•                           Michel Corringe

    Braves gens, écoutez l'histoire
    Du bel amour du petit gars
    Écoutez comment le hasard
    A fait grand mal au petit gars

    En été, il a aimé
    En hiver, il s'est marié
    Le gars
    Six mois après est morte la femme,
    La douce femme du petit gars

    Tous ses amis ont essayé
    De consoler le petit gars
    Il souriait, il remerciait
    Mais son regard était au-delà

    Il ne pouvait oublier
    Il ne voulait pas oublier
    Le gars
    Je m'en souviens, elle était belle
    La douce femme du petit gars

    La peine s'efface avec le temps,
    Avec le temps chagrin se meurt
    Peut-être aussi que le printemps
    Lui avait réchauffé le cœur
    Au soleil, il a souri
    Avec nous tous, il a ri
    Le gars
    Et, le soir même, il est parti on ne sait où, le petit gars


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  •                            Brassens Georges 

    Ma mie, de grâce, ne mettons
    Pas sous la gorge à Cupidon
    Sa propre flèche
    Tant d'amoureux l'ont essayé
    Qui, de leur bonheur, ont payé
    Ce sacrilège...

    J'ai l'honneur de ne pas te demander ta main
    Ne gravons pas nos noms au bas d'un parchemin

    Laissons le champs libre à l'oiseau
    Nous seront tous les deux priso-
    Nniers sur parole
    Au diable les maîtresses queux
    Qui attachent les cœurs aux queues
    Des casseroles!

    J'ai l'honneur de ne pas te demander ta main
    Ne gravons pas nos noms au bas d'un parchemin

    Vénus se fait vielle souvent
    Elle perd son latin devant
    La lèchefrite
    A aucun prix, moi je ne veux
    Effeuiller dans le pot-au-feu
    La marguerite

    J'ai l'honneur de ne pas te demander ta main
    Ne gravons pas nos noms au bas d'un parchemin

    On leur ôte bien des attraits
    En dévoilant trop les secrets
    De Mélusine
    L'encre des billets doux pâlit
    Vite entre les feuillets des li-
    Vres de cuisine.

    J'ai l'honneur de ne pas te demander ta main
    Ne gravons pas nos noms au bas d'un parchemin

    Il peut sembler de tout repos
    De mettre à l'ombre, au fond d'un pot
    De confiture
    La jolie pomme défendue
    Mais elle est cuite, elle a perdu
    Son goût "nature"

    J'ai l'honneur de ne pas te demander ta main
    Ne gravons pas nos noms au bas d'un parchemin

    De servante n'ai pas besoin
    Et du ménage et de ses soins
    Je te dispense
    Qu'en éternelle fiancée
    A la dame de mes pensées
    Toujours je pense

    J'ai l'honneur de ne pas te demander ta main
    Ne gravons pas nos noms au bas d'un parchemin

     


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  •                Brassens Georges

    Un champ de blé prenait racine
    Sous la coiffe de Bécassine,
    Ceux qui cherchaient la toison d’or
    Ailleurs avaient bigrement tort.
    Tous les seigneurs du voisinage,
    Les gros bonnets, grands personnages,
    Rêvaient de joindre à leur blason
    Une boucle de sa toison.
    Un champ de blé prenait racine
    Sous la coiffe de Bécassine.

    C’est une espèce de robin,
    N’ayant pas l’ombre d’un lopin,
    Qu’elle laissa pendre, vainqueur,
    Au bout de ses accroche-cœurs.
    C’est une sorte de manant,
    Un amoureux du tout-venant
    Qui pourra chanter la chanson
    Des blés d’or en toute saison
    Et jusqu’à l’heure du trépas,
    Si le diable s’en mêle pas.

    Au fond des yeux de Bécassine
    Deux pervenches prenaient racine,
    Si belles que Sémiramis
    Ne s’en est jamais bien remis’.
    Et les grands noms à majuscules,
    Les Cupidons à particules
    Auraient cédé tous leurs acquêts
    En échange de ce bouquet.
    Au fond des yeux de Bécassine
    Deux pervenches prenaient racine.

    C’est une espèce de gredin,
    N’ayant pas l’ombre d’un jardin,
    Un soupirant de rien du tout
    Qui lui fit faire les yeux doux.
    C’est une sorte de manant,
    Un amoureux du tout-venant
    Qui pourra chanter la chanson
    Des fleurs bleu’s en toute saison
    Et jusqu’à l’heure du trépas,
    Si le diable s’en mêle pas.

    A sa bouche, deux belles guignes,
    Deux cerises tout à fait dignes,
    Tout à fait dignes du panier
    De madame de Sévigné.
    Les hobereaux, les gentillâtres,
    Tombés tous fous d’elle, idolâtres,
    Auraient bien mis leur bourse à plat
    Pour s’offrir ces deux guignes-là,
    Tout à fait dignes du panier
    De madame de Sévigné.

    C’est une espèce d’étranger,
    N’ayant pas l’ombre d’un verger,
    Qui fit s’ouvrir, qui étrenna
    Ses joli’s lèvres incarnat.
    C’est une sorte de manant,
    Un amoureux du tout-venant
    Qui pourra chanter la chanson
    Du temps des ceris’s en tout’ saison
    Et jusqu’à l’heure du trépas,
    Si le diable s’en mêle pas.

    C’est une sorte de manant,
    Un amoureux du tout-venant
    Qui pourra chanter la chanson
    Du temps des ceris’s en tout’ saison
    Et jusqu’à l’heure du trépas,
    Si le diable s’en mêle pas.


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  •             Aldebert

    Avis à tous les Terriens : le corona-minus un tout petit mais très dangereux virus extraterrestre, en provenance de Venus s'est posé sur la Terre ! Et c'est à nous, petits et grands super-héros du quotidien, de nous défendre pour l'éliminer. Votre mission, si vous l'acceptez, est la suivante :

    Lavez-vous les deux mains une demi-minute
    En récré prenez soin d'éviter les disputes
    Respectez la distance avec tous les copains
    D'un mètre dit la science et puis tout ira bien !
    Que vous soyez à Berlin, Strasbourg ou Hollywood
    Prenez garde à toujours tousser dans votre coude
    Évitez les balades dans les endroits bondés
    Ne tombez pas malade, en voilà une idée !  

    Nom d'un petit pangolin
    Je sais pas ce qui me retient
    D' renvoyer sur Vénus 
    Ce satané virus !
    Et nom d'une chauve-souris
    Mais quand va-t-il filer d'ici ?
    Déserter notre globe
    Satané microbe !  

    La condition requise pour aller mieux demain :
    Ne faites plus de bises, ne serrez pas de mains
    Et pour être peinards, soyez mobilisés
    Jetez votre mouchoir une fois utilisé
    À l'école ou à la maison, restez zen et candides
    Telle est votre mission et ce foutu Covid
    Nous lâchera les baskets et nous crierons victoire
    Partout sur la planète on fêtera son départ

    Nom d'un petit pangolin
    Je sais pas ce qui me retient
    D’renvoyer sur Vénus 
    Ce satané virus !
    Et nom d'une chauve-souris
    Mais quand va-t-il filer d'ici ?
    Déserter notre globe
    Satané microbe !  
    Déserter notre globe
    Satané microbe !  


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  •                 Grand Corps Malade

    J'avoue que c'est bon de se barrer à la mer ou à la campagne
    Quand tu ressens ce besoin, quand ton envie de verdure t'accompagne
    Nouvelles couleurs, nouvelles odeurs, ça rend les sens euphoriques
    Respirer un air meilleur ça change de mon bout de périphérique
    Est-ce que t'as déjà bien écouté le bruit du vent dans la forêt
    Est-ce que t'as déjà marché pieds nus dans l'herbe haute, je voudrais
    Surtout pas représenter l'écolo relou à 4 centimes
    Mais la nature nourrit l'homme et rien que pour ça faut qu'on l'estime
    Donc la nature je la respecte, c'est peut-être pour ça que j'écris en vers
    Mais c'est tout sauf mon ambiance, j'appartiens à un autre univers
    Si la campagne est côté face, je suis un produit du côté pile
    Là où les apparts s'empilent, je suis enfant de la ville
    Je sens le cœur de la ville qui cogne dans ma poitrine
    J'entends les sirènes qui résonnent mais est-ce vraiment un crime
    D'aimer le murmure de la rue et l'odeur de l'essence
    J'ai besoin de cette atmosphère pour développer mes sens

    {Refrain:}
    Je suis un enfant de la ville, je suis un enfant du bruit
    J'aime la foule quand ça grouille, j'aime les rires et les cris
    J'écris mon envie de croiser du mouvement et des visages
    Je veux que ça claque et que ça sonne, je ne veux pas que des vies sages

    Je trempe ma plume dans l'asphalte, il est peut-être pas trop tard
    Pour voir un brin de poésie même sur nos bouts de trottoirs
    Le bitume est un shaker où tous les passants se mélangent
    Je ressens ça à chaque heure et jusqu'au bout de mes phalanges
    Je dis pas que le béton c'est beau, je dis que le béton c'est brut
    Ca sent le vrai, l'authentique, peut-être que c'est ça le truc
    Quand on le regarde dans les yeux, on voit bien que s'y reflètent nos vies
    Et on comprend que slam et hip-hop ne pouvaient naître qu'ici
    Difficile de traduire ce caractère d'urgence
    Qui se dégage et qu'on vit comme une accoutumance
    Besoin de cette agitation qui nous est bien familière
    Je t'offre une invitation pour cette grande fourmilière
    J'suis allé à New York, je me suis senti dans mon bain
    Ce carrefour des cultures est un dictionnaire urbain
    J'ai l'amour de ce désordre et je ris quand les gens se ruent
    Comme à l'angle de Broadway et de la 42ème rue

    {Refrain:}
    Je suis un enfant de la ville, je suis un enfant du bruit
    J'aime la foule quand ça grouille, j'aime les rires et les cris
    J'écris mon envie de croiser du mouvement et des visages
    Je veux que ça claque et que ça sonne, je ne veux pas que des vies sages

    Je me sens chez moi à Saint-Denis, quand y'a plein de monde sur les quais
    Je me sens chez moi à Belleville ou dans le métro New-yorkais

    Pourtant j'ai bien conscience qu'il faut être sacrément taré
    Pour aimer dormir coincé dans 35 mètres carrés
    Mais j'ai des explications, y'a tout mon passé dans ce bordel
    Et face à cette folie, j'embarque mon futur à bord d'elle
    A bord de cette pagaille qui m'égaye depuis toujours
    C'est beau une ville la nuit, c'est chaud une ville le jour
    Moi dans toute cette cohue je promène ma nonchalance
    Je me ballade au ralenti et je souris à la chance
    D'être ce que je suis, d'être serein, d'éviter les coups de surin
    D'être sur un ou deux bons coups pour que demain sente pas le purin
    Je suis un enfant de la ville donc un fruit de mon époque
    Je vois des styles qui défilent, enfants du melting-pot
    Je suis un enfant tranquille avec les poches pleines d'espoir
    Je suis un enfant de la ville, ce n'est que le début de l'histoire


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  •                Claude Nougaro

    Où est-il l'enfant
    L'enfant L'enfant phare
    Qui débarque en fan
    En fan fanfare
    Où est-il l'enfant
    Où est-il?
    Sur une île ici-bas?
    Sur une aile ici-haut
    Marche-t-il sur les eaux
    Les os des vieux combats
    Où est-il?
    Chevauche-t-il une licorne
    En criant hou hou hou!
    Et en faisant les cornes
    Aux méchants loups-garous?
    Où est-il?
    Est-il déjà né?
    Où encore enfermé
    Dans le ventre d'une mère
    Du prochain millénaire
    Où est-il?
    Dans quelle stratosphère
    Quel fil d'éternité
    En attendant, que faire
    Que nous l'ayons mérité?
    Où est-il l'enfant
    L'enfant L'enfant phare
    Qui débarque en fan
    En fan fanfare
    Où est-il l'enfant?
    Où est-il
    L'enfant qui chante
    Les fameux lendemains
    L'enfant qui enfante
    Un nouveau genre humain
    Où est-il?
    L'enfant qui tue
    L'enfant qui tue le vieil homme
    Et qui reconstitue
    Le paradis, la pomme
    Où est-il?
    Où est-il?
    Où est-il?


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  •                    Marie-Josée Neuville

    Ca commence au jardin d’enfants
    Ou d’innocentes benjamines
    Pour enquiquiner les copines
    Et se faire un brin chouchouté
    Offrent à la maîtresse des bouquets
    Des caramels ou des pralines

    On les retrouve à dix-huit ans
    Dans des bureaux impressionnants
    Où tout marche tambour battant
    On y reste obscure on végète
    Mais pour obtenir des galons
    Ces ineffable bergerettes
    Sont gentilles avec le patron
    Et les vieux qui nous aiment bien
    N’ont pas connu c’est évident
    Tous nos petits embêtements

    Au seuil d’un capricieux printemps
    Un luxueux adolescents
    Vous fait deux sous de boniment
    On est prête aux saints sacrifices
    Mais la chèvre au cœur ambitieux
    Par on ne sait quel artifice
    Escamote votre amoureux

    Et c’est ainsi toute la vie
    Ces éternels inassouvis
    Ces accapareuses de tendresse
    Sans vergogne et sans gentillesse
    Ecrasent les faibles et les gênants

    Ca commence au jardin d’enfants

    Et les vieux qui nous aiment bien
    Ont reconnus fort tristement
    C’était pareil de notre temps
    C’était pareil de notre temps


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  •                       Brassens Georges

    Hélas, si j’avais pu deviner que vos avantages
    Cachaient sournoisement, madame, une foison d’oursins,
    J’eusse borné mon zèle à d’innocents marivaudages.
    Se peut-il qu’on soit si méchante avec de jolis seins?
    Se peut-il qu’on soit si méchante avec de jolis seins,
    Si méchante avec de jolis seins?

    J’eusse borné mon zèle à d’innocents marivaudages,
    Ma main n’eût pas quitté même un instant le clavecin.
    Je me fusse permis un madrigal, pas davantage.
    Se peut-il qu’on soit si méchante avec de jolis seins?
    Se peut-il qu’on soit si méchante avec de jolis seins,
    Si méchante avec de jolis seins?

    Quand on a comme vous reçu tant de grâce en partage,
    C’est triste au fond du cœur de rouler d’aussi noirs desseins.
    Vous gâchez le métier de belle, et c’est du sabotage.
    Se peut-il qu’on soit si méchante avec de jolis seins?
    Se peut-il qu’on soit si méchante avec de jolis seins,
    Si méchante avec de jolis seins?

    Vous gâchez le métier de belle, et c’est du sabotage,
    Et je succombe ou presque sous votre charme assassin,
    Moi qui vais tout à l’heure atteindre à la limite d’âge.
    Se peut-il qu’on soit si méchante avec de jolis seins?
    Se peut-il qu’on soit si méchante avec de jolis seins,
    Si méchante avec de jolis seins?

    Moi qui vais tout à l’heure atteindre à la limite d’âge,
    Mon ultime recours c’est d’entrer chez les capucins,
    Car vous m’avez détruit, anéanti comme Carthage.
    Se peut-il qu’on soit si méchante avec de jolis seins?
    Se peut-il qu’on soit si méchante avec de jolis seins,
    Si méchante avec de jolis seins?


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  •                                       Guy Béart

    Les enfants de bourgeois jouent à, jouent à,
    Les enfants de bourgeois jouent à la misère.
    Ils marchent déguisés en mendiants distingués:
    ça coûte cher les jeans rapiécés.
    Ils ont pris nos vêtements, nos bleus et nos slogans.
    Leur beau linge les attend chez leurs parents.
    Les enfants de bourgeois jouent à, jouent à,
    Les enfants de bourgeois juent à la vie dure.
    Leurs dents ont trop souffert à cause du raison vert
    Que leurs parents ont mangé hier.
    Ils viennent, ces chéris, sur nos tables pourries
    Poser leurs hauts talons de leurs théories.
    Les enfants de bourgeois jouent à, jouent à,
    Les enfants de bourgeois jouent à l'herbe verte.
    Ils vont planter leur fraise en Ardèche.en Corrèze.
    Leur sur, elle fait du tricot à l'anglaise.
    Ils vont, le cur vaillant, à la ferme dans les champs.
    La terre est dure, mais ça ne dure pas longtemps.
    Les enfants de bourgeois jouent à, jouent à,
    Les enfants de bourgeois jouent à la commune.
    Ils font quelques enfants libres et nus soi-disant
    Qu'ils abandonnent chez le premier passant.
    Ils abritent des chiens, des oiseaux, des copains,
    Des chats qui meurent écrasés un par un.
    Les enfants de bourgeois jouent à, jouent à,
    Les enfants de bourgeois jouent à l'aventure.
    Ils traversent les mers, les idées, les déserts.
    Quand ça va mal, ils n'ont qu'à changer d'air.
    Quand ils crient au secours, voici qu'ils trouvent toujours
    Au fond de leur poche leur ticket de retour.
    A force de jouer où est, où est,
    à forde de jouer, où est l'espérance?

     


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  •                                            Brassens Georges

    Elle n'a pas encor de plumes
    La flèch' qui doit percer son flanc
    Et dans son cœur rien ne s'allume
    Quand elle cède à ses galants
    Elle se rit bien des gondoles
    Des fleurs bleues, des galants discours
    Des Vénus de la vieille école
    Cell's qui font l'amour par amour

    N'allez pas croire davantage
    Que le démon brûle son corps
    Il s'arrête au premier étage
    Son septième ciel, et encor
    Elle n'est jamais langoureuse
    Passée par le pont des soupirs
    Et voit comm' des bêtes curieuses
    Cell's qui font l'amour par plaisir

    Croyez pas qu'elle soit à vendre
    Quand on l'a mise sur le dos
    On n'est pas tenu de se fendre
    D'un somptueux petit cadeau
    Avant d'aller en bacchanale
    Ell' présente pas un devis
    Ell' n'a rien de ces bell's vénales
    Cell's qui font l'amour par profit

    Mais alors, pourquoi cède-t-elle
    Sans cœur, sans lucre, sans plaisir
    Si l'amour vaut pas la chandelle
    Pourquoi le joue-t-elle à loisir
    Si quiconque peut, sans ambages
    L'aider à dégrafer sa rob'
    C'est parc' qu'ell' veut être à la page
    Que c'est la mode et qu'elle est snob

    Mais changent coutumes et filles
    Un jour, peut-être, en son sein nu
    Va se planter pour tout' la vie
    Une petite flèch' perdue
    On n'verra plus qu'elle en gondole
    Elle ira jouer, à son tour
    Les Vénus de la vieille école
    Cell's qui font l'amour par amour


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