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Par francesco le 14 Décembre 2021 à 20:50
Brassens Georges
Chacun sait qu’autrefois les femm’s convaincues d’adultère
Se voyaient enfoncer dans un endroit qu’il me faut taire
Par modestie...
Un énorme radis.
Or quand j’étais tout gosse, un jour de foire en mon village,
J’eus la douleur de voir punir d’une épouse volage
La perfidie,
Au moyen du radis.
La malheureuse fut traînée sur la place publique
Par le cruel cornard armé du radis symbolique,
Ah! sapristi,
Mes aïeux quel radis!
Vers la pauvre martyre on vit courir les bonn’s épouses
Qui, soit dit entre nous, de sa débauche étaient jalouses.
Je n’ai pas dit :
Jalouses du radis.
Si j’étais dans les rangs de cette avide et basse troupe,
C’est qu’à cette époqu’-là j’ n’avais encor’ pas vu de croupe
Ni de radis,
Ça m’était interdit.
Le cornard attendit que le forum fût noir de monde
Pour se mettre en devoir d’accomplir l’empal’ment immonde,
Lors il brandit
Le colossal radis.
La victime acceptait le châtiment avec noblesse,
Mais il faut convenir qu’elle serrait bien fort les fesses
Qui, du radis,
Allaient être nanties.
Le cornard mit l’ radis dans cet endroit qu’il me faut taire,
Où les honnêtes gens ne laissent entrer que des clystères.
On applaudit
Les progrès du radis.
La pampe du légume était seule à présent visible,
La plante était allée jusqu’aux limites du possible,
On attendit
Les effets du radis.
Or, à l’étonnement du cornard et des gross’s pécores
L’empalée enchantée criait : "Encore, encore, encore,
Hardi hardi,
Pousse le radis, dis!"
Ell’ dit à pleine voix : "J’ n’aurais pas cru qu’un tel supplice
Pût en si peu de temps me procurer un tel délice!
Mais les radis
Mènent en paradis!"
Ell’ n’avait pas fini de chanter le panégyrique
Du légume en question que toutes les pécor’s lubriques
Avaient bondi
Vers les champs de radis.
L’œil fou, l’écume aux dents, ces furies se jetèrent en meute
Dans les champs de radis qui devinrent des champs d’émeute.
Y en aura-t-y
Pour toutes, des radis?
Ell’s firent un désastre et laissèrent loin derrière elles
Les ravages causés par les nuées de sauterelles.
Dans le pays,
Plus l’ombre d’un radis.
Beaucoup de maraîchers constatèrent qu’en certain nombre
Il leur manquait aussi des betterav’s et des concombres
Raflés pardi
Comme de vils radis.
Tout le temps que dura cette manie contre nature,
Les innocents radis en vir’nt de vert’s et de pas mûres,
Pauvres radis,
Héros de tragédie.
Lassés d’être enfoncés dans cet endroit qu’il me faut taire,
Les plus intelligents de ces légumes méditèrent.
Ils se sont dit :
"Cessons d’être radis!"
Alors les maraîchers semant des radis récoltèrent
Des melons, des choux-fleurs, des artichauts, des pomm’s de terre
Et des orties,
Mais pas un seul radis.
A partir de ce jour, la bonne plante potagère
Devint dans le village une des denrées les plus chères
Plus de radis
Pour les gagne-petit.
Cettain’s pécor’s fûtées dir’nt sans façons : "Nous, on s’en fiche
De cette pénurie, on emploie le radis postiche
Qui garantit
Du manque de radis."
La mode du radis réduisant le nombre de mères
Qui donnaient au village une postérité, le maire,
Dans un édit
Prohiba le radis.
Un crieur annonça : "Toute femme prise à se mettre
Dans l’endroit réservé au clystère et au thermomètre
Même posti-
Che un semblant de radis
Sera livrée aux mains d’une maîtresse couturière
Qui, sans aucun délai, lui faufilera le derrière
Pour interdi-
Re l’accès du radis."
Cette loi draconienne eut raison de l’usage louche
D’absorber le radis par d’autres voies que par la bouche,
Et le radis,
Le légume maudit,
Ne fut plus désormais l’instrument de basses manœuvres
Et n’entra plus que dans la composition des hors-d’œuvre
Qui, à midi,
Aiguisent l’appétit.
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Par francesco le 10 Décembre 2021 à 18:59
Aldebert
C'est quoi la musique ?
C'est du son qui se parfume
C'est quoi l'émotion ?
C'est l'âme qui s'allume
C'est quoi un compliment ?
Un baiser invisible
Et la nostalgie ?
Du passé comestible
C'est quoi l'insouciance ?
C'est du temps que l'on sème
C'est quoi le bon temps ?
C'est ta main dans la mienne
C'est quoi l'enthousiasme ?
C'est des rêves qui militent
Et la bienveillance ?
Les anges qui s'invitent
Et c'est quoi l'espoir ?
Du bonheur qui attend
Et un arc-en-ciel ?
Un monument vivant
C'est quoi grandir ?
C'est fabriquer des premières fois
Et c'est quoi l'enfance ?
De la tendresse en pyjama
Mais dis, papa, la vie, c'est quoi ?
Petite, tu vois,
La vie c'est un peu de tout ça, mais surtout c'est toi
C'est toi
C'est quoi le remord ?
C'est un fantôme qui flâne
Et la routine ?
Les envies qui se fanent
C'est quoi l'essentiel ?
C'est de toujours y croire
Et un souvenir ?
Un dessin sur la mémoire
C'est quoi un sourire ?
C'est du vent dans les voiles
Et la poésie ?
Une épuisette à étoiles
C'est quoi l'indifférence ?
C'est la vie sans les couleurs
Et c'est quoi le racisme ?
Une infirmité du cœur
C'est quoi l'amitié ?
C'est une île aux trésors
Et l'école buissonnière ?
Un croche-patte à Pythagore
C'est quoi la sagesse ?
C'est Tintin au Tibet
C'est quoi le bonheur ?
C'est maintenant ou jamais
Mais dis, papa, la vie, c'est quoi ?
Petite, tu vois,
La vie c'est un peu de tout ça, mais surtout c'est toi
C'est toi
Dans tes histoires,
Dans tes délires,
Dans la fanfare de tes fous rires
La vie est là, la vie est là
Dans notre armoire à souvenirs
Dans l'espoir de te voir vieillir
La vie est là, la vie est là
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Par francesco le 4 Décembre 2021 à 00:36
Renaud
Je m'suis chopé 500 lignes
"Je n'dois pas parler en classe"
Ras l'bol de la discipline
Y'en a marre c'est dégueulasse
C'est même pas moi qui parlais
Moi j'répondais à Arthur
Qui m'demandait, en anglais
Comment s'écrit No Future
Si on est punis pour ça
Alors je dis: 'Halte à tout!'
Explique-moi, Papa
C'est quand qu'on va où?
C'est quand même un peu galère
D'aller chaque jour au chagrin
Quand t'as tell'ment d'gens sur Terre
Qui vont pointer chez "fous-rien"
'Vec les d'voirs à la maison
J'fais ma s'maine de soixante heures
Non seul'ment pour pas un rond
Mais en plus pour finir chômeur
Veulent me gaver comme une oie
'Vec des matières indigestes
J'aurais oublié tout ça
Quand j'aurai appris tout l'reste
Soulève un peu mon cartable
L'est lourd comme un cheval mort
Dix kilos d'indispensable
Théorèmes de Pythagore
Si j'dois avaler tout ça
Alors je dis: 'Halte à tout!'
Explique-moi, Papa
C'est quand qu'on va où?
L'essentiel à nous apprendre
C'est l'amour des livres qui fait
Qu'tu peux voyager d'ta chambre
Autour de l'humanité
C'est l'amour de ton prochain
Même si c'est un beau salaud
La haine ça n'apporte rien
Pis elle viendra bien assez tôt
Si on nous apprend pas ça
Alors je dis: 'Halte à tout!'
Explique-moi, Papa
C'est quand qu'on va où?
Quand j's'rais grande j'veux être heureuse
Savoir dessiner un peu
Savoir m'servir d'une perceuse
Savoir allumer un feu
Jouer peut-être du violoncelle
Avoir une belle écriture
Pour écrire des mots rebelles
A faire tomber tous les murs
Si l'école permet pas ça
Alors je dis: 'Halte à tout!'
Explique-moi, Papa
C'est quand qu'on va où?
Tu dis que si les élections
Ça changeait vraiment la vie
Y a un bout d'temps, mon colon
Qu'voter ça s'rait interdit
Ben si l'école ça rendait
Les hommes libres et égaux
L'gouvernement décid'rait
Qu'c'est pas bon pour les marmots
Si tu penses un peu comme moi
Alors dit: "Halte à tout"
Et maint'nant, Papa
C'est quand qu'on va où?
Si tu penses un peu comme moi
Alors dit: "Halte à tout"
Et maint'nant, Papa
C'est quand qu'on va où?
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Par francesco le 28 Novembre 2021 à 23:00
Jean Ferrat
Le poète a toujours raison
Qui voit plus haut que l'horizon
Et le futur est son royaume
Face à notre génération
Je déclare avec Aragon
La femme est l'avenir de l'homme
Entre l'ancien et le nouveau
Votre lutte à tous les niveaux
De la nôtre est indivisible
Dans les hommes qui font les lois
Si les uns chantent par ma voix
D'autres décrètent par la bible
Le poète a toujours raison
Qui détruit l'ancienne oraison
L'image d'Eve et de la pomme
Face aux vieilles malédictions
Je déclare avec Aragon
La femme est l'avenir de l'homme
Pour accoucher sans la souffrance
Pour le contrôle des naissances
Il a fallu des millénaires
Si nous sortons du moyen âge
Vos siècles d'infini servage
Pèsent encore lourd sur la terre
Le poète a toujours raison
Qui annonce la floraison
D'autres amours en son royaume
Remet à l'endroit la chanson
Et déclare avec Aragon
La femme est l'avenir de l'homme
Il faudra réapprendre à vivre
Ensemble écrire un nouveau livre
Redécouvrir tous les possibles
Chaque chose enfin partagée
Tout dans le couple va changer
D'une manière irréversible
Le poète a toujours raison
Qui voit plus haut que l'horizon
Et le futur est son royaume
Face aux autres générations
Je déclare avec Aragon
La femme est l'avenir de l'homme
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Par francesco le 21 Novembre 2021 à 18:14
Guy Béart
Dans un journal à fascicules
J'ai lu en lettres majuscules
Qu'on ne peut vivre sans calcul
En ce siècle où les automates
Sont les grands rivaux des primates
Qu'on ne peut plus vivre sans maths
Comme d'ailleurs depuis toujours
Quel que soit l'homme et ses recours
On ne peut vivre sans amour
Moi qui tiens fermement à vivre
Et qui suis lucide autant qu'ivre
J'ai uni le lit et le livre
J'ai rencontré au point critique
La femme la plus érotique
Une Vénus mathématique
Vive la nouvelle Vénus mathématique !
Au bal de l'Hôtel Terminus
Je vis soudain cette Vénus
Qui embrasa mes cosinus
C'était la folle nuit du rythme
Au bras d'un jeune sybarite
Elle exhibait ses logarithmes
C'était pour moi un jour de bol
La voilà qui me carambole
D'un grand sourire en hyperbole
C'était la grande nuit du rut
Le temps de pousser un contre-ut
Je l'attaquai comme une brute
Grâce à son triangle et son pis
Aussi rond que le nombre Pi
Elle augmenta mon entropie
Vive la nouvelle Vénus mathématique !
Et moi, très vite, j'adorai
Cette enfant qui suivait de près
De toute science les progrès
Les manuels, les opuscules
Les courbes, les tests, les calculs
Lui tenaient lieu de crépuscules
Au saint nom des mathématiques
Elle appliqua ses statistiques
À nos étreintes frénétiques
Au diable les gens qui attifent
Leur passion de préservatifs
Ou de retraits intempestifs
Bientôt, nous réglâmes tous nos
Exercices abdominaux
Selon la méthode Ogino
Vive la nouvelle Vénus mathématique
Et la Vénus aux équations
Me fit goûter des sensations
D'une nouvelle dimension
Les entités humanoïdes
Aux formes hyperboloïdes
Charment les spermatozoïdes
Dans mon vieux grenier en spirale
Chaque soir, quel concert de râles
Quand je frôlais son intégrale
Elle avait uni sans histoire
La mécanique ondulatoire
Et les positions giratoires
Mes caresses venaient en troupe
Selon la théorie des groupes
Pour réunir jambes et croupes
Vive la nouvelle Vénus mathématique
Hélas, un jour, un jour funeste
Elle me fit passer un test
Qui lui démontra sans conteste
En comparant des numéros
Que j'étais un pauvre zéro
Elle prit la tangente au trot
Avec ses courbes inconnues
Dans l'espace discontinu
Elle s'en alla toute nue
Vive la nouvelle Vénus mathématique !
2 commentaires -
Par francesco le 12 Octobre 2021 à 22:38
Christophe Maé
(Paris c’est la ville des amoureux)
Elle habite Paris depuis moins de 3 mois
Mais elle à déjà tout, le mode d’emploi
Elle emploie tout plein de mots que je connais pas
Roule en Vespa
Ses amis ont des prénoms étranges, Béné, Alix, FX, Élise, Ange
C’est ça. C’est pas leurs prénoms, non qui me dérange, ni leurs franges
Elle me dit tout le temps qu’il faut qu’on se capte
Et qu’on brunch ensemble un de ces quatre
Qu’on se mate une expo au 104 Larry Clarck
Pourquoi pas
Mais pas demain
Car madame est surbookée, toujours bloquée sur son Mc Book
Et quand elle me dit qu’on peut se croiser sur Facebook, c’est le bouquet
Elle habite Paris,
Elle a des Converses blanches
Je comprends plus ce qu’elle dit
Elle habite Paris, pourvu que rien ne change (x2)
Elle habite Paris, c’est pas que je critique
C’est si différent passé le périphérique
C’est plus les mêmes musiques, les mêmes tuniques
Sa mère, ses potes et ses Vodkas Tonic
Je la vois moins souvent parce que madame, oui,
Pars à la mer pour Pâques
Ses amis ont des grandes baraques, Saint Briac
Connais pas
Moi ma ganache, tapache et mon accent
Je sais ça fait sourire ses amis bien-pensant
Et pourtant je l’attends souvent dans le vent
J’aimerai qu’elle redevienne un peu comme avant
Mais elle, son Vélib’, ses tomates bio et son iPhone,
Son terrier de Boston
Moi la pluie me bastonne
Pendant que je galère des heures à l’interphone
Mais y’a personne
Elle habite Paris,
Elle a des Converses blanches
Je comprends plus ce qu’elle dit
Elle habite Paris, pourvu que rien ne change (x2)
Elle habite Paris, pourvu que rien ne change
Madame est chic
Apéro, paréos, bords de Seine
Madame se complique la vie à être une bohème
Madame est chic
American Apparel, H&M
C’est une hippie chic
Mais elle est où la dame que j’aime
Elle habite Paris,
Elle a des Converses blanches
Je comprends rien de ce qu’elle dit
Elle habite Paris, pourvu que rien ne change
Elle habite Paris,
Elle a des Converses blanches
Je comprends plus ce qu’elle dit
Elle habite Paris, pourvu que rien ne change
Elle habite Paris
Je crois qu’elle m’oublie
Elle a des nouveaux amis
Tu sais de nouveaux habits
Et moi je traîne bords de Seine
Mais elle est où la dame que j’aime
Je comprends plus ce qu’elle dit
Elle habite Paris, pourvu que rien ne change
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Par francesco le 25 Septembre 2021 à 23:31
Anne Sylvestre
D'abord elle a goûté la pomme,
Même que ce n'était pas bon.
Y'avait rien d'autre, alors en somme
Elle a eu raison, eh bien, non?
Ça l'a pourtant arrangé, l'homme,
C'était pas lui qui l'avait fait.
N'empêche, il l'a bouffée, la pomme,
Jusqu'au trognon et vite fait.
Oui, mais c'est la faute à Eve.
Il n'a rien fait, lui, Adam.
Il n'a pas dit "Femme, je crève,
Rien à se mettre sous la dent.
D'ailleurs, c'était pas terrible,
Même pas assaisonné.
C'est bien écrit dans la bible:
Adam, il est mal tombé.
Après ça, quand Dieu en colère
Leur dit avec des hurlements:
"Manque une pomme à l'inventaire!
Qui l'a volée? C'est toi, Adam?"
Eve s'avança, fanfaronne, et dit
"Mais non, papa, c'est moi,
Mais, d'ailleurs, elle était pas bonne,
Faudra laisser mûrir, je crois."
Alors c'est la faute à Eve
S'Il les a chassés d'en haut,
Et puis Adam a pris la crève:
Il avait rien sur le dos.
Eve a dit: "Attends, je cueille
Des fleurs". C'était trop petit.
Fallait une grande feuille
Pour lui cacher le zizi.
Après ça, quelle triste affaire.
Dieu leur a dit: "Faut travailler."
Mais qu'est-ce qu'on pourrait bien faire?
Eve alors a dit: "J'ai trouvé."
Elle s'arrangea, la salope,
Pour faire et porter les enfants.
Lui poursuivait les antilopes
Et les lapins pendant ce temps.
C'est vraiment la faute à Eve
Si Adam rentrait crevé.
Elle avait une vie de rêve,
Elle s'occupait des bébés,
Défrichait un peu la terre,
Semait quelques grains de blé,
Pétrissait bols et soupières,
Faisait rien de la journée.
Pour les enfants, ça se complique.
Au premier fils il est content,
Mais quand le deuxième rapplique,
Il devient un peu impatient.
Le temps passe. Adam fait la gueule:
Il s'aperçoit que sa nana
Va se retrouver toute seule
Avec trois bonshommes à la fois.
Là, c'est bien la faute à Eve:
Elle n'a fait que des garçons
Et le pauvre Adam qui rêve
De changer un peu d'horizon,
Lui faudra encore attendre
De devenir grand papa
Pour tâter de la chair tendre
Si même il va jusque là.
En plus, pour faire bonne mesure,
Elle nous a collé un péché
Qu'on se repasse et puis qui dure.
Elle a vraiment tout fait rater.
Nous, les filles, on est dégueulasses,
Paraît que ça nous est naturel,
Et les garçons, comme ça passe
Par chez nous, ça devient pareil.
Mais si c'est la faute à Eve,
Comme le bon Dieu l'a dit,
Moi, je vais me mettre en grève,
J'irai pas au paradis.
Non, mais qu'est-ce qu'Il s'imagine?
J'irai en enfer tout droit.
Le bon Dieu est misogyne,
Mais le diable, il ne l'est pas, ah!
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Par francesco le 9 Août 2021 à 22:20
Marie-Paule Belle
J'en ai assez d'être ta copine
Une sur laquelle tu peux compter
Une anodine
Une à qui tu peux faire confiance
Une que tu bourres de confidences
Les yeux mouillés
Une qui fait l' café de minuit
Une qui te trouve de l'aspirine
Qui te dit qu' ça va s'arranger
Avec Christine ou Caroline
J' veux être une garce
On doit pouvoir y arriver
J' veux être une garce
Briser ton cœur, pas le recoller
Arriver deux heures en retard
Pendant que tu bloques le standard
On doit pouvoir s' faire apprécier
S' faire désirer, on doit pouvoir
Se faire aimer, on doit pouvoir
J'en ai assez d'être ta mère
Ta petite sœur, ta bonne d'enfant
Ton infirmière
J' veux sans raison que tu t'inquiètes
De mes humeurs, de mes conquêtes
En me moquant
J' veux que tu m'invites au restaurant
Sans même penser qu'on est le trente
Faire des achats exorbitants
Et après n'être pas contente
J' veux être une garce
On doit pouvoir y arriver
J' veux être une garce
Puisqu'il faut ça pour être aimée
Inventer plein de rendez-vous
Pour te rendre encore plus jaloux
On doit pouvoir s' faire apprécier
S' faire désirer, on doit pouvoir
Se faire aimer, on doit pouvoir
J'en ai assez, je veux être une garce
Une que les femmes vont détester
Pas une comparse
Une dont toute les filles s'exaspèrent
"Mais qu'est-ce qu'elle a donc pour lui plaire?"
J' veux triompher
Mais si j' te voyais malheureux
Qui serres les poings, qui te tourmentes
Saurais-je détourner les yeux
Faire semblant d'être indifférente?
J' veux être une garce
Est-ce qu'il faut ça pour être aimée
J' veux être une garce
Je n' suis peut-être pas douée
Peut-être en attendant encore
Tu reviendras pris de remords
On doit pouvoir se faire aimer
Oui, quand on aime, on doit pouvoir
Sans être une garce, on doit pouvoir
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Par francesco le 8 Août 2021 à 10:13
Jean Ferrat
Ma môme, ell' joue pas les starlettes
Ell' met pas des lunettes
De soleil
Ell' pos' pas pour les magazines
Ell' travaille en usine
A CréteilDans une banlieue surpeuplée
On habite un meublé
Elle et moi
La fenêtre n'a qu'un carreau
Qui donne sur l'entrepôt
Et les toitsOn va pas à Saint-Paul-de-Vence
On pass' tout's nos vacances
A Saint-Ouen
Comme famille on n'a qu'une marraine
Quelque part en Lorraine
Et c'est loinMais ma môme elle a vingt-cinq berges
Et j'crois bien qu'la Saint'Vierge
Des églises
N'a pas plus d'amour dans les yeux
Et ne sourit pas mieux
Quoi qu'on diseL'été quand la vill' s'ensommeille
Chez nous y a du soleil
Qui s'attarde
Je pose ma tête sur ses reins
Je prends douc'ment sa main
Et j'la gardeOn s'dit toutes les choses qui nous viennent
C'est beau comm' du Verlaine
On dirait
On regarde tomber le jour
Et puis on fait l'amour
En secretMa môme, ell' joue pas les starlettes
Ell' met pas des lunettes
De soleil
Ell' pos' pas pour les magazines
Ell' travaille en usine
A Créteil
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Par francesco le 8 Août 2021 à 09:30
Johnny Hallyday
Ma parole, dès ce soir
Ses fringues sur le trottoir
Y a pas d’comment, d’pourquoi
Ça n’vous regarde pas
C’est du entre elle et moi
C’est not’ putain not’ putain d’histoire
Ma parole, dès ce soir ou demain on verra
La garce
La garce
Virer une fille comme elle
C’est pas si facile que ça
On a le cœur habitué
On a le corps drogué
Ça a l’air con comme ça
Mais vous vous ne savez pas
Elle ferait bander les anges
Même des anges bien élevés
La garce
La garce
La garce
La garce
La garce
Si au jeu j’la perdais
J’m’en fous, je n’payerais pas
Entre honneur et bonheur
J’veux bien risquer ma tête
Je sais qu’elle vaut pas ça
Mais la perdre je ne veux pas
Même si Dieu m’la prenait
J’ferais sauter la planète
La garce
La garce
Oh c’est vrai, j’ai pleuré
J’en ai les yeux ridés
Oh je sais, j’ai rampé
J’en ai le ventre usé
Mais monsieur, faut bien l’dire
Faut quand même bien avouer
Que c’est pas tous les jours
Qu’on a la chance d’aimer
Une garce
La garce
La garce
La garce
La garce
Oh
La garce
Mais quelle garce
Mais elle est belle la, garce
Oh! La garce
Oh
La garce
Mais quelle garce
La garce
Oh! La garce
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