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Eric Frasiak
M. Boulot , on te voit plus
Dans la région depuis un bail
T'es parti où ? t'as disparu
A Kiev , à Pékin ou shanghaï
Nous , on t'avait toujours connu
T'étais de toutes nos batailles
T'habitais juste au bout d'la rue
T'as tout laissé pour ce travail
T'as pris avec toi tes affaires
Tes tours , tes fraiseuses , tes camions
Maint'nant l'usine c'est un cimetière
Et les trois-huit on tourne en rond
Si tu voyais comme c'est rouillé
La boutique où on s'est connus
Bureaux squattés et murs tagués
Et les ch'minées qui ne fument plus
M. Boulot , pour qui tu bosses
Depuis qu'tu nous a oubliés?
Je sais pas si t'avais des gosses
Mais les nôtres , ils peuvent plus t'saquer
Pôle sud , Pôle nord ou Pôle Emploi
On a beau y croire tous les jours
On t'cherche partout mais on trouve pas
Et on commence à être à court
Après tout c'qu'on a fait pour toi
T'as même pas laissé un p'tit mot
T'as préféré partir comme ça
Ici on dit , comme un salaud
J'espère qu'on te r'verra un jour
Que tu repass'ras par chez nous
Et même si c'est plus trop l'amour
On t'en voudra pas pour un sou
M. Boulot , tu fais la course
Aux bénéfices et au rendement
Et même si t'en as plein les bourses
De tes dollars , de tes placements
Tu t'souviens plus comme c'était beau ?
Reviens faire un tour par ici
On rallum'ra les hauts fourneaux
L'accordéon sur nos samedis
M. Boulot , qu'est-ce que tu d'viens
La vie sans toi c'est plus pareil
Depuis qu'on te voit plus dans l'coin
On dort plus sur nos deux oreilles
Pour la communion du dernier
On aurait aimé qu'tu sois là
On doit même plutôt t'avouer
Que ce sera pas facile sans toi
On t'aimait bien dans le quartier
On comptait tous un peu sur toi
Pour la bagnole , pour le loyer
Pour boucler la fin des douze mois
Mais quand on t'vois à la télé
Prendre la pause et faire le beau
On s'dit qu'le fric t'a bien changé
Pourtant tu m'manque M. Boulot
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Pierre Perret
La femme de ma vie est belle
Et si je l'adore
C'est qu'elle est bien propre sur elle
Dedans comme dehors
Son coeur est la chanterelle
Qui me donne le la
J'accours avant qu'elle m'appelle
Vers ma Rébecca
A tous les potes qui ont la cerise
Elle donne son lardeusse
Elle leur file même sa chemise
Bien qu'elle soit frileuse
Elle irait même à l'église
Ou en Alaska
Si peu qu'on le lui interdise
C'est ma Rébecca
Elle se ferait couper en quatre
Pour défendre son droit
Pour le nez de Cléopâtre
Si elle l'a vu droit
Elle adore tricher aux cartes
Et pendant ce temps-là
Au four elle oublie sa tarte
C'est ma Rébecca
Elle est d'une transparence
Quasi absolue
Face à elle n'ont aucune chance
Les petits faux-culs
On retrouve les plus marioles
Dans le tapioca
Quand ils manquent à leur parole
Avec Rébecca
Pour moi sans arrêt elle lutte
Contre tous les vents
Profitant de chaque minute
Elle fait des enfants
Nos ennemis sont en déroute
Tous ceux en tout cas
Qui ont mis mon génie en doute
Devant Rébecca
Et quand on se disputaille
Au lieu de pleurer
Elle me signe en représailles
Matinée soirée
Elle est le bourreau de mes rêves
C'est vraiment un cas
J'ai pas le droit de faire la grève
Avec Rébecca
Et quand y m'arrive d'avoir le
Moral en lambeaux
Elle me dit des choses capitales
C'est toi le plus beau
Ah je plains ceux qui ont dû naître
Dans ce siècle-là
Et qui n'auront pu connaître
Ma douce Rébecca
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Brassens Georges
Jamais sur terre il n'y eut d'amoureux
Plus aveugle que moi dans tous les âges
Mais faut dire que je m'était crevé les yeux
En regardant de trop près son corsage.Une jolie fleur dans une peau de vache
Une jolie vache déguisée en fleur
Qui fait la belle et qui vous attache
Puis, qui vous mène par le bout du cœur.Le ciel l'avait pourvue des mille appas
Qui vous font prendre feu dès qu'on y touche
L'en avait tant que je ne savais pas
Ne savais plus où donner de la bouche.Elle n'avait pas de tête, elle n'avait pas
L'esprit beaucoup plus grand qu'un dé à coudre
Mais pour l'amour on ne demande pas
Aux fille d'avoir inventé la poudre.Puis un jour elle a pris la clef des champs
En me laissant à l'âme un mal funeste
Et toutes les herbes de la Saint-Jean
N'ont pas pu me guérir de cette peste.Je lui en ai bien voulu mais à présent
J'ai plus de rancune et mon cœur lui pardonne
D'avoir mis mon cœur à feu et à sang
Pour qu'il ne puisse plus servir à personne.
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Pierre Perret
Voici exactement voici messieurs mesdames
Comment l’amour creva mon horizon sans joie
Elle s’appelait Blanche et c’était une flamme
Mais oserai-je un jour chanter ce refrain-là
En entrant dans le lit je l’ai sentie nerveuse
Sur le drap de couleur sa chair devint rosée
Sa peau me criait vient et sa bouche fiévreuse
Murmurait pas encore refusant mes baisers
Blanche oh ma Blanche
Sauvage au rouge cœur
La courbe de tes hanches
Je m’en souviens par cœur
Blanche était un volcan c’était plus qu’une flamme
Un brasier que nul homme n’avait pu allumer
Moi j’ignorais ses dons je ne sais rien des femmes
Et je n’ai su qu’après que j’étais le premier
Que ma plume aille droit s’il faut que je l’écrive
Tandis que ses seins ronds échappaient à mes mains
Que ses cuisses fuyaient comme deux truites vives
Moi fou déconcerté je n’y comprenais rien
Blanche oh ma Blanche
Ton regard suppliant
D’animal pris au piège
Je le revois souvent
Je me suis fait pêcheur pour attraper ces truites
Je me suis fait sculpteur pour mouler ses seins blancs
J’ai dû lutter des heures avec cette petite
Furie qui aiguisait sur moi ses jeunes dents
J’ai chevauché ainsi ma plus belle pouliche
Alors que je traînais mon ennui dans Paris
Je cherche en vain depuis cette orchidée de riche
Qui dans ma pauvre chambre un beau soir a fleuri
Blanche oh ma Blanche
Sauvage au rouge cœur
Le piment de tes lèvres
Est resté en mon cœur
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Paroles de François béranger par
Eric Frasiak
Avec ta grosse voix, ta guitare, tes points serrés, ta
gueule d'anar
Tout c'que tu chantais c'était beau:"Paris lumière",
"Comme un chromo"
C'était le temps des années belles, le monde c'était pas
une poubelle
C'était pas l'paradis non plus et pourtant qu'est ce qu'on
y cru
C'était les années 70, y'avait un accordéoniste
Qui f'sait carrière à l'Elysée, tu passais pas dans les
télés
On n'entendait à la radio que la même bande de rigolos
Fallait aller dans les MJ pour écouter tes "Tranches de
Vie"
Si un jour j'ai pris une guitare, jouer dans les bals et les
bars
C'était pour chanter "Natacha", "Le monde bouge", "Nous
sommes un cas"
C'est toi qui m'a donné envie de les chanter, pour être en
vie
"Tous ces mots terribles" qui font et du bonheur et des
chansons
J'ai fini par suivre ta voix, écrit mon "Manifeste" à moi.
En essayant avec des mots de rendr' le monde un peu plus
beau
Mais à chaque rime, à chaque refrain, je repense à ce
rêve ancien
Que je faisais en t'imitant sur la guitare de mes 15 ans
T'as décollé une dernière fois au mois d'octobre en 2003
Pour aller voir c'qu'il y a ailleurs dans ton bel avion
migrateur
La haut tu dois gueuler encore, dire merde aux anges et à
la mort
Dans le ciel noir avec "Rachel" et le "Pierre Albert
Espenel"
Salut mon vieux maître à chanter, je voulais pas te
déranger
Mais j'avais envie d'faire un tour là bas du côté de
l'amour
Salut mon François Beranger, le monde a pas vraiment
changé
Y'en faudra encore des chansons pour essayer qu'il soit
moins con
Avec ta grosse voix, ta guitare, tes points serrés, ta
gueule d'anar
Tout c'que tu chantais c'était beau:"Le Monument aux
Oiseaux"
C'était le temps des années belles, le monde c'était pas
une poubelle
C'était pas l'paradis non plus et pourtant qu'est ce qu'on
y cruParoles et musique: Eric FRASIAK
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