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Par francesco le 25 Septembre 2020 à 15:23
Arno
Je te donne mon lit
Je te laisse mes soucis
Et mes bouquins de Nietzsche aussi
Mes bouquins de Nietzsche aussi
Elle me quitte à petits pas
Comme une danseuse de java
Elle me quitte à petits pas
Comme une danseuse de java
Je te donne mes Victoires de la Musique
Et ma brosse à dents électrique
Tu peux les mettre où le soleil
Jamais brille, jamais brille
Elle me quitte à petits pas
Comme une danseuse de java
Elle me quitte à petits pas
Comme une danseuse de java
Yoo...
Elle me quitte à petits pas
Comme une danseuse de java
Elle me quitte à petits pas
Comme une danseuse de java
Je veux être un sourire
Je te jure sur mes deux bonbons
Je veux pleurer quand t'es partie
Je veux voir le paradisElle me quitte à petits pas
Comme une danseuse de java
Elle me quitte à petits pas
Comme une danseuse de java
Yoo...
Elle me quitte à petits pas
Comme une danseuse de java
Elle me quitte à petits pas
Comme une danseuse de java
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Par francesco le 10 Août 2020 à 09:35
Jean Ferrat
La mer sans arrêt
Roulait ses galets
Les cheveux défaits
Ils se regardaient
Dans l’odeur des pins
Du sable et du thym
Qui baignait la plage
Ils se regardaient
Tous deux sans parler
Comme s’ils buvaient l’eau de leurs visages
Et c’était comme si tout recommençait
La même innocence les faisait trembler
Devant le merveilleux
Le miraculeux
Voyage de l’amour
Dehors ils ont passé la nuit
L’un contre l’autre ils ont dormi
La mer longtemps les a bercés
Et quand ils se sont éveillés
C’était comme s’ils venaient au monde
Dans le premier matin du monde
La mer sans arrêt
Roulait ses galets
Quand ils ont couru
Dans l’eau les pieds nus
À l’ombre des pins
Se sont pris la main
Et sans se défendre
Sont tombés dans l’eau
Comme deux oiseaux
Sous le baiser chaud de leurs bouches tendres
Et c’était comme si tout recommençait
La vie, l’espérance et la liberté
Avec le merveilleux
Le miraculeux
Voyage de l’amour
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Par francesco le 20 Juillet 2020 à 09:40
LES FRÈRES JACQUES
Elle habitait une maison
Près du boulevard Poissonnière
Elle faisait les commissions
Pour aider sa charmante mère
Elle oubliait, régulièrement
Les achats qu'elle avait à faire
Et retournait très fréquemment
Vingt-cinq fois chez les commerçants
Heureus'ment qu'elle ha-bitait au rez d' chaussée!
[Refrain]:
Si c'était au sixième étage
Je suis tout en nage
Rien que d'y penser
Heureus'ment qu'elle ha-bitait au rez d' chaussée!
Lorsque sonnaient huit heures du soir
Tous les soirs dans un but d'hygiène
Elle sortait sur le trottoir
Promener la petite chienne
A son retour
Sa mère disait:
"Prends les ordures
Ça te promène"
Vers la poubelle
Elle partait
Versait sa petite boîte
Et rentrait
Heureus'ment qu'elle ha- bitait au rez d' chaussée!
[Refrain]
Son père avait des préjugés
Il décach'tait toutes ses lettres
Le soir fermait
Sa chambre à clef
Pour que personne n'y pénètre
Mais elle avait un jeune amant
Qui tous les soirs par la fenêtre
Grimpait la voir
Et très longtemps
Ils s'embrassaient éperdument
Heureus'ment qu'elle ha- bitait au rez d' chaussée!
[Refrain]
Un soir d'hiver
La neige tombait
Elle faisait une orangeade
Sa mère lui dit
D'un air distrait:
"Petite"
"Oui ma mère"
"Tu devrais secouer la salade"
La jeune fille
Obtempéra
Se pencha sur la balustrade
Mais tout à coup
Elle bascula
Et par la fenêtre tomba!
Heureus'ment qu'elle ha-bitait au rez d' chaussée!
Si c'était au sixième étage
Je suis tout en nage
Rien que d'y penser
Heureus'ment qu'elle ha, qu'elle ha, qu'elle ha, qu'elle ha,
qu'elle ha,
Qu'elle ha-bitait au rez d' chaussée
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Par francesco le 21 Mai 2020 à 08:49
Lynda Lemay
Ca fait cent longs hivers
que j'use le même corps
j'ai eu cent ans hier
mais qu'est–ce qu'elle fait la mort
J'ai encore toute ma tête
elle est remplie d'souvenirs
de gens que j'ai vus naitre
puis que j'ai vus mourire
J'ai tellement porté d'deuils
qu'j'en ai les idées noires
j'suis là que j'me prépare
je choisis mon cercueil
Mais l'docteur me répète
visite après visite
qu'j'ai une santé parfaite
y'est là qu'y m'félicite
{Refrain:}
J'ai vu la Première guerre
le premier téléphone
me voilà centenaire
mais bon, qu'est–ce que ça me donne
les grands avions rugissent
y'a une rayure au ciel
c'est comme si l'éternel
m'avait rayée d'sa liste
Ca fait cent longd hivers
que j'use le même corps
j'ai eu cent ans hier
mais qu'est–ce qu'elle fait la mort
Qu'est–ce que j'ai pas fini
qu'y faudrait que j'finisse
perdre un dernier ami
enterrer mes petits–fils?
J'ai eu cent ans hier
ma place est plus ici
elle est au cimetière
elle est au paradis
Si j'mertais l'enfer
alors c'est réussi
Car je suis centenaire
et j'suis encore en vie
{au Refrain}
Moi j'suis née aux chandelles
j'ai grandi au chaudron
bien sûr que j'me rappelle
du tout premier néon
J'ai connu la grande crise
j'allais avoir 30 ans
j'ai connus les églises
avec du monde dedans
Moi j'ai connu les cheveaux
et les planches à laver
un fleuve beau
qu'on pouvait se baigner
Moi j'ai connu l'soleil
avant qu'y soit dangereux
faut–il que je sois veille
venez m'chercher, bon dieu
J'ai eu cent ans hier
c'est pas qu'j'ai pas prié
mais ça aurait tout l'air
que dieu m'a oubliée
Alors j'ai des gardiennes
que des nouveaux visages
des amies de passage
payées à la semaine
Elles parlent un langage
qui n'sera jamais le mien
et ça m'fait du chagrin
d'avoir cinq fois leur âge
Et mille fois leur fatigue
immobile à ma fenêtre
pendant qu'elles naviguent
tranquilles sur internet
{au Refrain}
C'est vrai qu'j'attends la mort
mais c'est pas qu'j'sois morbide
c'est qu'j'ai cent ans dans l'corps
et qu'j'suis encore Lucide
C'est que je suis avide
mais qu'y a plus rien à mordre
c'est au'mon passé déborde
et qu'mon avenir est vide
On montre à la télé
des fusées qui décollent
est–ce qu'on va m'expliquer
ce qui m'retient au sol
Je suis d'une autre école
j'appartiens à l'histoire
j'ai eu mes années folles
J'ai eu un bon mari
et quatre beaux enfants
mais tout l'monde est parti
dormir au firmament
Et y'a qui moi qui veille
qui vis, qui vis encore
je tombe de sommeil
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Par francesco le 5 Mai 2020 à 09:29
François Béranger
Personne n'a réclamé
Quelques enfants échappés
D'un ghetto de la banlieue
Où ils vivaient très heureux
Sur la Grande Décharge d'ici
Dans les ordures compactées
Ils ont creusé des abris
Et vivaient là, ignorés.
Les grands rats, maîtres des lieux,
Et les mouettes aux plumes tachées
Se sont juste serrés un peu
Pour leur faire un nid douillet
De ces parents de hasard
De cette promiscuité
Une nuit, dans un trou noir,
Est né l'enfant rat - ailé.
Il a un pelage gris
Et de très grandes ailes blanches
Une petite queue pervenche
Des yeux couleur de rubis
La nuit, avec ses compères
Ils vont au bord de la mer
Avaler quelques poissons
Et jouer avec l'horizon
Un jour je vous raconterai
Toutes les merveilles qu'ils font
Comme détruire les pollutions
Et manger tous nos déchets
Car maintenant je m'en vais
Visiter ces nouveaux sages
Ecouter leur message
Voir les enfants rahélés.
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Par francesco le 27 Avril 2020 à 00:14
Guy Béart
Aujourd'hui les filles s'émancipent
Et vous parlent de leurs grands principes
Puis elles font comme leur maman
En vertu des grands sentiments.
Elle aussi avait ses phrases types
Et me parlait de ses grands principes
Puis n'agissait n'importe comment
En vertu des grands sentiments.
Elle aimait aussi vivre en équipe
Toujours en vertu des grands principes
Mais me surveillait jalousement
En vertu des grands sentiments.
Elle allait au Louvre avec Philippe
Toujours en vertu des grands principes
Mais faisait la foire avec Armand
En vertu des grands sentiments.
Elle me soigna pendant ma grippe
Toujours en vertu des grands principes
Puis elle me quitta bien portant
En vertu des grands sentiments.
Elle épousa vite un autre type
Toujours en vertu des grands principes
Mais elle prit un nouvel amant
En vertu des grands sentiments.
Il faudra qu'un beau jour je l'étripe
Toujours en vertu des grands principes
Mais que je le fasse élégamment
En vertu des grands sentiments.
Je lui porterai quelques tulipes
Toujours en vertu des grands principes
Mais je pleurerai abondamment, maman
En vertu des grands sentiments.
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Par francesco le 14 Février 2020 à 00:20
Michel Sardou
Petit duplex au Sacré-Cœur
Et le complexe du bonheur
Vendredi treize
Tout le confort à la maison
Et pour garder son p'tit garçon
Une portugaise
Pas grand chose de différent
Des autres femmes de trente ans
Sur cette butte
Mis à part un petit détail
Quand elle se rend à son travail
C'est pour aller faire la pute
Comme les filles de son espèce
Elle prend ses quartiers de noblesse
Au fond des âges
Ses collègues sont en vérité
De petites sœurs de charité
Pas d'avantage
Les malheureux au cœur blessé
Tout les amoureux délaissés
Ceux qui débutent
Les paumés de la société
Compagnons d'la timidité
Vont trouver l'amour chez les putes
Comme beaucoup de ses compagnes
Elle est venue de sa campagne
Chercher fortune
Il y a des trésors plein la terre
Mais elle assure qu'elle préfère
Ceux du bitume
Elle ne croit pas avoir son âme
Plus noire que celle des autres femmes
Que l'on culbute
Mais dans ce monde unisexué
Y'a autant d'hommes en vérité
Que de jeunes femmes qui font la pute
Le temps va vite, le temps court
Dans ce vieux métier de l'amour
Qui la fait vivre
Mais elle gagne assez d'argent
Et dans dix ans ou dans vingt ans
Elle sera libre
Finies les dures nuits d'hiver
Et les prix dans les courants d'air
Que l'on discute
À nous la mer et le soleil
Mais ce n'est pas demain la veille
Ce soir, il faut faire la pute
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Par francesco le 1 Janvier 2020 à 23:30
Brassens Georges
Bien que ces vaches de bourgeois
Les appellent des filles de joie
C'est pas tous les jours qu'elles rigolent,
Parole, parole,
C'est pas tous les jours qu'elles rigolent.
Car, même avec des pieds de grues,
Faire les cent pas le long des rues
C'est fatigant pour les guibolles,
Parole, parole,
C'est fatigant pour les guibolles.
Non seulement elles ont des cors,
Des oeils-de-perdrix, mais encore
C'est fou ce qu'elles usent de grolles,
Parole, parole,
C'est fou ce qu'elles usent de grolles.
Y'a des clients, y'a des salauds
Qui se trempent jamais dans l'eau.
Faut pourtant qu'elles les cajolent,
Parole, parole,
Faut pourtant qu'elles les cajolent.
Qu'elles leur fassent la courte échelle
Pour monter au septième ciel.
Les sous, croyez pas qu'elles les volent,
Parole, parole,
Les sous, croyez pas qu'elles les volent.
Elles sont méprisées du public,
Elles sont bousculées par les flics,
Et menacées de la vérole,
Parole, parole,
Et menacées de la vérole.
Bien que toute la vie elles fassent l'amour,
Qu'elles se marient vingt fois par jour,
La noce est jamais pour leur fiole,
Parole, parole,
La noce est jamais pour leur fiole.
Bien que toute la vie elles fassent l'amour,
Qu'elles se marient vingt fois par jour,
La noce est jamais pour leur fiole,
Parole, parole,
La noce est jamais pour leur fiole.
Fils de pécore et de minus,
Ris par de la pauvre Vénus,
La pauvre vieille casserole,
Parole, parole,
La pauvre vieille casserole.
Il s'en fallait de peu, mon cher,
Que cette putain ne fût ta mère,
Cette putain dont tu rigoles,
Parole, parole,
Cette putain dont tu rigoles
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Par francesco le 25 Décembre 2019 à 17:46
Brassens Georges
Avec sa hotte sur le dos
Avec sa hotte sur le dos
Il s'en venait d'Eldorado
Il s'en venait d'Eldorado
Il avait une barbe blanche
Il avait nom "Papa Gâteau"
Il a mis du pain sur ta planche
Il a mis les mains sur tes hanches
Il t'a prom'née dans un landeau
Il t'a prom'née dans un landeau
En route pour la vie d'château
En route pour la vie d'château
La belle vie dorée sur tranche
Il te l'offrit sur un plateau
Il a mis du grain dans ta grange
Il a mis les mains sur tes hanches
Toi qui n'avais rien sur le dos
Toi qui n'avais rien sur le dos
Il t'a couverte de manteaux
Il t'a couverte de manteaux
Il t'a vêtue comme un dimanche
Tu n'auras pas froid de sitôt
Il a mis l'hermine à ta hanche
Il a mis les mains sur tes hanches
Tous les camées, tous les émaux
Tous les camées, tous les Meaux
Il les fit pendre à tes rameaux
Il les fit pendre à tes rameaux
Il fit rouler en avalanches
Perles et rubis dans tes sabots
Il a mis de l'or à ta branche
Il a mis les mains sur tes hanches
Tire la bell', tir' le rideau
Tire la bell', tir' le rideau
Sur tes misères de tantôt
Sur tes misères de tantôt
Et qu'au-dehors il pleuve, il vente
Le mauvais temps n'est plus ton lot
Le joli temps des coudées franches...
On a mis les mains sur tes hanches
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Par francesco le 27 Novembre 2019 à 10:30
Jean Ferrat
Elle seule elle a le ciel
Que vous ne pouvez lui prendre
Elle seule elle a mon cœur
Qu'on l'ose arracher ou fendre
Elle seule atteint les songes
Qui mettent mes nuits en cendres
Elle seule échappe aux flammes
Comme fait la salamandre
Elle seule ouvre mon âme
A ce qui ne peut s'entendre
Elle seule et qui sait d'où
Vient l'oiseau vers le temps doux
Elle seule qu'elle parle
C'est comme faire un voyage
Elle seule et son silence
A la beauté des ombrages
Elle seule et tout l'amour
Me sont un même visage
Elle seule et les merveilles
S'étonnent de son passage
Elle seule et le soleil
A peine y peut faire image
Elle seule et qui sait d'où
Vient l'oiseau vers le temps doux
Elle seule et tout le reste
S'en aille au diable vauvert
Elle seule et j'ai pour elle
Seule ainsi vécu souffert
Elle seule ô ma romance
Mon sang mes veines mes vers
Elle seule et qu'elle sorte
Je demeure dans l'enfer
Elle seule et que m'importent
Cette vie et l'univers
Elle seule et je sais d'où
L'oiseau chante le temps doux
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