•   Voilà la vie  
    Paroles et Musique Bernard HAILLANT 
    Janvier 1969


    1. La vie, qu'est-ce que la vie 7 
    Un hâle acquis à grande peine 
    Aux premiers froids vite parti !
    Neuf mois d'angoisses et de gênes
    Pour un cancer qui pisse au lit, 

    La vie, c'est ça la vie ?
    Ce pari d'absurde cadence,
    Ce coup de feu sur la colombe, 
    Ce mensonge avant le silence, 
    Ce songe avant la froide tombe, 

    La vie, qu'est ce que la vie ?
    C'est quinze heures de boulot par jour
    Et puis les deux pieds sous la table ;

    2. Le sas où l'on compte à rebours 
    Avant le grand saut misérable, 

    La vie, c'est ça la vie ?
    Ce sont les rires avortés 
    Quand les sirènes font ripailles, 
    Quand volent trop bas les pavés 
    Au coeur d'étranges relevailles. 

    La vie, qu'est-ce que la vie ?
    Des années pour qu'un soir enfin 
    La vague de l'amour me batte ;

    3. Et puis la voilà déjà loin,
    Elle me glisse entre les pattes

    La vie, c'est ça la vie ?

    Coda :
    Réponds, toi quoi de toi me sèvres,
    Toi qui jetas l'ancre à mes reins, 
    Toi qui m'accostas de tes lèvres 
    Pour me lâcher au premier grain !

    La vie, qu'est ce que la vie ?
    Ce m'est survivre en me leurrant 
    Sur le bouquet d'un vin sans flamme ;
    C'est croire en d'utopiques temps
    Où l'enfant naîtrait de la femme, 
    La femme naîtrait du printemps 
    Et le printemps d'un voeu de l'âme.

    Et puis, voilà la Vie...

     


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  • Paroles de la chanson «Les Bourgeois»

    REFRAIN1
    Le cœur bien au chaud
    Les yeux dans la bière
    Chez la grosse Adrienne de Montalant
    Avec l´ami Jojo
    Et avec l´ami Pierre
    On allait boire nos vingt ans
    Jojo se prenait pour Voltaire
    Et Pierre pour Casanova
    Et moi, moi qui étais le plus fier
    Moi, moi, je me prenais pour moi
    Et quand vers minuit passaient les notaires
    Qui sortaient de l´hôtel des "Trois Faisans
    On leur montrait notre cul et nos bonnes manières
    En leur chantant

    REFRAIN2

    Les bourgeois, c´est comme les cochons
    Plus ça devient vieux, plus ça devient bête
    Les bourgeois, c´est comme les cochons
    Plus ça devient vieux, plus ça devient

    REFRAIN1

    REFRAIN2

    Le cœur au repos
    Les yeux bien sur Terre
    Au bar de l´hôtel des "Trois Faisans"
    Avec maître Jojo
    Et avec maître Pierre
    Entre notaires on passe le temps
    Jojo parle de Voltaire
    Et Pierre de Casanova
    Et moi, moi qui suis resté l´plus fier
    Moi, moi je parle encore de moi
    Et c´est en sortant vers minuit, Monsieur le Commissaire
    Que tous les soirs, de chez la Montalant
    De jeunes peigne-culs nous montrent leur derrière
    En nous chantant

                                               Brel

     


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  • Petit mouflard petit con rebondi
    Petit connin plus fier que lévrier hardi
    Plus que lion au combat courageux
    Agile et prompt en tes folâtres jeux
    Plus que le singe ou le jeune châton
    Connin vêtu de ton poil folâtron
    Plus riche que la toison de Colcos
    Charmant dodu, sans arêtes et sans os

    Friand morceau de naïve bonté,
    O joli petit con, bien assis, haut monté
    Loin de danger et bruit de ton voisin
    Qu'on ne prendrait jamais pour ton cousin,
    bien embouché d'un bouton vermeillet
    Ou d'un rubis servant de fermeillet,
    Joint et serré, fermé tant seulement
    Que ta façon ou joli mouvement
    Soit le corps droit, assis, gambade ou joue,
    Si tu ne fais quelque amoureuse moue.

    Source d'amour fontaine de douceur,
    Joli petit ruisseau apaisant toute ardeur,
    Mal et langueur ô lieux solacieux
    Et gracieux séjour délicieux,
    Voluptueux plus que tout autre au monde
    Petit sentier qui droit mène à la bonde
    D'excellent bien et souverain plaisir,
    Heureux sera cil duquel le désir
    Contenteras qui prendre te pourra
    Et qui de toi pleinement jouira

    Petit mouflard petit con rebondi
    Petit connin plus fier que lévrier hardi
    Plus que lion au combat courageux
    Agile et prompt en tes folâtres jeux
    Plus que le singe ou le jeune chaton
    Connin vêtu de ton poil folâtron
    Plus riche que la toison de Colcos
    Dodu parfait sans arêtes et sans os
    Contenteras, qui prendre te pourra
    Et qui de toi pleinement jouira
                                                                     Pierre Perret

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  • Paroles de la chanson « Le blason »


    Ayant avec que lui toujours fait bon ménage
    J'eusse aimé célébrer sans être inconvenant
    Tendre corps féminin ton plus bel apanage
    Que tous ceux qui l'ont vu disent hallucinant.

    Ceût été mon ultime chant mon chant du cygne
    Mon dernier billet doux mon message d'adieu
    Or malheureusement les mots qui le désignent
    Le disputent à l'exécrable à l'odieux.

    C'est la grande pitié de la langue française
    C'est son talon d'Achille et c'est son déshonneur
    De n'offrir que des mots entachés de bassesse
    A cette incomparable instrument de bonheur.

    Alors que tant de fleurs ont des noms poétiques
    Tendre corps féminine c'est fort malencontreux
    Que la fleur la plus douce la plus érotique
    Et la plus enivrante en ait de plus scabreux.

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus familier coutumier
    Il est inexplicable il est irrévocable
    Honte à celui-là qui l'employa le premier

    Honte à celui-là qui par dépit par gageure
    Dota de même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l'homme et la cinglante injure
    Celui-là c'est probable en était un fameux.

    Misogyne à coup sûr asexué sans doute
    Au charmes de Vénus absolument rétif
    Était ce bougre qui toute honte bue toute
    Fit ce rapprochement d'ailleurs intempestif.

    La malpeste soit de cette homonymie
    C'est injuste madame et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Fasse le ciel dans un trait de génie
    Un poète inspiré que Pégase soutient
    Donne en effaçant d'un coup des siècles d'avanie
    A cette vraie merveille un joli nom chrétien

    En attendant madame il semblerait dommage
    Et vos adorateurs en seraient tous peinés
    D'aller perdre de vue que pour lui rendre hommage
    Il est d'autre moyen et que je les connais
    Et que je les connais.   
                                                                             BRASSENS


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  • Le Loir et Cher

    Ma famille habite dans le Loir et Cher,
    Ces gens-là ne font pas de manières.
    Ils passent tout l'automne à creuser des sillons,
    A retourner des hectares de terre.
    Je n'ai jamais eu grand chose à leur dire
    Mais je les aime depuis toujours.
    De temps en temps, je vais les voir.
    Je passe le dimanche dans l'Loir et Cher.

    Ils me disent, ils me disent :
    "Tu vis sans jamais voir un cheval, un hibou."
    Ils me disent :
    "Tu viens plus, même pour pécher un poisson.
    Tu ne penses plus à nous.
    On dirait que ça te gêne de marcher dans la boue,
    On dirait que ça te gêne de dîner avec nous.
    On dirait que ça te gêne de marcher dans la boue,
    On dirait que ça te gêne de dîner avec nous."

    Chaque fois que je m'arrête dans le Loir et Cher,
    Ils ne m'laissent plus partir de chez eux.

    Je leur dis qu'il faut que je rentre sur Paris,
    Que je ne fais pas toujours ce que j'veux
    Et qu'il faut que je trouve encore un poste d'essence
    Que j'n'ai pas le temps de finir ma bière
    Et que je reviendrai un de ces dimanches
    Passer la nuit dans le Loir et Cher.

    Ils me disent, ils me disent :
    "Tu vis sans jamais voir un cheval, un hibou."
    Ils me disent :
    "Tu viens plus, même pour pécher un poisson.
    Tu ne penses plus à nous.
    On dirait que ça te gêne de marcher dans la boue,
    On dirait que ça te gêne de dîner avec nous.
    On dirait que ça te gêne de marcher dans la boue,
    On dirait que ça te gêne de dîner avec nous."

    "On dirait que ça te gêne de marcher dans la boue,
    On dirait que ça te gêne de dîner avec nous.
    On dirait que ça te gêne de marcher dans la boue,
    On dirait que ça te gêne de dîner avec nous."

    (Merci à christophe pour cettes paroles)

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