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Par francesco le 25 Novembre 2020 à 10:08
Henri Tachan
Belles familles que j'entends
Dire qu'il faut mettre vos enfants
Dans des collèges religieux
Pour qu'ils travaillent beaucoup mieux
Regardez-moi là, bien en face,
Moi le rescapé de ces rapaces,
Moi qui plus de trente ans après
Bouffe et rebouffe du curé!
J'ai pas vécu...
J'ai pas vécu!
Quand nous étions à la chapelle,
Si la musique me semblait belle,
Je trouvais leurs paroles d'évangile
Architotalement débiles
A sept heures trente chaque matin
C'était la messe et j'avais faim,
Chaque matin dans les vitraux
J'voyais des chocolats biens chauds!
J'ai pas vécu...
J'ai pas vécu!
Toutes les nuits dans le dortoir,
Les mains sur les draps dans le noir
J'agitais des pensées vénales
Guetté par l'abbé-la-pédale
Le mystère de l'incarnation
Ma faisait gonfler le pantalon:
Faut dire que la Vierge Marie
Fut la seule femme que je vis!
J'ai pas vécu...
J'ai pas vécu!
Il y avait bien mad'moiselle Bure,
L'Alsace au milieu de la figure,
La règle en fer que je te cogne
Et que je te jouis sur les pognes
Pardon, j'oubliais l'infirmière,
Pauvrette au regard de travers,
Dans ma cuisse j'ai planté une lame
Rien que pour sentir des doigts de femme
J'ai pas vécu...
J'ai pas vécu!
Lorsque tu sors de cet endroit
Vois-tu tu marches beaucoup moins droit,
Pitié pour les petits bossus
De votre religion d'mon cul!
A la première jupe entrevue
Je titube comme si j'ai bu
C'est vrai que les jupons, c'est normal,
Tous ces curés les portaient mal!
J'ai pas vécu...
J'ai pas vécu!
Et aujourd'hui que je suis grand
J'ai tant à rattraper, j'ai tant
Manqué de tendresse et de femmes,
Tant pris de bleus, de coups à l'âme,
Qu'à quarante et quelques années,
J'ai comme l'impression que j'suis pas né,
Qu'on a saccagé mes quinze ans,
J'ai comme l'impression simplement...
Q'j'ai pas vécu...
J'ai pas vécu!
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Par francesco le 19 Novembre 2020 à 00:37
- Léo Ferré -
La vie est une scène
Je fais mon cinéma
Je dis que tout baigne même quand ça ne va pas
Il m'arrive même de pleurer dans mes bras
Tard dans la nuit pour que personne me voit
Non, ce n'est pas facile de vivre avec soi
De faire ce que les autres attendent de toi
De dire 'ça va' toujours quand ça va toujours pas
De traîner ta peine et traîner ta joieLa vie est une scène alors je fais le spectacle
Je dis que tout baigne malgré les obstacles
Maman me disait : 'vides pas trop ton sac, petit, ne pas pleurer c'est faire preuve de tact'Alors on sourit pour ne plus être triste
On peut se déguiser
On est tous des artistes
Alors on sourit pour ne plus être triste
On peut se déguiser
C'est la vie d'artisteFaut prendre soin des gens qui sourient trop souvent
Ils cachent souvent une tristesse dedans
Moi, je ferme le rideau comme on ferme les paupières
Pour que personne ne voit ce qui se cache derrièreJ'ai appris à passer du clown au gangsta
A filtrer mes pensées comme une photo insta
Pourtant maman me disait : 'sois toi-même petit car tu sais, tous les autres sont déjà pris'Alors on sourit pour ne plus être triste
On peut se déguiser
On est tous des artistes
Alors on sourit pour ne plus être triste
On peut se déguiser
C'est la vie d'artisteLa vie est une scène qu'on improvise
On apprend à danser sous la pluie
A maquiller nos vies et on en souritAlors on sourit pour ne plus être triste
On peut se déguiser
On est tous des artistes
Alors on sourit pour ne plus être triste
On peut se déguiser
C'est la vie d'artisteLa vie est une scène qu'on improvise
On apprend à danser sous la pluie
On en souritOn est tous des artistes
Tous des artistes
Un peu tristes
Un peu tristes, ouais
On est tous des artistes
Un peu tristes
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Par francesco le 10 Novembre 2020 à 23:56
Georges Brassens
Elle est à toi cette chanson
Toi l'Auvergnat qui sans façon
M'as donné quatre bouts de bois
Quand dans ma vie il faisait froid
Toi qui m'as donné du feu quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
M'avaient fermé la porte au nez
Ce n'était rien qu'un feu de bois
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manièr' d'un feu de joie.Toi l'auvergnat quand tu mourras
Quand le croqu'mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel.Elle est à toi cette chanson
Toi l'hôtesse qui sans façon
M'as donné quatre bouts de pain
Quand dans ma vie il faisait faim
Toi qui m'ouvris ta huche quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
S'amusaient a me voir jeûner
Ce n'était rien qu'un peu de pain
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manièr' d'un grand festin.Toi l'hôtesse quand tu mourras
Quand le croqu'mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel.Elle est à toi cette chanson
Toi l'étranger qui sans façon
D'un air malheureux m'as souri
Lorsque les gendarmes m'ont pris
Toi qui n'as pas applaudi quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
Riaient de me voir emmener
Ce n'était rien qu'un peu de miel
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manièr' d'un grand soleil.Toi l'étranger quand tu mourras
Quand le croqu'mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel.
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Par francesco le 31 Juillet 2020 à 17:48
Henri Salvador
Il a plu
Il y a de l'eau
Qui tombe dans les rues
Le long du ruisseau
Je suis soûl
J'ai rien dans la tête
Je suis mou
Comme je suis bête
Les pavés sont des fleurs jaunes, des rouges
J'en cueille un bouquet pour vous
La terre s'agite, je la sens qui bouge
Ça y est je m'envole... Lâchez tout
Je suis bien
Je suis couché dans le ciel
Y a que des chiens
Et des poubelles
Les chiens puent
Les poubelles me lèchent
Avec leur langue rêche
Dans les ruesParoles: Boris Vian
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Par francesco le 29 Juillet 2020 à 16:58
Edith Piaf
Seul...
Dans le désert et brûlé par le soleil
De Jérusalem, de Jérusalem
Seul...
Un homme en blanc au loin assiste au réveil
De Jérusalem, de Jérusalem
Dans Ses yeux, il y a bonté du monde
Dans Son coeur, il y a tout l'amour du monde
Dans Ses mains, il y a la magie du monde
Tout l'univers est là grâce à Lui dans ce désert
Et l'Homme seul
Transfiguré, va, guidé par l'oiseau blanc
Vers Jérusalem, vers Jérusalem
Là...
Il marche parmi les soldats et les gens
De Jérusalem, de Jérusalem
Dans les yeux, il y a la misère du monde
Dans les coeurs, il y a la douleur du monde
Dans leurs mains, il y a la colère du monde
Mais l'Homme en blanc sourit,
le regard posé sur eux.
Le tambour bat
Pour annoncer que s'accomplit le destin
De Jérusalem, de Jérusalem
Car...
Un homme est tombé sur les pierres du chemin
De Jérusalem, de Jérusalem
Dans Ses yeux, il y a le pardon du monde
De Son coeur, se répand tout l'amour du monde
De Ses mains, a surgi la Lumière du monde
C'est un soleil nouveau qui renaît dans le soleil...
De Jérusalem...
De Jérusalem...Paroles: M. Chabrier, musique: Jo Moutet, enr. 24 novembre 1960
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