•                                Scylla

    Qui suis-je ?

    Je ne suis qu'un homme dans la masse que les hautes classes abusent
    Une sorte d'esclave mais m'asseoir sur un trône ne me parle pas plus
    C'est ma place, je l'assume
    J'espère un soulèvement des faibles de tout mon coeur
    Comme si j'étais le môme à Spartacus
    Que ma chair serve d'aide à trouver ce pont qui parte de la terre vers le ciel
    Que le traverse même mes ennemis
    J'ai l'impression étrange d'avoir été présent lors de la dernière Cène
    Je lutte... Et même si l'étreinte est horrible
    Je donne ma vie pour sauver celle des miens, Vercingétorix
    J'allie précision des frappes aux forces de l'Esprit, pas au vide
    Mon âme habitait peut-être le corps d'un maître Shaolin, qui sait...
    Qui sait qui je suis et d'où je viens
    Je ne suis peut-être pas ce que je semble être
    En tous cas jusqu'ici tout se tient...


    J'entends encore le chant de mes frères, les fouets, les bruits de vagues
    L'éclat des chaînes qui se brisent, puis...
    Le cri jouissif des bourreaux devenus victimes dans les entrailles de l'Amistad
    Je sens que dans mes veines le sang de toutes les victimes coulent
    Quand Gilles saigne, le chant du viking s'ouvre
    Je déterre la hache de guerre pour défendre une terre sacrée
    J'écris tous mes textes avec une plume à Sitting Bull
    Et j'aime ce qui est caché
    Parce que je sais que souvent le Verbe de l'Esprit se déguise
    Et si je cherche à le démasquer, c'est peut-être qu'il y a des siècles
    J'étais parmi les disciples d'Hermès Trismégiste

    J'ai dû en perdre du grade
    J'ai rien d'un chevalier mais je suis en quête du Graal
    C'est que mon cœur n'était peut-être pas si pur
    En attendant je crois que c'est dans ma gorge que se planque Excalibur
    Mais je chanterai l'amour même si ma terre prend feu
    Puisque l'invisible garde toute vie
    J'attendrai mon retour, je veux disparaître en Dieu
    En moi résonne la voix de grands mystiques d'Andalousie
    Mais d'où me viennent ces mots, d'où? D'où me viennent ces souvenirs?
    D'où me viennent ces goûts, d'où? D'où me viennent ces soupirs?
    D'où me viennent ces routes? Les sens? Qui suivre?
    D'où viennent ces doutes, d'où? De quand? Qui suis-je?


    Comme toi je ne suis peut-être pas ce que je semble être
    Je me croyais différent des autres                                                                                    Mais cette enveloppe charnelle n'est qu'un masque                                                    Je porte en moi les chromosomes de l'Humanité entière


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  •              Jacques Brel

    Les mains serrées, ça c'est facile
    Fermer les yeux, j'aime plutôt ça
    Genoux pliés, pas impossible
    Se taire un peu, "Mmm" pourquoi pas

    Mais ma prière, elle est qu'à moi
    J'y mets tout ce que j'aime, ce que j'espère, tout ce que je crois
    Je prie la terre de toute ma voix
    Mais pas le ciel, il m'entend pas
    Mais pas le ciel, trop haut pour moi

    Quand j'me réveille je loue le jour
    La vie toujours, toutes ses merveilles
    Je prie les roses, je pris les bois
    Les virtuoses, n'importe quoi

    Je prie l'hiver quand il s'en va
    L'été, les étoiles et la mer et le soleil et ses éclats
    Et j'suis sincère, j'prie pour tout ça
    Mais toi le ciel, tu n'entends pas
    Mais toi le ciel, est-ce que t'est là

    C'est ma prière païenne, mon crédo ma profession de foi
    C'est ma supplique terrienne
    J'y mets tout ce que j'espère et tout ce que je crois

    Je prie la terre, de toute ma voix
    Et toi le ciel, nous oublie pas

    Je prie les hommes, je prie les rois
    D'être plus homme, d'être moins roi
    Je prie les yeux, les yeux défaits
    Ce que les cieux, ne voient jamais

    Je prie l'amour, et nos cerveaux
    Qu'on imagine et qu'on se bouge et sans trop compter sur là-haut
    Savant poète, je prie pour toi
    Et toi le ciel, écoute-moi
    Et toi le ciel, entend ma voix

    Je prie la paix, l'inespérée
    Les "Notre Père" n'ont rien donné
    Et tous les hommes de lumière qui font la guerre à la guerre
    Je prie nos rêves, je prie nos bras
    Mais toi le ciel, entends ma voix
    Et toi le ciel, entends nos voix, nous oublie pas.


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  •  Nougaro Claude     "Je Crois (Imploracion Negra)"

    Le corbeau croasse
    Et l'herbe croît
    Le crapaud coasse
    Et moi je crois
    J'ai pas d'apôtre
    J'ai pas de croix
    Je crois en l'autre
    Je crois en moi
    É didi didi didi am
    É didi didi didim
    É didi didi didi am
    É didi didi didim
    Le corbeau croasse
    Et moi je crois
    J'ai pas d'apôtre
    J'ai pas de croix
    Je crois en l'autre
    Je crois en moi

    J'ai eu des crises
    Crises de foi
    Dans les églises
    Il fait très froid
    Mais une vierge
    Me réchauffa
    Vierge du même
    Signe que moi
    É didi didi didi am
    É didi didi didim
    É didi didi didi am
    É didi didi didim
    Le corbeau croasse
    Et moi je crois
    J'ai pas d'apôtre
    J'ai pas de croix
    Je crois en l'autre
    Je crois en moi

    Las que mon âme
    Ronge son frein
    À Notre Dame
    J'ai pris le train
    Si je m'égare
    Fermez les yeux
    Dans une gare
    Je prierai Dieu
    É didi didi didi am
    É didi didi didim
    É didi didi didi am
    É didi didi didim
    Le corbeau croasse
    Et moi je crois
    J'ai pas d'apôtre
    J'ai pas de croix
    Je crois en l'autre
    Je crois en moi
    Crois crois
    É didi di di di di am

     


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  • Yves Duteil

    Je connais par bonheur
    Un passeur de lumière
    Amoureux des étoiles
    Et curieux de la Terre
    Emporté par son rêve
    A des années lumières
    Un jour il est parti
    Jusqu'au soleil du désert
    Pour suivre une comète
    Qui lui faisait de l'oeil
    A travers sa lunette

    Ça m'a fait tant de bien
    De savoir qu'il existe
    Des hommes tels que lui
    Qui souffrent et qui résistent
    Son regard bleu s'éclaire
    De sage et de marin
    Posé sur l'univers
    Il m'a montré le chemin

    Sa passion pour hier
    Mais à croire en demain

    Un peu de Frison-Roche
    Un soupçon d'Archimède
    Un grain de Moitessier
    Et d'Henry de Monfreid
    Le coeur émerveillé
    Anonyme et modeste
    Il m'apprend à aimer
    Par la beauté du geste

    Défricheur de l'azur
    L'oeil toujours en alerte
    Il marche à l'aventure
    Part à la découverte
    Devant l'immensité
    Qu'il nous reste à connaître
    A quoi sert de rêver
    Si ce n'est pour transmettre
    Lorsque l'élève est prêt
    Arrive alors le maître

    Un peu de Frison-Roche
    Un soupçon d'Archimède
    Un grain de Moitessier
    Et d'Henry de Monfreid
    Le coeur émerveillé
    Anonyme et modeste
    Il m'apprend à aimer
    Par la beauté du geste

    A travers sa mémoire
    Il m'a ouvert les cieux
    Et m'a confié un soir
    Quand je serai trop vieux
    Un jour j'y verrai moins
    Et tu seras mes yeux
    Jamais il ne s'endort
    Sans saluer la nuit
    Je bénis ce trésor
    Partager avec lui
    Mon passeur de lumière
    Il éclaire ma vie

    Un peu de Frison-Roche
    Un soupçon d'Archimède
    Un grain de Moitessier
    Et d'Henry de Monfreid
    Le coeur émerveillé
    Anonyme et modeste
    Il m'apprend à aimer
    Par la beauté du geste

    Un peu de Frison-Roche
    Un soupçon d'Archimède
    Un grain de Moitessier
    Et d'Henry de Monfreid
    Le coeur émerveillé
    Anonyme et modeste
    Il m'apprend à aimer
    Par la beauté du geste


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  •                  Serge Reggiani

    La vie, c'est comme une dent
    D'abord on n'y a pas pensé
    On s'est contenté de mâcher
    Et puis ça se gâte soudain

    Ça vous fait mal et on y tient
    Et on la soigne et les soucis

    Et pour qu'on soit vraiment guéri
    Il faut vous l'arracher...
    La vie

    Paroliers : Jean Jacques Auguste Robert / Boris Vian


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