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Par francesco le 26 Juin 2020 à 09:55
Guy Béart
Que chacun donne sa lumière
Lumière de jour ou de nuit
Chandelle douce des chaumières
Hauts-fourneaux dans la suie
Enfants messagers d'étincelles
Mais si mais si
Langues de feu des jouvencelles
Chaque homme ici est le messie
Et chaque femme et chaque mère
Au ventre plat ou arrondi
C'est sûr et certain qu'elle espère
De porter le messie
Non seulement les saints et les saintes
Mais si mais si
Chaque femme vierge ou enceinte
Elle aussi elle est le messie
C'est Bouddha qui revient sur Terre
Moïse et Mahomet aussi
Jésus a mis sa robe claire
Le vois-tu le voici
Pythagore est en salopette
Mais si mais si
Descartes roule à bicyclette
Ils sont rapides ces messies
Trois milliards au moins de prophètes
Ça peut vous paraître inouï
Pour le combat et pour la fête
Nous voilà réunis
D'abord d'Amérique latine
Mais si mais si
Comme autrefois de Palestine
Quand n'est venu qu'un seul Messie
J'ai crié au secours dans l'ombre
Tout le monde a dit: me voici
Des villes-déserts des décombres
Tout le mounde est sorti
Ils sont noirs blancs jaunes et rouges
Métis aussi
Sur mon appel la Terre bouge
La Terre entière est le Messie
Mais si.
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Par francesco le 23 Juin 2020 à 09:25
Michel Maffrand
Mon Dieu que j'en suis à mon aise
Quand ma mie est auprès de moi
Tout doucement je la regarde
Et je lui dis embrasse-moi
Tout doucement je la regarde
Et je lui dis embrasse-moiComment veux-tu que je t'embrasse
Tout le monde dit mal de toi
On dit que tu pars pour l'armée
Dans le Piémont servir le roi
On dit que tu pars pour l'armée
Dans le Piémont servir le roiQuand tu seras dans ces campagnes
Tu n'y penseras plus à moi
Tu penseras aux Italiennes
Qui sont bien plus belles que moi
Tu penseras aux Italiennes
Qui sont bien plus belles que moiSi fait, si fait, si fait ma belle
J'y penserai toujours à toi
Je m'en ferai faire une image
Toute à la semblance de toi
Je m'en ferai faire une image
Toute à la semblance de toiQuand je serai à table boire
À tous mes amis je dirai
Chers camarades, venez voir
Celle que mon cœur a tant aimée
Chers camarades, venez voir
Celle que mon cœur a tant aiméeJe l'ai aimée, je l'aime encore
Je l'aimerai tant que je vivrai
Je l'aimerai quand j'serai mort
Si c'est permis aux trépassés
Je l'aimerai quand j'serai mort
Si c'est permis aux trépassésAlors j'ai versé tant de larmes
Que trois moulins en ont tourné
Petits ruisseaux, grandes rivières
Pendant trois jours ont débordé
Petits ruisseaux, grandes rivières
Pendant trois jours ont débordéMon Dieu que j'en suis à mon aise
Quand ma mie est auprès de moi
Tout doucement je la regarde
Et je lui dis embrasse-moi
Tout doucement je la regarde
Et je lui dis embrasse-moi
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Par francesco le 11 Juin 2020 à 09:19
Georges Brassens
Venez, vous dont l'œil étincelle
Pour entendre une histoire encor
Approchez: je vous dirai celle
De doña Padilla del Flor
Elle était d'Alanje, où s'entassent
Les collines et les halliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliersIl est des filles à Grenade
Il en est à Séville aussi
Qui, pour la moindre sérénade
A l'amour demandent merci
Il en est que parfois embrassent
Le soir, de hardis cavaliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliersCe n'est pas sur ce ton frivole
Qu'il faut parler de Padilla
Car jamais prunelle espagnole
D'un feu plus chaste ne brilla
Elle fuyait ceux qui pourchassent
Les filles sous les peupliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliersElle prit le voile à Tolède
Au grand soupir des gens du lieu
Comme si, quand on n'est pas laide
On avait droit d'épouser Dieu
Peu s'en fallut que ne pleurassent
Les soudards et les écoliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliersOr, la belle à peine cloîtrée
Amour en son cœur s'installa
Un fier brigand de la contrée
Vint alors et dit: "Me voilà!"
Quelquefois les brigands surpassent
En audace les chevaliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliersIl était laid: les traits austères
La main plus rude que le gant
Mais l'amour a bien des mystères
Et la nonne aima le brigand
On voit des biches qui remplacent
Leurs beaux cerfs par des sangliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliersLa nonne osa, dit la chronique
Au brigand par l'enfer conduit
Aux pieds de Sainte Véronique
Donner un rendez-vous la nuit
A l'heure où les corbeaux croassent
Volant dans l'ombre par milliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliersOr quand, dans la nef descendue
La nonne appela le bandit
Au lieu de la voix attendue
C'est la foudre qui répondit
Dieu voulu que ses coups frappassent
Les amants par Satan liés
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliersCette histoire de la novice
Saint Ildefonse, abbé, voulut
Qu'afin de préserver du vice
Les vierges qui font leur salut
Les prieurs la racontassent
Dans tous les couvents réguliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliersParoliers : Georges Charles Brassens / Victor Marie Hugo
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Par francesco le 7 Juin 2020 à 09:06
Jacques Brel
Vieux musicien, fais-moi rêver
Jusqu'au matin, reste courbé
Sur ton accordéon, ton accordéon tout blanc
Fais rêver
Fais valser
Fais tourner mes vingt ansVieux musicien, fais-moi rêver
Aux quatre coins de la vie
Et pour qu'on lui pardonne
La vie met ses cheveux gris
Et pour nous, accordéonneVieux musicien, fais-moi rêver
Jusqu'au matin, reste courbé
Sur ton accordéon, ton accordéon tout bleu
Fais rêver
Fais valser
Nos deux coeurs amoureuxVieux musicien, fais-moi aimer
Aux quatre coins de l'amour
Et pour qu'on lui pardonne
La vie vient nous dire bonjour
Et pour nous, accordéonneVieux musicien, fais-moi pleurer
Jusqu'au matin, reste courbé
Sur ton accordéon, ton accordéon tout noir
Fais pleurer
Fais rêver
Nos deux coeurs sans espoirVieux musicien, fais-moi pleurer
Aux quatre coins de la vie
Et pour se venger de nous
La vie met ses cheveux gris
Pour nous dire qu'elle s'en fout
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Par francesco le 5 Juin 2020 à 00:34
Jacques Brel
Ils sont plus de deux mille
Et je ne vois qu`eux deux
La pluie les a soudés
Semble-t-il l`un à l`autre
Ils sont plus de deux mille
Et je ne vois qu`eux deux
Et je les sais qui parlent
Il doit lui dire: je t`aime
Elle doit lui dire: je t`aime
Je crois qu`ils sont en train
De ne rien se promettre
C`est deux-là sont trop maigres
Pour être malhonnêtesIls sont plus de deux mille
Et je ne vois qu`eux deux
Et brusquement ils pleurent
Ils pleurent à gros bouillons
Tout entourés qu`ils sont
D`adipeux en sueur
Et de bouffeurs d`espoir
Qui les montrent du nez
Mais ces deux déchirés
Superbes de chagrin
Abandonnent aux chiens
L`espoir de les jugerrefrain
Et maintenant ils pleurent
Je veux dire tous les deux
Tout à l`heure c`était lui
Lorsque je disais il
Tout encastrés qu`ils sont
Ils n`entendent plus rien
Que les sanglots de l`autre
Et puis infiniment
Comme deux corps qui prient
Infiniment lentement ces deux corps
Se séparent et en se séparant
Ces deux corps se déchirent
Et je vous jure qu`ils crient
Et puis ils se reprennent
Redeviennent un seul
Redeviennent le feu
Et puis se redéchirent
Se tiennent par les yeux
Et puis en reculant
Comme la mer se retire
Ils consomment l`adieu
Ils bavent quelques mots
Agitent une vague main
Et brusquement ils fuient
Fuient sans se retourner
Et puis il disparaît
Bouffé par l`escalier
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