•                        Charles Aznavour

    Pourquoi donc irais-je encore à la guerre
    Après ce que j'ai vu, avec ce que je sais?
    Où sont-ils à présent les héros de naguère?
    Ils sont allés trop loin chercher la vérité
    Quel que soit le printemps, les cigognes reviennent
    Que de fois, le cœur gros, je les ai vues passer
    Elles berçaient pour moi des rêveries anciennes
    Illusions d'un enfant dont il n'est rien resté
    Toutes les fleurs sont mortes aux fusils de nos pères
    Bleuets, coquelicots, d'un jardin dévasté
    J'ai compris maintenant ce qu'il me reste à faire
    Ne comptez pas sur moi, si vous recommencez
    Tout ce que l'on apprend dans le regard des femmes
    Ni le feu, ni le fer n'y pourront jamais rien
    Car l'amour - et lui seul - survit parmi les flammes
    Je ferai ce qu'il faut pour défendre le mien
    Pourquoi donc irais-je offrir ma jeunesse
    Alors que le bonheur est peut-être à deux pas?
    Je suis là pour t'aimer, je veux t'aimer sans cesse
    Afin que le soleil se lève sur nos pas


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  •           Jean Ferrat

    Nous ne voulons plus de guerre
    Nous ne voulons plus de sang
    Halte aux armes nucléaires
    Halte à la course au néant
    Devant tous les peuples frères
    Qui s’en porteront garants
    Déclarons la paix sur terre
    Unilatéralement

    La force de la France c’est l’esprit des Lumières
    Cette petite flamme au cœur du monde entier
    Qui éclaire toujours les peuples en colère
    En quête de justice et de la liberté

    Nous ne voulons plus de guerre
    Nous ne voulons plus de sang
    Halte aux armes nucléaires
    Halte à la course au néant
    Devant tous les peuples frères
    Qui s’en porteront garants
    Déclarons la paix sur terre
    Unilatéralement

    Parce qu’ils ont un jour atteint l’Universel
    Dans ce qu’ils ont écrit cherché sculpté ou peint
    La force de la France c’est Cézanne et Ravel
    C’est Voltaire et Pasteur c’est Verlaine et Rodin

    Nous ne voulons plus de guerre
    Nous ne voulons plus de sang
    Halte aux armes nucléaires
    Halte à la course au néant
    Devant tous les peuples frères
    Qui s’en porteront garants
    Déclarons la paix sur terre
    Unilatéralement

    La force de la France elle est dans ses poètes
    Qui taillent l’avenir au mois de mai des mots
    Couvrez leurs yeux de cendre tranchez leur gorge ouverte
    Vous n’étoufferez pas le chant du renouveau

    Nous ne voulons plus de guerre
    Nous ne voulons plus de sang
    Halte aux armes nucléaires
    Halte à la course au néant
    Devant tous les peuples frères
    Qui s’en porteront garants
    Déclarons la paix sur terre
    Unilatéralement

    La force de la France elle sera immense
    Défiant à jamais et l’espace et le temps
    Le jour où j’entendrai reprendre ma romance
    Dans la réalité de la foule chantant

    Nous ne voulons plus de guerre
    Nous ne voulons plus de sang
    Halte aux armes nucléaires
    Halte à la course au néant
    Devant tous les peuples frères
    Qui s’en porteront garants
    Déclarons la paix sur terre
    Unilatéralement


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  •                                      Florent Pagny

    À l'heure où la nuit passe au milieu des tranchées,
    Ma très chère Augustine, je t’écris sans tarder,
    Le froid pique et me glace et j'ai peur de tomber.
    Je ne pense qu'à toi,
    Mais je suis un soldat.
    Mais surtout ne t'en fais pas,
    Je serai bientôt là.
    Et tu seras fière de moi.

    À l'heure où la guerre chasse des garçons par milliers,
    Si loin de la maison et la fleur au canon.
    Ces autres que l'on tue sont les mêmes que moi.
    Mais je ne pleure pas,
    Car je suis un soldat
    Mais surtout ne t'en fais pas,
    Je serai bientôt là
    Et tu seras fière de moi.

    À l'heure où la mort passe dans le fleuve à mes pieds,
    De la boue qui s'en va, des godasses et des rats.
    Je revoie tes yeux clairs, j'essaie d'imaginer
    L'hiver auprès de toi,
    Mais je suis un soldat,
    Je ne sens plus mes bras,
    Tout tourne autour de moi,
    Mon Dieu sors-moi de là.

    Ma très chère Augustine, j'aimerais te confier
    Nos plus beaux souvenirs et nos enfants rêvés.
    Je crois pouvoir le dire : nous nous sommes aimés.
    Je t'aime une dernière fois.
    Je ne suis qu'un soldat.
    (Non je ne reviendrai pas.)
    Je n'étais qu'un soldat.
    Prends soin de toi.


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  •                                  Frédérik Mey

    Né dans une ville ou s'ouvrait la porte de l'enfer j'ai entendu toute ma vie ces mots: Non a la guerre!
    et l'enfant que j'étais en vue sites d'horreur qui font connaitre ça leçon par coeur, les tempêtes, les feux de purgatoire s'effacent de ma mémoire.
    toute guerre est un crime, juriez - vous solennellement
    et déjà vous vous appretez a rompre vos serments,
    j'entends battre vos tambours
    j'entends sonner vos médailles
    je vois vous envoyer vos enfants a la mitraille,
    et mettre la feu a la poudrière.
    A Bas Les Armes, Non a la Guerre!
    Vous dites qu'ils ne font que leur métier, leur devoir
    peu importe que nous empêcherait de voir,
    leur métier c'est d'abattre
    leur devoir de tuer

    ce qui sont partis pour dévaster et pour assassiner
    pour torturer sur vos ordres infâmes
    en mutilant leur propre âme.
    Parfois je vois sous les grands casques une visage d'un enfant
    enuriné, bouleversé
    effrayé ce qu'ils comprennent
    par quelle machination
    qu'elle s'intrigue dans sa vie
    quel acte y ait
    irréparable y mis
    les larmes en la paupière
    A Bas Les Armes, Non a la Guerre!  

    Croix-tu perdu dans ton trou,
    loin de ton plan dessert,
    de défendre tes parents, tes enfants, ta maman, ton père?
    Croix-tu quand tu largues des bombes de ton avion lointain,
    ce sont les droits de l'homme
    qui tombent d'un ciel serein?
    Croix-tu vraiment que la paix s'installe dans les coeurs des hommes de paille?
    Non, une fois de plus; ils sont prés
    a se sacrifier pour leur soif de se pourvoir de pétrole, et leur acier.
    Ce Albion, ces  trafiquants d'un traitre ambitieux
    tu n'es qu un champion d'échec
    dangereux pour eux,
    Dis-non, tu n'as plus le droit de te taire.
    A Bas Les Armes, Non a la Guerre! 


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  •                 Michel Fugain

    Accroche à ton cœur un morceau de chiffon rouge
    Une fleur couleur de sang
    Si tu veux vraiment que ça change et que ça bouge
    Lève-toi car il est temps

    Allons droit devant vers la lumière
    En levant le poing et en serrant les dents
    Nous réveillerons la terre entière
    Et demain, nos matins chanteront

    Compagnon de colère, compagnon de combat
    Toi que l'on faisait taire, toi qui ne comptais pas
    Tu vas pouvoir enfin le porter
    Le chiffon rouge de la liberté
    Car le monde sera ce que tu le feras
    Plein d'amour de justice et de joie

    Accroche à ton cœur un morceau de chiffon rouge
    Une fleur couleur de sang
    Si tu veux vraiment que ça change et que ça bouge                                                Lève-toi car il est temps


    Tu crevais de faim dans ta misère
    Tu vendais tes bras pour un morceau de pain
    Mais ne crains plus rien, le jour se lève
    Il fera bon vivre demain

    Compagnon de colère, compagnon de combat
    Toi que l'on faisait taire, toi qui ne comptais pas
    Tu vas pouvoir enfin le porter
    Le chiffon rouge de la liberté
    Car le monde sera ce que tu le feras
    Plein d'amour de justice et de joie

            Paroliers : Fugain / Maurice Alfred Marie Vidalin


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