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Par francesco le 19 Mai 2019 à 18:35
Georges Brassens
C'était l'oncle Martin, c'était l'oncle Gaston
L'un aimait les Tommi's, l'autre aimait les Teutons.
Chacun, pour ses amis, tous les deux ils sont morts.
Moi, qui n'aimais personne, eh bien ! je vis encor.Maintenant, chers tontons, que les temps ont coulé,
Que vos veuves de guerre ont enfin convolé,
Que l'on a requinqué, dans le ciel de Verdun,
Les étoiles terni's du maréchal Pétain,Maintenant que vos controverses se sont tu's,
Qu'on s'est bien partagé les cordes des pendus,
Maintenant que John Bull nous boude, maintenant,
Que c'en est fini des querelles d'AllemandsQue vos fill's et vos fils vont, la main dans la main,
Faire l'amour ensemble et l'Europ' de demain,
Qu'ils se soucient de vos batailles presque autant
Que l'on se souciait des guerres de Cent Ans,On peut vous l'avouer, maintenant, chers tontons,
Vous l'ami des Tommi's, vous l'ami des Teutons,
Que, de vos vérités, vos contrevérités,
Tout le monde s'en fiche à l'unanimité.De vos épurations, vos collaborations,
Vos abominations et vos désolations,
De vos plats de choucroute et vos tasses de thé,
Tout le monde s'en fiche à l'unanimité.En dépit de ces souvenirs qu'on commémore,
Des flammes qu'on ranime aux monuments aux Morts,
Des vainqueurs, des vaincus, des autres et de vous,
Révérence parler, tout le monde s'en fout.La vi', comme dit l'autre, a repris tous ses droits.
Elles ne font plus beaucoup d'ombre, vos deux croix,
Et, petit à petit, vous voilà devenus,
L'Arc de triomphe en moins, des soldats inconnus.Maintenant, j'en suis sûr, chers malheureux tontons,
Vous, l'ami des Tommi’s, vous, l'ami des Teutons,
Si vous aviez vécu, si vous étiez ici,
C'est vous qui chanteriez la chanson que voici,Chanteriez, en trinquant ensemble à vos santés,
Qu'il est fou de perdre la vi' pour des idé's,
Des idé's comme ça, qui viennent et qui font
Trois petits tours, trois petits morts, et puis s'en vont,Qu'aucune idée sur terre est digne d'un trépas,
Qu'il faut laisser ce rôle à ceux qui n'en ont pas,
Que prendre, sur-le-champ, l'ennemi comme il vient,
C'est de la bouilli' pour les chats et pour les chiens,Qu'au lieu de mettre en jou' quelque vague ennemi,
Mieux vaut attendre un peu qu'on le change en ami,
Mieux vaut tourner sept fois sa crosse dans la main,
Mieux vaut toujours remettre une salve à demain,Que les seuls généraux qu'on doit suivre aux talons,
Ce sont les généraux des p'tits soldats de plomb.
Ainsi, chanteriez-vous tous les deux en suivant
Malbrough qui va-t-en guerre au pays des enfants.Ô vous, qui prenez aujourd'hui la clé des cieux,
Vous, les heureux coquins qui, ce soir, verrez Dieu,
Quand vous rencontrerez mes deux oncles, là-bas,
Offrez-leur de ma part ces "Ne m'oubliez pas ",Ces deux myosotis fleuris dans mon jardin
Un p'tit forget me not pour mon oncle Martin,
Un p'tit vergiss mein nicht pour mon oncle Gaston,
Pauvre ami des Tommi's, pauvre ami des teutons.
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Par francesco le 4 Février 2019 à 09:13
Georges Brassens
Quand ils sont tout neufs,
Qu'ils sortent de l'œuf,
Du cocon,
Tous les jeun's blancs-becs
Prennent les vieux mecs
Pour des cons.Quand ils sont d'venus
Des têtes chenu’s,
Des grisons,
Tous les vieux fourneaux
Prennent les jeunots
Pour des cons.Moi, qui balance entre deux âges,
J' leur adresse à tous un message :
Le temps ne fait rien à l'affaire,
Quand on est con, on est con.
Qu'on ait vingt ans, qu'on soit grand-père,
Quand on est con, on est con.Entre vous, plus de controverses,
Cons caducs ou cons débutants,
Petits cons d' la dernière averse,
Vieux cons des neiges d'antan.
Petits cons d' la dernière averse,
Vieux cons des neiges d'antan.Vous, les cons naissants,
Les cons innocents,
Les jeun's cons
Qui, n' le niez pas,
Prenez les papas
Pour des cons,Vous, les cons âgés,
Les cons usagés,
Les vieux cons
Qui, confessez-le,
Prenez les p'tits bleus
Pour des cons,Méditez l'impartial message
D'un qui balance entre deux âges :
Le temps ne fait rien à l'affaire,
Quand on est con, on est con.
Qu'on ait vingt ans, qu'on soit grand-père,
Quand on est con, on est con.Entre vous, plus de controverses,
Cons caducs ou cons débutants,
Petits cons d' la dernière averse,
Vieux cons des neiges d'antan.
Petits cons d' la dernière averse,
Vieux cons des neiges d'antan
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Par francesco le 19 Décembre 2018 à 22:10
Ceux qui ne pensent pas comme nous Georges Brassens
Quand on n'est pas d'accord avec le fort en thème
Qui, chez les sorbonnards, fit ses humanités,
On murmure in petto : "C'est un vrai Nicodème,
Un balourd, un bélître, un bel âne bâté."
Moi qui pris mes leçons chez l'engeance argotique,
Je dis en l'occurrence, excusez le jargon,
Si la forme a changé le fond reste identique :
"Ceux qui ne pensent pas comme nous sont des cons."Refrain
Entre nous soit dit, bonnes gens,
Pour reconnaître
Que l'on n'est pas intelligent,
Il faudrait l'être.
Entre nous soit dit, bonnes gens,
Pour reconnaître
Que l'on n'est pas intelligent,
Il faudrait l'être.Jouant les ingénus, le père de Candide,
Le génial Voltaire, en substance écrivit
Qu'il souffrait volontiers - complaisance splendide -
Que l'on ne se conformât point à son avis.
"Vous proférez, Monsieur, des sottises énormes,
Mais jusques à la mort, je me battrais pour qu'on
Vous les laissât tenir. Attendez-moi sous l'orme !"
"Ceux qui ne pensent pas comme nous sont des cons."
(Au Refrain)Si ça n'entraîne pas une guerre civile
Quand un fâcheux me contrarie, c'est - soyons francs -
Un peu par sympathie, par courtoisie servile,
Un peu par vanité d'avoir l'air tolérant,
Un peu par crainte aussi que cette grosse bête
Prise à rebrousse-poil ne sorte de ses gonds
Pour mettre à coups de poing son credo dans ma tête.
"Ceux qui ne pensent pas comme nous sont des cons."
(Au Refrain)La morale de ma petite ritournelle,
Il semble superflu de vous l'expliciter.
Elle coule de source, elle est incluse en elle :
Faut choisir entre deux éventualités.
En fait d'alternative, on fait pas plus facile.
Ceux qui l'aiment, parbleu, sont des esprits féconds,
Ceux qui ne l'aiment pas, de pauvres imbéciles.
"Ceux qui ne pensent pas comme nous sont des cons."
(Au Refrain)
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Par francesco le 17 Décembre 2018 à 23:54
paroles ♪ Les Poissons Sont Des Cons ♪ - Michel Buhler
Y a deux poissons dans mon étang
Ça va nageant, ça vit content
Ça se croise par-ci par-là
Un p'tit salut, un p'tit "Ça va ?"
Deux tout jolis mignons poissons
Qu'ont tout plein de place pour s'ébattre
Si bien qu'ils se sont dit "Croissons !"
Le lendemain, ils étaient quatre
Y a quatre poissons dans mon étang
On s' voit de loin mais plus souvent
Dessous les feuilles des nénuphars
Ou quand on prend le frais, le soir
"Ma chère comment allez-vous ?
Et les enfants ? Ca viendra vite !
Plus tard, ils prendront soin de nous"
Le lendemain, ils étaient huit
Y a huit poissons dans mon étang
Qui r'muent la queue en gigotant
C'est pas encore un club de foot
Mais ça fait du monde qui glougloute
Et qui zigzague, joyeux foutoir
Les maigrichons frôlent les balèzes
Que chatouillent les p'tits rigolards
Le lendemain, ils étaient seize
Y a seize poissons dans mon étang
Qui chassent les mouches et les vers blancs
Ça gobe, ça croque et ça avale
C'est des gloutons, c'est des morfales
On aurait tort de se priver
De la graille, y en a tant qu'on veut
Y a qu'à se servir, y a qu'à s' bâfrer
Le lendemain, z'étaient trente-deux
Sont cinq cent douze quelques jours plus tard
Commence à y avoir un écart
Entre quelques poissons nantis
Et la masse des plus petits
"Eh, c'est la nature et ses lois"
Disent d'éminents poissons savants
"Certains ont des besoins plus grands
D'autres mérites ou d'autres droits"
On pourrait penser qu'au moment
Où ils s' trouvent plus d' mille dans l'étang
Bien qu'ils aient pas inventé l'eau tiède
Il se trouve un poisson qui plaide
Pour qu'on réfléchisse un p'tit peu
Y a moins d' plancton, moins d'asticots
Mais réfléchir, mon bon monsieur,
C'est trop d'mander à ces bestiaux
Les v'là huit mille et des poussières
Dans mon étang et ça se serre
Mais sans s'inquiéter pour autant
La poiscaille, ça vit au présent
Changer d'art de vivre, jamais
Y a pas d'autre route et d'ailleurs
Celui qui n' croit pas au progrès
Qu'il aille se faire pêcher ailleurs !
Combien sont-ils ? On ne sait pas
Un tas, une foule, un magma
Qui remplit quasi tout l'étang
Et qui se dit "Et maintenant ?
Eh bien, amis, croissons, croissons
On fait ça d'puis la nuit des temps
Y a qu' ça qu'est vrai, y a qu' ça qu'est bon
Hardis, haut les cœurs, en avant !"
Y a plus d' poissons, y a plus d'étang
Rien qu'un gros trou un peu puant
Où même les chats ne rodent plus
Ou alors ceux qui s' sont perdus
Plus d' papillons, plus de roseaux
Plus d' libellules jouant sur l'eau
Si vous voulez mon opinion
Les poissons sont des cons !
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Par francesco le 25 Février 2018 à 09:57
Vanessa Paradis
Tant qu’on ne sait pas qu’on ne sait rien
Tant qu’on est de gentils petits chiens
Tant que la petite santé va bien
On n’est pas la queue d’un être humainTant qu’on ne sait pas le coup de frein
Qui vous brûle à vif un jour de juin
Tant qu’on ne sait pas que tout s’éteint
On ne donne quasi jamais rienTant qu’on ne sait pas que tout éreinte
Tant qu’on ne sait pas ce qu’est la vraie crainte
Tant qu’on n’a jamais subi la feinte
Ou regarder pousser le lierre qui grimpeTant qu’on n’a pas vu le ciel déteint
Flotter le cadavre d’un humain
Sur un fleuve nu comme un dessin
Juste un ou deux traits au fusainC’est une chanson une chanson pour les vieux cons
Comme moi petite conne d’autrefois
C’est une chanson une chanson qui vient du fond de moi
Comme un puits sombre et froidTant qu’on ne sait pas qu’on est heureux
Que là-haut ça n’est pas toujours si bleu
Tant qu’on est dans son nuage de beuh
Qu’on ne se dit pas je valais mieuxTant qu’on n’a pas brûlé le décor
Tant qu’on n’a pas toisé un jour la mort
Tant qu’on a quelqu’un qui vous serre fort
On tombe toujours un peu d’accordC’est une chanson
Une chanson pour les vieux cons
Comme toi
Petit con d’autrefois
C’est une chanson
Une chanson qui vient du fond de moi
Comme un puits sombre et froidTant qu’on ne sait pas ce qu’est la fuite
Et la honte que l’on sait qu’on mérite
Tant qu’on danse au bal des hypocrites
Qu’on n’a jamais plongé par la vitreTant qu’on n’a pas vu brûler son nid
En quelques minutes à peine, fini
Tant qu’on croit en toutes ces conneries
Qui finissent toutes par pour la vie
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