Bretteurs et pirates
    Dames délicates
    Beautés que l’on flatte
    Dans les bosquets de Marly
    Mais ces acrobates
    Ces aristocrates
    N’ont pas d’omoplates
    De cœur ni de rate
    Car les automates
    Ne sont que des boîtes
    Des roues des fils des poulies

    Frêles mécaniques
    Qu’il faut remonter
    La boîte à musique
    Va s’arrêter

    Les boîtes à musiques
    Sont des mécaniques
    Un peu fantastiques
    Magiques et mystiques
    Mais les automates
    Ne sont que des boîtes
    Des roues des fils des...


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique