•               Gilbert Bécaud

    Les madames qui venaient
    Voir notre oncle après dîner
    On les appelait tante Jeanne
    Ce n'étaient jamais les mêmes
    Mais on les aimait quand même
    On aimait nos tantes Jeanne
    C'est tonton qui était content
    Quand il enlevait leurs gants
    Il les appelait 'Chère Jeanne
    Oh, les jolies vacances
    Quand une tante Jeanne venait
    Oui, les jolies vacances
    Que notre tonton se payait 

    Nous, quand on me demandait
    Combien de tantes on avait
    On avait de tantes Jeanne
    On disait qu'on savait pas
    Quand on aime, on compte pas
    Compte pas ses tantes Jeanne
    Ce qui était important
    C'est que tonton soit content
    Soit content des tantes Jeanne
    Hé, les jolies vacances
    Quand une tante Jeanne venait
    Ah, les jolies vacances
    Que notre tonton nous payait 

    Nous, ça nous arrangeait bien
    On nous envoyait au cinéma
    En échange on promettait bien
    De ne rien dire à grand-papa 

    Quand on rentrait vers minuit
    On ne faisait pas de bruit
    Pas de bruit pour tante Jeanne
    Dire qu'on était trop petit
    Pour en avoir une aussi
    Une aussi de chère Jeanne
    Pour le petit déjeuner
    Tonton était toujours gai
    Jorobobo et bobobori, chère Jeanne
    Ah, les jolies vacances
    Quand une tante Jeanne venait
    Ah, les jolies vacances
    Que notre tonton se payait 

    Maintenant on a grandi
    Notre tonton a vieilli
    Et vieilli les tantes Jeanne
    Mais nous, quand on va le voir
    Comme il a plus de mémoire
    On réveille les tantes Jeanne
    Alors il est tout content
    Il retrouve le bon temps
    Le bon temps des chères Jeanne
    Et puis, les jolies vacances
    Des tantes Jeanne passaient
    Oui, les jolies vacances
    Viens tonton, on va t'embrasser 

      Paroliers : Gilbert Francois Leopold Becaud / Maurice Alfred Marie Vidalin


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  •                      CHARLES DUMONT

    Dans mes reves d'adolescent
    Au printemps de la fleur de l''ge
    Il y avait le plus souvent
    Les mains, le corps et le visage

    D'une femme, plus que femme
    D'une femme

    Puis j'ai cesse d'etre un enfant
    J'ai fait pour de bon le voyage
    D'espoirs decus en faux serments
    Je cherchais toujours le visage

    D'une femme, plus que femme
    D'une femme

    Je me promene au fil des ans
    Et si j'ai change de langage
    Je suis fidele aux premiers temps
    Aux esperances du bel 'ge

    Une femme, plus que femme
    Une femme

    La meme femme imaginee
    Que je n'ai jamais rencontree

    Une femme, plus que femme
    Une femme


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  •                        Brassens Georges 

    Jadis, au lieu du jardin que voici,
    C’etait la zone et tout ce qui s’ensuit,
    Des masures des taudis insolites,
    Des ruines pas romaines pour un sou.
    Quant à la faune habitant la dessous
    C’etait la fine fleur c’etait l’élite.

    La fine fleur, l’élite du pavé.
    Des besogneux des gueux des réprouvés,
    Des mendiants rivalisant de tares,
    Des chevaux de retour des propres à rien,
    Ainsi qu’un croque-note, un musicien,
    Une épave accrochée à sa guitare.

    Adoptée par ce beau monde attendri,
    Une petite fée avait fleuri
    Au milieu de toute cette bassesse.
    Comme on l’avait trouvée pres du ruisseau,
    Abandonnée en un somptueux berceau,
    A tout hasard on l’appelait "princesse".

    Or, un soir, Dieu du ciel, protégez nous!
    La voila qui monte sur les genoux
    Du croque-note et doucement soupire,
    En rougissant quand meme un petit peu:
    "C’est toi que j’aime et si tu veux tu peux
    M’embrasser sur la bouche et même pire..."

    "- Tout beau, princesse arrete un peu ton tir,
    J’ai pas tellement l’étoffe du satyr’,
    Tu a treize ans,j’en ai trente qui sonnent,
    Grosse différence et je ne suis pas chaud
    Pour tater d’la paille humide du cachot...
    - Mais croque-not’,j’dirais rien à personne..."

    - N’insiste pas fit-il d’un ton railleur,
    D’abord tu n’es pas mon genre et d’ailleurs
    Mon cœur est dejà pris par une grande..."
    Alors princesse est partie en courant,
    Alors princesse est partie en pleurant,
    Chagrine qu’on ait boudé son offrande.

    Y a pas eu détournement de mineure,
    Le croque-note au matin, de bonne heure,
    A l’anglaise a filé dans la charette
    Des chiffonniers en grattant sa guitare.
    Passant par là quelques vingt ans plus tard,
    Il a le sentiment qu’il le regrette.


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  •                                              Georges Moustaki

    Mon fils tu as mauvaise mine
    Tu devrais prendre soin de toi
    N'oublie jamais tes vitamines
    Couvre-toi bien quand il fait froid
    Je sais que tu n'as plus neuf ans
    Mais tu es encore mon enfant
    Elles sont toujours sur le qui-vive
    Les mères juives

    Je crois que tu fais trop de sport
    On dit que ce n'est pas très sain
    C'est dangereux tous ces efforts
    En as-tu réellement besoin ?
    Je sais que tu n'as plus quinze ans
    Mais tu es encore mon enfant
    Elles sont inquiètes et émotives
    Les mères juives

    Je t'ai acheté deux cravates
    Tu as mis la bleue avec des pois
    Quand tu es venu pour le shabbat
    Pourquoi ? l'autre elle ne te plaît pas ?
    Je sais que tu n'as plus vingt ans
    Mais tu es encore mon enfant
    Elles sont parfois bien excessives
    Les mères juives

    Dans ce manteau que j'ai fait pour toi
    Tu serais avocat, docteur,
    Tu aimes mieux faire le chanteur
    Et me quitter pendant des mois
    Je sais que tu n'as plus trente ans
    Mais tu es encore mon enfant
    Elles sont douces et attentives
    Les mères juives

    Ta femme est presque une gamine
    Comment peut-elle veiller sur toi ?
    Elle ne sait même pas faire la cuisine
    Heureusement que je suis là
    Je sais, tu n'as plus quarante ans
    Mais tu es toujours mon enfant
    Elles peuvent être possessives
    Les mères juives

    Tandis que moi je te connais
    Je fais les plats que tu préfères
    Je te tricote des cache-nez
    Des paires de gants, des pull-over
    Je sais, tu n'as plus cinquante ans
    Mais tu es encore mon enfant
    Elles sont vraiment très actives
    Les mères juives

    Viens mon chéri, viens mon gamin,
    Ne crains rien, je ne pleure pas
    Même quand tu ne m'appelles pas
    Je fais celle à qui ça ne fait rien
    Je sais, tu n'as plus soixante ans
    Mais tu es toujours mon enfant
    Elles sont tendres et naïves
    Les mères juives

    Quand ma petite mère parlait ainsi
    Je trouvais ça insupportable
    Depuis que son absence m'accable
    Je rêve d'entendre chaque nuit
    Je sais, tu n'as plus soixante-dix ans
    Mais tu es toujours mon enfant
    Elle était pure comme l'eau vive
    Ma mère juive

     

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  •               Bernard Dimey

    Ma sœur avait un cul quasiment historique
    mêm’ les vieux du quartier n’avaient jamais vu mieux
    il était insolent, il était poétique
    et le plus fort de tout c’est qu’il faisait sérieux
    On venait de très loin voir cette pièce unique
    Histoire de dir’ plus tard qu’on s’en était servi
    Un cul beau comme un Dieu, glorieux et magnifique
    tous ceux qui l’avaient vu s’en retournaient ravis

    Avec un cul comm’ ça, si tu fais pas fortune
    ou bien ce s’ra la flemme ou bien ce s’ra qu’t’es con !
    va-t-en l’offrir un peu le soir au clair de lune
    et tu verras ma sœur si c’est moi qu’ai raison.

    Il est bien évident qu’une telle merveille
    ne peut pas être vu par le premier venu
    ma sœur montrait son cul à ceux qu’avaient d’l’oseille
    Et l’on payait d’avance, en or bien entendu
    Grâce à lui le quartier redevint touristique
    retrouva d’un seul coup, tout’sa prospérité
    ma sœur battait de loin les courtisanes antiques
    c’est elle qui rendit son faste à la cité

    Ma mère savait r’cevoir le client, ça faut dire !
    Ell’faisait patienter au p’tit salon du bas,
    le p’tit clin d’oeil en coin, toujours le mot pour rire
    Ah ça, mon bon monsieur, vous ne l’regrett’rez pas
    c’est un cadeau du ciel, un’ fill’ comm’ ça, j’vous jure
    adorant son travail et modeste avant tout
    avec un d’ces pétards bon pour tout’ les pointures
    un cul mon bon monsieur comme y en n’a pas beaucoup

     


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  •          Pierre Bachelet

    Moi, je ferai le tour de mon quartier
    Pour annoncer son arrivée
    Mon enfant est né, mon enfant est là
    Et je brûlerai la nuit une dernière fois
    Et les amis des jours d’éclat
    Boiront à tomber quand l’enfant viendra

    Mais j’irai dire aux hommes du monde entier
    Laissez-le grandir en liberté
    Laissez-le courir à nos genoux
    Laissez-le partir au bout de nous
    Que jamais la guerre ne touche à lui
    La drogue et le fer, la peur aussi
    Quand l’enfant viendra poser sa vie
    Dans ce lit de bois que j’ai fait pour lui.

    Et devant ce bonhomme de rien du tout
    Serrant ses poings contre ses joues
    Je dirai "Merci!" à ma femme aussi

    Mais tous les chants d’amour toutes les chansons
    Chanteront toujours à l’unisson
    Laissez-le grandir en liberté
    Laissez-le choisir sa vérité

    Laissez-le grandir en liberté
    Laissez-le choisir sa vérité
    Que jamais la guerre ne touche à lui
    La drogue et le fer, la peur aussi
    Quand l’enfant viendra poser sa vie
    Dans ce monde-là qui n’est pas fini.
    Tous les chants d’amour toutes les chansons
    Chanteront toujours à l’unisson
    Laissez-le grandir en liberté
    Laissez-le choisir sa vérité
    Tous les chants d’amour toutes les chansons
    Chanteront toujours à l’unisson
    Laissez-le grandir en liberté... 

     


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  •      Grand Corps Malade

    Veuillez accepter mesdames ces quelques mots comme un hommage
    À votre gente que j'admire, qui crée en chaque homme un orage
    Au cinéma ou dans la vie, vous êtes les plus beaux personnages
    Et sans le vouloir vous tenez nos cœurs et nos pensées en otage
    Veuillez acceptez mesdames cette déclaration
    Comme un tentative honnête de réparation
    Face au profond machisme de nos coutumes, de nos cultures
    Dans le grand livre des humains place au chapitre de la rupture
    Vous êtes infiniment plus subtiles, plus élégantes et plus classes
    Que la gente masculine qui parle fort, prend toute la place
    Et si j'apprécie des deux yeux quand tu balances ton corps
    J'applaudis aussi des deux mains quand tu balances ton porc
    Derrière chaque homme important se cache une femme qui l'inspire
    Derrière chaque grand être humain pressé d'une mère qui respire
    La femme est l'avenir de l'homme, écrivait le poète
    Eh bien l'avenir s'est installé et depuis belle lurette
    Vous êtes nos muses, nos influences, notre motivation et nos vices
    Vous êtes Simone Veil, Marie Curie, Rosa Parks, Angela Davis
    Vous êtes nos mères, vous êtes nos sœurs, vous êtes caissières, vous êtes docteurs
    Vous êtes nos filles et puis nos femmes, nous on vacille pour votre flamme
    Comment ne pas être en admirationnet et sans commune mesure
    Pour celles qui portent et fabriquent pendant neuf mois notre futur
    Pour celles qui cumulent plusieurs emplois et ce sans sourciller
    Celui qu'elles ont dans la journée est le plus grand, mère au foyer
    Veuillez accepter mesdames cette réelle admiration
    De votre force, votre courage et votre détermination
    Veuillez accepter mesdames mon aimable faiblesse
    Face à votre fragilité, votre empathie, votre tendresse
    Veuillez accepter mesdames cette petite intro
    Car l'avenir appartient à celles qu'on aime trop
    Et pour ne pas être taxé de premier degré d'anthologie
    Veuillez acceptez mesdames cette délicate démagogie

    You are the only one, you are the only
    You are the only one, the only
    You are the only one, you are the only one
    You are, yes you are
     
    Vous êtes nos muses, nos influences, notre motivation et nos vices
    Vous êtes Simone Veil, Marie Curie, Rosa Parks, Angela Davis
    Vous êtes nos mères, vous êtes nos sœurs, vous êtes caissières, vous êtes docteurs
    Vous êtes nos filles et puis nos femmes, nous on vacille pour votre flamme

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  •                  Charles Trenet

     J'ai couru dans la nuit vers une humble chaumière.
    J'ai couru dans la nuit de printemps
    Vers le seuil où tremblait une faible lumière.
    De la porte, j'ai poussé le battant
    Et c'est là que, madam', je vous ai vu sourire,
    Endormie dans un rêve si léger
    Qu'à mon tour, j'ai cru bon de rêver pour vous dire
    Ces mots qui voltigeaient :

    Bonsoir jolie madame.
    Je suis venu vous dir' bonsoir,
    Tout simplement. Je ne réclame
    Qu'un peu d'espoir,
    L'espoir d'une visite.
    Reviendrez-vous ? Tout vous attend.
    Dans ma maison, revenez vite :
    C'est le printemps.
    Demain par, la fenêtre ouverte,
    La rivière vous f'ra les doux yeux.
    Demain, la nature est offerte
    Au soleil qui luit dans vos ch'veux.
    Bonsoir jolie Madame.
    Reviendrez-vous au rendez-vous
    Où le printemps vous met dans l'âme
    Un désir fou ?

    Je me suis étendu près de vous dans un songe.
    Près de vous, j'ai rêvé tendrement
    Que rien n'était changé car les rêves prolongent
    Du bonheur le doux sentiment
    Et la terre a tourné de l'ombre à la lumière
    Et j'ai pris votre corps dans mes bras,
    Quand le jour s'est levé dans cette humble chaumière,
    Pour vous dire tout bas :

    Bonsoir jolie Madame.
    Je suis venu vous dir' bonjour,
    Tout simplement. Je ne réclame
    Qu'un peu d'amour,
    Amour comm' dans un rêve.
    Amour, amour, tout vous attend.
    Dans ma maison, je vous enlève.
    C'est le printemps.
    Voyez, par la fenêtre ouverte :
    La rivière vous fait les doux veux.
    Voyez, la nature est offerte
    Au soleil qui luit dans vos ch'veux.
    Bonjour, jolie Madame.
    Qu'il est charmant, le rendez-vous
    Où le printemps vous met dans l'âme
    Un désir fou.


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  •                                   Guy Béart

    Sur la lune il y a des enfants
    qui regardent la terre en rêvant.
    - Croyez-vous qu' aussi loin
    il y ait des humains?
    - Je n'en sais rien du tout,
    embrassons-nous.
    Sur la lune il y a des enfants,
    sur la lune ou sur Aldébaran,
    qui se disent "Sommes-nous
    dans ce monde les seuls fous?"
    et regardent la terre
    en grand mystère.
    Sont-ils bleus ou verts ou de toutes les couleurs,
    tous ces enfants d'ailleurs?
    Sont-ils en triangle, en spirale, en carré?
    Un jour, je le dirai.
    Sur la lune il y a des enfants
    qui regardent la terre en rêvant.
    - Croyez-vous, lui dit-il,
    qu'il y ait en exil
    sur ce bout de croissant
    un peu de sang?

    L'univers, est-il plein de vivants,
    fait d'atomes, de rayons ou de vent?
    Je vois miraculeux
    des sapins aux yeux bleus
    qui vont branche contre branche
    tous les dimanches.
    En soucoupe, en tasse, en fusée, en cigare,
    ils dansent dans le noir.
    La queue des comètes chante et fait ronron
    aux oiseaux d'Electron.
    Sur la lune il y a des enfants
    qui s'appellent à travers le néant,
    qui s'adressent dans le noir
    des musiques d'espoir,
    par sans fil, par couleur,
    par visiteur.
    Sur la lune il y a des enfants
    qui regardent la terre en pleurant.
    - Savez-vous qu'autrefois
    y avait des gens là-bas?
    Mais depuis l'grand éclair il n'y en a pas;
    y avait des gens là-bas?
    Mais depuis l'grand éclair il n'y en a pas!


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  •                                    Arno

    Ma mère elle a quelque chose
    Quelque chose dangereuse
    Quelque chose d'une allumeuse
    Quelque chose d'une emmerdeuse

    Elle a des yeux qui tuent
    Mais j'aime ses mains sur mon corps
    J'aime l'odeur au-dessous de ses bras
    Oui je suis comme ça

    Dans les yeux de ma mère
    Il y a toujours une lumière
    Dans les yeux de ma mère
    Il y a toujours une lumière
    L'amour je trouve ça toujours
    Dans les yeux de ma mère
    Dans les yeux de ma mère
    Il y a toujours une lumière

    Ma mère elle m'écoute toujours
    Quand je suis dans la merde
    Elle sait quand je suis con et faible
    Et quand je suis bourré comme une baleine
    C'est elle qui sait que mes pieds puent
    C'est elle qui sait comment j'suis nu
    Mais quand je suis malade
    Elle est la reine du suppositoire

    Dans les yeux de ma mère
    Il y a toujours une lumière
    Dans les yeux de ma mère
    Il y a toujours une lumière
    L'amour je trouve ça toujours
    Dans les yeux de ma mère
    Dans les yeux de ma mère
    Il y a toujours une lumière

    Ma mère a quelque chose
    Quelque chose dangereuse
    Quelque chose d'une allumeuse
    Quelque chose d'une emmerdeuse

    Dans les yeux de ma mère
    Il y a toujours une lumière
    Dans les yeux de ma mère
    Il y a toujours une lumière
    Dans les yeux de ma mère


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