-
Par francesco le 7 Août 2021 à 18:58
Michel Corringe
Braves gens, écoutez l'histoire
Du bel amour du petit gars
Écoutez comment le hasard
A fait grand mal au petit gars
En été, il a aimé
En hiver, il s'est marié
Le gars
Six mois après est morte la femme,
La douce femme du petit gars
Tous ses amis ont essayé
De consoler le petit gars
Il souriait, il remerciait
Mais son regard était au-delà
Il ne pouvait oublier
Il ne voulait pas oublier
Le gars
Je m'en souviens, elle était belle
La douce femme du petit gars
La peine s'efface avec le temps,
Avec le temps chagrin se meurt
Peut-être aussi que le printemps
Lui avait réchauffé le cœur
Au soleil, il a souri
Avec nous tous, il a ri
Le gars
Et, le soir même, il est parti on ne sait où, le petit gars
votre commentaire -
Par francesco le 18 Juin 2021 à 10:50
Brassens Georges
Ma mie, de grâce, ne mettons
Pas sous la gorge à Cupidon
Sa propre flèche
Tant d'amoureux l'ont essayé
Qui, de leur bonheur, ont payé
Ce sacrilège...
J'ai l'honneur de ne pas te demander ta main
Ne gravons pas nos noms au bas d'un parchemin
Laissons le champs libre à l'oiseau
Nous seront tous les deux priso-
Nniers sur parole
Au diable les maîtresses queux
Qui attachent les cœurs aux queues
Des casseroles!
J'ai l'honneur de ne pas te demander ta main
Ne gravons pas nos noms au bas d'un parchemin
Vénus se fait vielle souvent
Elle perd son latin devant
La lèchefrite
A aucun prix, moi je ne veux
Effeuiller dans le pot-au-feu
La marguerite
J'ai l'honneur de ne pas te demander ta main
Ne gravons pas nos noms au bas d'un parchemin
On leur ôte bien des attraits
En dévoilant trop les secrets
De Mélusine
L'encre des billets doux pâlit
Vite entre les feuillets des li-
Vres de cuisine.
J'ai l'honneur de ne pas te demander ta main
Ne gravons pas nos noms au bas d'un parchemin
Il peut sembler de tout repos
De mettre à l'ombre, au fond d'un pot
De confiture
La jolie pomme défendue
Mais elle est cuite, elle a perdu
Son goût "nature"
J'ai l'honneur de ne pas te demander ta main
Ne gravons pas nos noms au bas d'un parchemin
De servante n'ai pas besoin
Et du ménage et de ses soins
Je te dispense
Qu'en éternelle fiancée
A la dame de mes pensées
Toujours je pense
J'ai l'honneur de ne pas te demander ta main
Ne gravons pas nos noms au bas d'un parchemin
votre commentaire -
Par francesco le 3 Juin 2021 à 16:15
Brassens Georges
Un champ de blé prenait racine
Sous la coiffe de Bécassine,
Ceux qui cherchaient la toison d’or
Ailleurs avaient bigrement tort.
Tous les seigneurs du voisinage,
Les gros bonnets, grands personnages,
Rêvaient de joindre à leur blason
Une boucle de sa toison.
Un champ de blé prenait racine
Sous la coiffe de Bécassine.
C’est une espèce de robin,
N’ayant pas l’ombre d’un lopin,
Qu’elle laissa pendre, vainqueur,
Au bout de ses accroche-cœurs.
C’est une sorte de manant,
Un amoureux du tout-venant
Qui pourra chanter la chanson
Des blés d’or en toute saison
Et jusqu’à l’heure du trépas,
Si le diable s’en mêle pas.
Au fond des yeux de Bécassine
Deux pervenches prenaient racine,
Si belles que Sémiramis
Ne s’en est jamais bien remis’.
Et les grands noms à majuscules,
Les Cupidons à particules
Auraient cédé tous leurs acquêts
En échange de ce bouquet.
Au fond des yeux de Bécassine
Deux pervenches prenaient racine.
C’est une espèce de gredin,
N’ayant pas l’ombre d’un jardin,
Un soupirant de rien du tout
Qui lui fit faire les yeux doux.
C’est une sorte de manant,
Un amoureux du tout-venant
Qui pourra chanter la chanson
Des fleurs bleu’s en toute saison
Et jusqu’à l’heure du trépas,
Si le diable s’en mêle pas.
A sa bouche, deux belles guignes,
Deux cerises tout à fait dignes,
Tout à fait dignes du panier
De madame de Sévigné.
Les hobereaux, les gentillâtres,
Tombés tous fous d’elle, idolâtres,
Auraient bien mis leur bourse à plat
Pour s’offrir ces deux guignes-là,
Tout à fait dignes du panier
De madame de Sévigné.
C’est une espèce d’étranger,
N’ayant pas l’ombre d’un verger,
Qui fit s’ouvrir, qui étrenna
Ses joli’s lèvres incarnat.
C’est une sorte de manant,
Un amoureux du tout-venant
Qui pourra chanter la chanson
Du temps des ceris’s en tout’ saison
Et jusqu’à l’heure du trépas,
Si le diable s’en mêle pas.
C’est une sorte de manant,
Un amoureux du tout-venant
Qui pourra chanter la chanson
Du temps des ceris’s en tout’ saison
Et jusqu’à l’heure du trépas,
Si le diable s’en mêle pas.
votre commentaire -
Par francesco le 27 Mai 2021 à 10:34
Aldebert
Avis à tous les Terriens : le corona-minus un tout petit mais très dangereux virus extraterrestre, en provenance de Venus s'est posé sur la Terre ! Et c'est à nous, petits et grands super-héros du quotidien, de nous défendre pour l'éliminer. Votre mission, si vous l'acceptez, est la suivante :
Lavez-vous les deux mains une demi-minute
En récré prenez soin d'éviter les disputes
Respectez la distance avec tous les copains
D'un mètre dit la science et puis tout ira bien !
Que vous soyez à Berlin, Strasbourg ou Hollywood
Prenez garde à toujours tousser dans votre coude
Évitez les balades dans les endroits bondés
Ne tombez pas malade, en voilà une idée !
Nom d'un petit pangolin
Je sais pas ce qui me retient
D' renvoyer sur Vénus
Ce satané virus !
Et nom d'une chauve-souris
Mais quand va-t-il filer d'ici ?
Déserter notre globe
Satané microbe !
La condition requise pour aller mieux demain :
Ne faites plus de bises, ne serrez pas de mains
Et pour être peinards, soyez mobilisés
Jetez votre mouchoir une fois utilisé
À l'école ou à la maison, restez zen et candides
Telle est votre mission et ce foutu Covid
Nous lâchera les baskets et nous crierons victoire
Partout sur la planète on fêtera son départ
Nom d'un petit pangolin
Je sais pas ce qui me retient
D’renvoyer sur Vénus
Ce satané virus !
Et nom d'une chauve-souris
Mais quand va-t-il filer d'ici ?
Déserter notre globe
Satané microbe !
Déserter notre globe
Satané microbe !
votre commentaire -
Par francesco le 20 Mai 2021 à 10:15
Grand Corps Malade
J'avoue que c'est bon de se barrer à la mer ou à la campagne
Quand tu ressens ce besoin, quand ton envie de verdure t'accompagne
Nouvelles couleurs, nouvelles odeurs, ça rend les sens euphoriques
Respirer un air meilleur ça change de mon bout de périphérique
Est-ce que t'as déjà bien écouté le bruit du vent dans la forêt
Est-ce que t'as déjà marché pieds nus dans l'herbe haute, je voudrais
Surtout pas représenter l'écolo relou à 4 centimes
Mais la nature nourrit l'homme et rien que pour ça faut qu'on l'estime
Donc la nature je la respecte, c'est peut-être pour ça que j'écris en vers
Mais c'est tout sauf mon ambiance, j'appartiens à un autre univers
Si la campagne est côté face, je suis un produit du côté pile
Là où les apparts s'empilent, je suis enfant de la ville
Je sens le cœur de la ville qui cogne dans ma poitrine
J'entends les sirènes qui résonnent mais est-ce vraiment un crime
D'aimer le murmure de la rue et l'odeur de l'essence
J'ai besoin de cette atmosphère pour développer mes sens{Refrain:}
Je suis un enfant de la ville, je suis un enfant du bruit
J'aime la foule quand ça grouille, j'aime les rires et les cris
J'écris mon envie de croiser du mouvement et des visages
Je veux que ça claque et que ça sonne, je ne veux pas que des vies sagesJe trempe ma plume dans l'asphalte, il est peut-être pas trop tard
Pour voir un brin de poésie même sur nos bouts de trottoirs
Le bitume est un shaker où tous les passants se mélangent
Je ressens ça à chaque heure et jusqu'au bout de mes phalanges
Je dis pas que le béton c'est beau, je dis que le béton c'est brut
Ca sent le vrai, l'authentique, peut-être que c'est ça le truc
Quand on le regarde dans les yeux, on voit bien que s'y reflètent nos vies
Et on comprend que slam et hip-hop ne pouvaient naître qu'ici
Difficile de traduire ce caractère d'urgence
Qui se dégage et qu'on vit comme une accoutumance
Besoin de cette agitation qui nous est bien familière
Je t'offre une invitation pour cette grande fourmilière
J'suis allé à New York, je me suis senti dans mon bain
Ce carrefour des cultures est un dictionnaire urbain
J'ai l'amour de ce désordre et je ris quand les gens se ruent
Comme à l'angle de Broadway et de la 42ème rue{Refrain:}
Je suis un enfant de la ville, je suis un enfant du bruit
J'aime la foule quand ça grouille, j'aime les rires et les cris
J'écris mon envie de croiser du mouvement et des visages
Je veux que ça claque et que ça sonne, je ne veux pas que des vies sagesJe me sens chez moi à Saint-Denis, quand y'a plein de monde sur les quais
Je me sens chez moi à Belleville ou dans le métro New-yorkaisPourtant j'ai bien conscience qu'il faut être sacrément taré
Pour aimer dormir coincé dans 35 mètres carrés
Mais j'ai des explications, y'a tout mon passé dans ce bordel
Et face à cette folie, j'embarque mon futur à bord d'elle
A bord de cette pagaille qui m'égaye depuis toujours
C'est beau une ville la nuit, c'est chaud une ville le jour
Moi dans toute cette cohue je promène ma nonchalance
Je me ballade au ralenti et je souris à la chance
D'être ce que je suis, d'être serein, d'éviter les coups de surin
D'être sur un ou deux bons coups pour que demain sente pas le purin
Je suis un enfant de la ville donc un fruit de mon époque
Je vois des styles qui défilent, enfants du melting-pot
Je suis un enfant tranquille avec les poches pleines d'espoir
Je suis un enfant de la ville, ce n'est que le début de l'histoire
votre commentaire -
Par francesco le 13 Mai 2021 à 11:02
Claude Nougaro
Où est-il l'enfant
L'enfant L'enfant phare
Qui débarque en fan
En fan fanfare
Où est-il l'enfant
Où est-il?
Sur une île ici-bas?
Sur une aile ici-haut
Marche-t-il sur les eaux
Les os des vieux combats
Où est-il?
Chevauche-t-il une licorne
En criant hou hou hou!
Et en faisant les cornes
Aux méchants loups-garous?
Où est-il?
Est-il déjà né?
Où encore enfermé
Dans le ventre d'une mère
Du prochain millénaire
Où est-il?
Dans quelle stratosphère
Quel fil d'éternité
En attendant, que faire
Que nous l'ayons mérité?
Où est-il l'enfant
L'enfant L'enfant phare
Qui débarque en fan
En fan fanfare
Où est-il l'enfant?
Où est-il
L'enfant qui chante
Les fameux lendemains
L'enfant qui enfante
Un nouveau genre humain
Où est-il?
L'enfant qui tue
L'enfant qui tue le vieil homme
Et qui reconstitue
Le paradis, la pomme
Où est-il?
Où est-il?
Où est-il?
votre commentaire -
Par francesco le 5 Mai 2021 à 22:49
Marie-Josée Neuville
Ca commence au jardin d’enfants
Ou d’innocentes benjamines
Pour enquiquiner les copines
Et se faire un brin chouchouté
Offrent à la maîtresse des bouquets
Des caramels ou des pralinesOn les retrouve à dix-huit ans
Dans des bureaux impressionnants
Où tout marche tambour battant
On y reste obscure on végète
Mais pour obtenir des galons
Ces ineffable bergerettes
Sont gentilles avec le patron
Et les vieux qui nous aiment bien
N’ont pas connu c’est évident
Tous nos petits embêtements
Au seuil d’un capricieux printemps
Un luxueux adolescents
Vous fait deux sous de boniment
On est prête aux saints sacrifices
Mais la chèvre au cœur ambitieux
Par on ne sait quel artifice
Escamote votre amoureux
Et c’est ainsi toute la vie
Ces éternels inassouvis
Ces accapareuses de tendresse
Sans vergogne et sans gentillesse
Ecrasent les faibles et les gênants
Ca commence au jardin d’enfants
Et les vieux qui nous aiment bien
Ont reconnus fort tristement
C’était pareil de notre temps
C’était pareil de notre temps
votre commentaire -
Par francesco le 2 Mai 2021 à 00:37
Brassens Georges
Hélas, si j’avais pu deviner que vos avantages
Cachaient sournoisement, madame, une foison d’oursins,
J’eusse borné mon zèle à d’innocents marivaudages.
Se peut-il qu’on soit si méchante avec de jolis seins?
Se peut-il qu’on soit si méchante avec de jolis seins,
Si méchante avec de jolis seins?
J’eusse borné mon zèle à d’innocents marivaudages,
Ma main n’eût pas quitté même un instant le clavecin.
Je me fusse permis un madrigal, pas davantage.
Se peut-il qu’on soit si méchante avec de jolis seins?
Se peut-il qu’on soit si méchante avec de jolis seins,
Si méchante avec de jolis seins?
Quand on a comme vous reçu tant de grâce en partage,
C’est triste au fond du cœur de rouler d’aussi noirs desseins.
Vous gâchez le métier de belle, et c’est du sabotage.
Se peut-il qu’on soit si méchante avec de jolis seins?
Se peut-il qu’on soit si méchante avec de jolis seins,
Si méchante avec de jolis seins?
Vous gâchez le métier de belle, et c’est du sabotage,
Et je succombe ou presque sous votre charme assassin,
Moi qui vais tout à l’heure atteindre à la limite d’âge.
Se peut-il qu’on soit si méchante avec de jolis seins?
Se peut-il qu’on soit si méchante avec de jolis seins,
Si méchante avec de jolis seins?
Moi qui vais tout à l’heure atteindre à la limite d’âge,
Mon ultime recours c’est d’entrer chez les capucins,
Car vous m’avez détruit, anéanti comme Carthage.
Se peut-il qu’on soit si méchante avec de jolis seins?
Se peut-il qu’on soit si méchante avec de jolis seins,
Si méchante avec de jolis seins?
votre commentaire -
Par francesco le 14 Avril 2021 à 18:10
Guy Béart
Les enfants de bourgeois jouent à, jouent à,
Les enfants de bourgeois jouent à la misère.
Ils marchent déguisés en mendiants distingués:
ça coûte cher les jeans rapiécés.
Ils ont pris nos vêtements, nos bleus et nos slogans.
Leur beau linge les attend chez leurs parents.
Les enfants de bourgeois jouent à, jouent à,
Les enfants de bourgeois juent à la vie dure.
Leurs dents ont trop souffert à cause du raison vert
Que leurs parents ont mangé hier.
Ils viennent, ces chéris, sur nos tables pourries
Poser leurs hauts talons de leurs théories.
Les enfants de bourgeois jouent à, jouent à,
Les enfants de bourgeois jouent à l'herbe verte.
Ils vont planter leur fraise en Ardèche.en Corrèze.
Leur sur, elle fait du tricot à l'anglaise.
Ils vont, le cur vaillant, à la ferme dans les champs.
La terre est dure, mais ça ne dure pas longtemps.
Les enfants de bourgeois jouent à, jouent à,
Les enfants de bourgeois jouent à la commune.
Ils font quelques enfants libres et nus soi-disant
Qu'ils abandonnent chez le premier passant.
Ils abritent des chiens, des oiseaux, des copains,
Des chats qui meurent écrasés un par un.
Les enfants de bourgeois jouent à, jouent à,
Les enfants de bourgeois jouent à l'aventure.
Ils traversent les mers, les idées, les déserts.
Quand ça va mal, ils n'ont qu'à changer d'air.
Quand ils crient au secours, voici qu'ils trouvent toujours
Au fond de leur poche leur ticket de retour.
A force de jouer où est, où est,
à forde de jouer, où est l'espérance?
votre commentaire -
Par francesco le 31 Mars 2021 à 16:14
Brassens Georges
Elle n'a pas encor de plumes
La flèch' qui doit percer son flanc
Et dans son cœur rien ne s'allume
Quand elle cède à ses galants
Elle se rit bien des gondoles
Des fleurs bleues, des galants discours
Des Vénus de la vieille école
Cell's qui font l'amour par amour
N'allez pas croire davantage
Que le démon brûle son corps
Il s'arrête au premier étage
Son septième ciel, et encor
Elle n'est jamais langoureuse
Passée par le pont des soupirs
Et voit comm' des bêtes curieuses
Cell's qui font l'amour par plaisir
Croyez pas qu'elle soit à vendre
Quand on l'a mise sur le dos
On n'est pas tenu de se fendre
D'un somptueux petit cadeau
Avant d'aller en bacchanale
Ell' présente pas un devis
Ell' n'a rien de ces bell's vénales
Cell's qui font l'amour par profit
Mais alors, pourquoi cède-t-elle
Sans cœur, sans lucre, sans plaisir
Si l'amour vaut pas la chandelle
Pourquoi le joue-t-elle à loisir
Si quiconque peut, sans ambages
L'aider à dégrafer sa rob'
C'est parc' qu'ell' veut être à la page
Que c'est la mode et qu'elle est snob
Mais changent coutumes et filles
Un jour, peut-être, en son sein nu
Va se planter pour tout' la vie
Une petite flèch' perdue
On n'verra plus qu'elle en gondole
Elle ira jouer, à son tour
Les Vénus de la vieille école
Cell's qui font l'amour par amour
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique