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Par francesco le 11 Octobre 2020 à 18:44
Claude Léveillée
Quand l’amour pleure
C’est qu’il se meurtMais tu me mens comme on respire
Mais moi je t’aime comme on délire
Mon corps, mon âme en Espagne
Mes mains, mes yeux ils sont au bagne
Derrière de tout petits barreaux
Faits d’insouciance et d’habitude
Où sont passés nos grands chevaux
Qui nous faisaient solides et beaux
Quand nous crevions les cinq à sept
D’une ville quelconque à la retraite
Mais je sens le temps qui respire
Et ce feu qui se fait vampire
Qui reprend mes 20 ans, j’expire
Je veux m’éclater au soleil
Fini le monde et ses bouteillesMais la mer, la mer se calme
Et puis plus rien ne bouge
Seul, un homme qui respire
Qui désire se vivreMais je te mens comme on désire
Malgré mon cœur, malgré mes maux
C’est comme le feu qui agonise
Faut-il souffrir, faut-il mourir?
Mais de nuit blanche en matin blême
Faudrait peut-être se dire je t’aime
Et puis refaire les mots d’amour
Les petits gestes de tous les jours
S’inventer sous les clairs de lune
Des enfants blonds et de lumière
Retiens mon corps, retiens mon âme
Adieu Venise, adieu l’Espagne
Mes yeux mes mains sont pleins de bois
Mes yeux mes mains sont pleins de toi
Je t’ai ramené nos chevauxRegard, regarde, ils s’aiment
Et puis plus rien ne bouge
Seul, un homme qui respire
Qui désire se vivreRefaire son bois, refaire son âme
Les deux sont faits de vieux papiers
De manuscrits inachevés
De pages blanches et de brouillons
Voici mon corps, voici mon nom
Mes yeux et notre destinée
Et puis refaisons-nous l’amour
Une fois peut-être, et pour toujours
Sans compromis, sans tricherie
Tout nus, sans rien, comme deux enfants
Au beau milieu de l’océan
Et puis dans un moment d’extase
Nous referons le tour du monde
Nous nous dirons: «Adieu le monde…
La terre, la mer et nos chevaux»
Comment te dire que tout chavire
Que tout respire… Enfin revivre
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Par francesco le 6 Juillet 2020 à 17:16
Pierre Perret
Aujourd’hui ma plume est alerte
Elle survole un nid de scorpions
Pour lesquels rien n’est pire certes
Que la liberté d’expression
Ces petits cancrelats débiles
Ont courageus’ment fait la preuve
Qu’égorger est aussi facile
Que d’filer une trempe à sa meufRefrain
Humour liberté vérité
Il faut s’en servir
Humour liberté vérité
Il faudra choisir
C’était une poignée de grands gosses
Le soleil qui habitait leurs yeux
Travestissait les choses atroces
En éclats de rire contagieux
De dangereux récidivistes
Et de plus armés jusqu’aux dents
D’intelligence créatrice
De gommes de crayons de talentRefrain
C’est au bout de leurs traits véloces
Que jaillirent les plus succulents
De leurs dessins les plus féroces
D’un réalisme éblouissant
C’est courbé sur la feuille blanche
Où leur génie faisait son lit
Qu’ils ont ensanglanté les planches
Du grand atelier de CharlieRefrain
Adieu mes amis les artistes
Bienfaiteurs de l’humanité
Qui venez de quitter la piste
Pour avoir dit la vérité
Oui nous combattrons ces cloportes
Qui vendent leurs idées mortifères
Jusque sur le seuil de nos portes
A ceux qui ont pas les pieds sur terreRefrain
Humour liberté vérité
Il faudra choisir
Humour liberté vérité
On peut en mourir
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Par francesco le 28 Juin 2020 à 21:22
Georges Brassens
Depuis que je commence à faire de vieux os,
Avide de conseils, souvent un jouvenceau
Me demande la marche à suivre et s'il est bon
D'aller par-ci, par-là, scrupuleux je réponds:
Crosse en l'air ou bien fleur au fusil,
C'est à toi d'en décider, choisis!
A toi seul de trancher s'il vaut mieux
Dire "amen" ou "merde à Dieu".
Et le brave petit blâme ma position,
M'accuse de danser la valse hésitation.
Cet âge exècre l'attitude des Normands,
Les seuls à lui parler en fait honnêtement.
Crosse en l'air ou bien fleur au fusil,
C'est à toi d'en décider, choisis!
A toi seul de trancher s'il vaut mieux
Dire "amen" ou "merde à Dieu".
Facile d'entraîner de jeunes innocents!
Puisqu'il est interdit d'interdire à présent,
Lors, en bonne justice, il est déconseillé
De donner des conseils, surtout s'ils sont payés.
Crosse en l'air ou bien fleur au fusil,
C'est à toi d'en décider, choisis!
A toi seul de trancher s'il vaut mieux
Dire "amen" ou "merde à Dieu".
A gauche, à droite, au centre ou alors à l'écart,
Je ne puis t'indiquer où tu dois aller, car
Moi le fil d'Ariane me fait un peu peur
Et je ne m'en sers plus que pour couper le beurre.
Crosse en l'air ou bien fleur au fusil,
C'est à toi d'en décider, choisis!
A toi seul de trancher s'il vaut mieux
Dire "amen" ou "merde à Dieu".
Quand tous les rois Pétaud crient "Vive la république",
Que "Mort aux vaches" même est un slogan de flic,
Que l'on parle de paix le cul sur des canons,
Bienheureux celui qui s'y retrouve, moi non!
Crosse en l'air ou bien fleur au fusil,
C'est à toi d'en décider, choisis!
A toi seul de trancher s'il vaut mieux
Dire "amen" ou "merde à Dieu".
La vérité d'ailleurs flotte au gré des saisons.
Tout fier dans son sillage, on part, on a raison.
Mais au cours du voyage, elle a viré de bord,
Elle a changé de cap, on arrive: on a tort
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Par francesco le 12 Juin 2020 à 09:19
Serge Gainsbourg
Ecoute les orgues
Elles jouent pour toi
Il est terrible cet air là
J'espère que tu aimes
C'est assez beau non
C'est le requiem pour un conJe l'ai composé spécialement pour toi
A ta mémoire de scélérat
C'est un joli thème
Tu ne trouves pas
Semblable à toi même
Pauvre con
Voici les orgues
Qui remettent ça
Faut qu't'apprennes par coeur cet air là
Que tu n'aies pas même
Une hésitation
Sur le requiem pour un con
Quoi tu me regardes
Tu n'apprécies pas
Mais qu'est-ce qu'y a là dedans
Qui t'plaît pas
Pour moi c'est idem Ecoute les orgues
Elles jouent pour toi
Il est terrible cet air là
J'espère que tu aimes
C'est assez beau non
C'est le requiem pour un con
Je l'ai composé spécialement pour toi
A ta mémoire de scélérat
Sur ta figure blême
Aux murs des prisons
J'inscrirai moi-même : " Pauvre con "
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Par francesco le 8 Juin 2020 à 09:22
Anna Marly
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ?
Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme.
Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes.
Montez de la mine, descendez des collines, camarades !
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades.
Ohé, les tueurs à la balle ou au couteau, tuez vite !
Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite...
C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères.
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère.
Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rèves.
Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève...
Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe.
Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place.
Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes.
Sifflez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute...
Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu'on enchaîne ?
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh...Le chant des partisans: créé en 1943, paroles de Maurice Druon et Joseph Kessel, Musique de Anna Marly
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