•                                                Alain Souchon / Laurent Voulzy

    Même
    Même sourire d'enfant
    Même air qu'on respire
    En même temps
    Même cœur battant
    Même air qu'on entend
    En même temps

    Oh, oh, ouh, oh
    Oh, oh, ouh, oh

     

    Pourtant seuls
    Seuls sur terre
    Certains
    Ils vont sans maison
    Sans raison
    Sans amour
    Certains
    Comme ça et le froid
    Sur leurs mains

    Oh, oh, ouh, oh
    Oh, oh, ouh, oh

    Jésus
    L'entends-tu?
    Ces filles et ces garçons
    Perdus
    Ne sont-ils pas
    Assez précieux?
    Du haut de tes cieux
    Délicieux
    Oh, oh, oh

    Jésus
    Roi du ciel
    Nos âmes volent
    Avec leurs ailes
    Toi tu choisis lesquelles?

    Même
    Même désir d'amour
    Les mêmes
    "Je t'aime toujours"
    Même navire pourtant
    Même vague et
    Même vague
    Et même vent

    Oh, oh, ouh, oh
    Oh, oh, ouh, oh

    Pourtant rien
    Rien à faire
    Certains
    À côté
    À côté du chemin
    Ils vont sans rien
    Sans espoir, le matin
    Le soir

    Oh, oh, ouh, oh
    Oh, oh, ouh, oh
    Mm, mm, mm

    Jésus
    L'entends-tu?
    Ces dames et ces messieurs
    Pieds nus
    Ne sont-ils pas assez
    Gracieux?
    Trop bas
    Pour tes yeux délicats
    Oh, oh, oh

    Jésus
    Roi du vent
    Nos âmes volent
    Pareillement
    Toi tu choisis
    Comment?

    Même
    Même vie devant
    Et tant de destins
    Différents
    Pour l'un facile
    Pour l'autre
    Un chemin difficile

    Pour l'un facile
    Pour l'autre
    Un chemin difficile
    Si différent


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  •                                                   CHARLES TRENET

    Je n'irai pas à notre-dame
    Chanter mes petites chansons
    Chanter les poètes et leur âme
    Si près de dieu dans sa maison
    Évoquer mes jeunes années

    Font Romeu et son hermitage
    Et vos montagnes Pyrénées
    Qui faisait parti du voyage
    Je n'irai pas chanter la messe
    Est ce vraiment un scandale
    De la faire danser en l'air
    Aux voûtes d'une cathédrale
    La chose est elle défendue
    D'évoquer paris grise et bleue
    De ma vieille maman perdue
    Dans son pavillon de banlieue

    Défendu amour de naguère
    Quand reste il donc à présent
    Souvenirs des années de guerre
    D'un cœur qui fut adolescent
    Défendu alors la cadence
    D'un paisible et tendre refrain


    Mélodie de la douce France
    De ses villages riverains
    De ses campagnes émerveillées
    Au son des cloches du printemps
    Et de parcs émerveillés
    Depuis longtemps longtemps longtemps
    De la foule des grandes villes
    Qui ce jour là vit dans l'espoir
    De lendemains joyeux tranquilles
    Au coin d'une rue on peut voir

    Couplets légers qui nous redisent
    Que la terre est si près du ciel
    Ils ont leur place dans l'église
    De saint Pierre et saint Gabriel
    Ils ont leur place au bout du monde
    Ou le monde les a chanté
    Quand parfois à une seconde

    Un miracle les a porté
    Ils ont leur place dans nos rêves
    Les plus purs et les plus certains
    Ils viennent enrichir la serre
    Qui fait refleurir nos matins
    Ils ont leur place ou l'amour chante
    Ou la haine est vaincue par eux
    Car au fond les choses méchantes
    Naissent du mal des malheureux

    Alors pourquoi donc les combattre
    Sans le moindre petit crédit
    L'église n'est pas un théâtre
    Oui mais on chante au paradis
    Je n'irai pas à notre-dame
    Je n'ai pas l'autorisation
    Ai je bien mérité le blâme
    D'offrir à dieu

     

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  •                                                             Alain Souchon

    Il a tourné sa vie dans tous les sens
    Pour savoir si ça avait un sens l'existence
    Il a demandé leur avis à des tas de gens ravis
    Ravis, ravis, de donner leur avis sur la vie
    Il a traversé les vapeurs des derviches tourneurs
    Des haschich fumeurs et il a dit

    La vie ne vaut rien, rien, rien, la vie ne vaut rien
    Mais moi quand je tiens, tiens,
    Là dans mes mains éblouies,
    Les deux jolis petits seins de mon amie,
    Là je dis rien, rien, rien, rien ne vaut la vie,

    Il a vu l'espace qui passe
    Entre la jet set les fastes, les palaces
    Et puis les techniciens de surface,
    D'autres espèrent dans les clochers, les monastères
    Voir le vieux sergent pépère mais ce n'est que Richard Gere,
    Il est entré comme un insecte sur site d'Internet
    Voir les gens des sectes et il a dit

    La vie ne vaut rien, rien, rien, la vie ne vaut rien
    Mais moi quand je tiens, tiens,
    Là dans mes mains éblouies,
    Les deux jolis petits seins de mon amie,
    Là je dis rien, rien, rien, rien ne vaut la vie

    Il a vu manque d'amour, manque d'argent
    Comme la vie c'est détergeant
    Et comme ça nettoie les gens,
    Il a joué jeux interdit pour des amis endormis,
    Et il a dit

    La vie ne vaut rien, rien, rien, la vie ne vaut rien
    Mais moi quand je tiens, tiens,
    Là dans mes mains éblouies,
    Les deux jolis petits seins de mon amie,
    Là je dis rien, rien, rien, rien ne vaut la vie.


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  •                                           Georges Brassens

    Le petit joueur de flûteau
    Menait la musique au château
    Pour la grâce de ses chansons
    Le roi lui offrit un blason
    Je ne veux pas être noble
    Répondit le croque-note
    Avec un blason à la clé
    Mon la se mettrait à gonfler
    On dirait par tout le pays
    Le joueur de flûte a trahi

    Et mon pauvre petit clocher
    Me semblerait trop bas perché
    Je ne plierais plus les genoux
    Devant le bon Dieu de chez nous
    Il faudrait à ma grande âme
    Tous les saints de Notre-Dame
    Avec un évêque à la clé
    Mon la se mettrait à gonfler
    On dirait par tout le pays
    Le joueur de flûte a trahi

    Et la chambre où j’ai vu la jour
    Me serait un triste séjour
    Je quitterai mon lit mesquin
    Pour une couche à baldaquin
    Je changerais ma chaumière
    Pour une gentilhommière
    Avec un manoir à la clé
    Mon la se mettrait à gonfler
    On dirait par tout le pays
    Le joueur de flûte a trahi

    Je serai honteux de mon sang
    Des aïeux de qui je descends
    On me verrait bouder dessus
    La branche dont je suis issu
    Je voudrais un magnifique
    Arbre généalogique
    Avec du sang bleu a la clé
    Mon la se mettrait à gonfler
    On dirait par tout le pays
    Le joueur de flûte a trahi

    Je ne voudrais plus épouser
    Ma promise, ma fiancée
    Je ne donnerais pas mon nom
    A une quelconque Ninon
    Il me faudrait pour compagne
    La fille d’un grand d’Espagne
    Avec un’ princesse à la clé
    Mon la se mettrait à gonfler
    On dirait par tout le pays
    Le joueur de flûte a trahi

    Le petit joueur de flûteau
    Fit la révérence au château
    Sans armoiries, sans parchemin
    Sans gloire il se mit en chemin
    Vers son clocher, sa chaumine
    Ses parents et sa promise
    Nul ne dise dans le pays
    Le joueur de flûte a trahi
    Et Dieu reconnaisse pour sien
    Le brave petit musicien


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  •                                  Anne sylvestre

    Ô bâtisseur de cathédrales
    D'il y a tellement d'années
    Tu créais avec des étoiles
    Des vitraux hallucinés

    Flammes vives
    Tes ogives
    S'envolaient au ciel léger
    Et j'écoute
    Sous tes voûtes
    L'écho de pas inchangés

    Mais toujours à tes côtés
    Un gars à la tête un peu folle
    N'arrêtait pas de chanter
    En jouant sur sa mandole

    {Refrain:}
    Sans le chant des troubadours
    N'aurions point de cathédrales
    Dans leurs cryptes, sur leurs dalles
    On l'entend sonner toujours

    Combien de fous, combien de sages
    Ont donné leur sang, leur cœur
    Pour élever devers les nuages
    Une maison de splendeur

    Dans la pierre
    Leurs prières
    Comme autant de mains levées
    Ont fait chapelle
    Plus belle
    Que l'on ait jamais rêvée

    Le jongleur à deux genoux
    A bercé de sa complainte
    Les gisants à l'air très doux
    Une épée dans leurs mains jointes

    {au Refrain}

    Toi qui jonglais avec les étoiles
    Ô bâtisseur de beauté
    Ô bâtisseur de cathédrales
    Oh puissions-nous t'imiter !

    Mille roses
    Sont écloses
    Au cœur des plus beaux vitraux
    Mille encore
    Vont éclore
    Si nous ne tardons pas trop

    Et si nous avions perdu
    Nos jongleurs et nos poètes
    D'autres nous seraient rendus
    Rien qu'en élevant la tête


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