•             Nougaro- 

    Que se passe-t-il ?
    J?y comprends rien
    Y avait une ville
    Et y a plus rien

    Je m?souviens que j?marchais
    Que j?marchais dans une rue
    Au milieu d?la cohue
    Sous un joyeux soleil de mai
    C?était plein de couleurs
    De mouvements et de bruits
    Une fille m?a souri
    Et je m?souviens que j?la suivais?
    Je la suivais
    Sous le joyeux soleil de Mai
    Chemin faisant j?imaginais
    Un mot gentil pour l?aborder
    Et puis voici
    Que dans le ciel bleu de midi
    De plus en plus fort j?entendis
    Comme arrivant de l?infini
    Ce drôle de bruit
    Ce drôle de bruit

    Je m?souviens que les gens
    S?arrêtèrent de marcher
    Et d?un air étonné
    Tout le monde a levé le nez
    Vers le ciel angélique
    Couleur de paradis
    D?ou sortait cette musique
    Comme accordée sur l?infini?
    C?était étrange?
    Est-ce qu?il allait neiger des anges
    Les gens guettaient dans un mélange
    D?inquiétude et d?amusement?
    Et brusquement,
    Il y eut un éclair aveuglant
    Et dans un souffle incandescent
    Les murs se mirent à trembler

    Qu?s?est-il-passé ?
    J?y comprends rien
    Y avait une ville
    Et y a plus rien

    Y a plus rien qu?un désert
    De gravats de poussière
    Qu?un silence à hurler
    À la place ou il y avait
    Une ville qui battait
    Comme un c?ur prodigieux
    Une fille dont les yeux
    Etaient pleins du soleil de mai
    Mon Dieu, mon Dieu
    Faites que ce soit
    Un mauvais rêve

    Réveillez-moi
    Réveillez-moi
    Réveillez-moi

     


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  • "résistance républicaine" -

    >http://www.youtube.com/embed/NpDi27DrCVk 

    "GRAND CORPS MALADE » CENSURÉ PAR LA RADIO ET LA TV FRANCAISES


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  •                               Boris Vian                          

    Le déserteur

    Monsieur le Président
    Je vous fais une lettre
    Que vous lirez peut-être
    Si vous avez le temps
    Je viens de recevoir
    Mes papiers militaires
    Pour partir à la guerre
    Avant mercredi soir

    Monsieur le Président
    Je ne veux pas la faire
    Je ne suis pas sur terre
    Pour tuer des pauvres gens
    C'est pas pour vous fâcher
    Il faut que je vous dise
    Ma décision est prise
    Je m'en vais déserter

    Depuis que je suis né
    J'ai vu mourir mon père
    J'ai vu partir mes frères
    Et pleurer mes enfants
    Ma mère a tant souffert
    Qu'elle est dedans sa tombe
    Et se moque des bombes
    Et se moque des vers

    Quand j'étais prisonnier
    On m'a volé ma femme
    On m'a volé mon âme
    Et tout mon cher passé
    Demain de bon matin
    Je fermerai ma porte
    Au nez des années mortes
    J'irai sur les chemins

    Je mendierai ma vie
    Sur les routes de France
    De Bretagne en Provence
    Et je dirai aux gens
    Refusez d'obéir
    Refusez de la faire
    N'allez pas à la guerre
    Refusez de partir

    S'il faut donner son sang
    Allez donner le vôtre
    Vous êtes bon apôtre
    Monsieur le Président
    Si vous me poursuivez
    Prévenez vos gendarmes
    Que je n'aurai pas d'armes
    Et qu'ils pourront tirer

     


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  •                                                Guy Béart

    La guerre va chanter ses hymnes de colère 
    Moi je ne chanterai, ni tout haut, ni tout bas 
    Les mots d’amour, ici, sont de haine là-bas 
    « J’attendrai ton retour » et même « Il pleut bergère » 
    Repris par mille voix sont des chants de combat (bis) 
    La guerre va jeter ses éclairs à la ronde 
    Vers qui vais-je tirer ?  
    J’ai perdu le chemin 
    Où est-il l’ennemi ? 
    À qui est cette main ? 
    Le tonnerre a couvert nos voix qui se répondent 
    Ce soir, je vais tuer mon ami de demain (bis) 

     

    Dans cette brume, où es-tu, où es-tu ? 
     La guerre, elle est toujours perdue 
    La guerre va brûler toutes ses fleurs de soufre 
    Mes mains ne savent plus où porter leurs ciseaux 
    L’araignée a filé son étrange réseau 
    Quand je frappe en Norvège, en Chine un homme souffre 
    Quand je tire au matin, au soir tombe l’oiseau (bis) 
     La guerre va semer nos amours sur les routes 
    Nos corps au marché noir pour des rations de pain 
    À travers le black-out des vitres que l’on peint 
    Je vois briller des feux qui sont tes yeux sans doute…

     

    Dans cette brume, où es-tu, où es-tu?                                                                            La guerre, elle est toujours perdue 
    La guerre va finir aux nouvelles dernières 
    Même si la victoire éclate sur mon seuil 
    En musiques de joie, en drapeaux créve-l’oeil 
    Elle est toujours perdue, toujours perdue la guerre 
    Le jour de gloire est là et c’est mon jour de deuil (bis) 
    Mais quand je vois venir, déguisée en colombe 
    Ou, la musique en tête, une bande exaltée 
    Pour ne pas vivre esclave, il faudra bien lutter 
    J’irai jusqu’à brandir le fusil ou la bombe 
    En chantant avec vous : « Vive la liberté » (bis)       

     


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  •                                                                Georges Brassens

    Depuis que l'homme écrit l'Histoire, 
    Depuis qu'il bataille à cœur joie 
    Entre mille et une guerr' notoires, 
    Si j'étais t'nu de faire un choix, 
    A l'encontre du vieil Homère, 
    Je déclarais tout de suit' : 
    " Moi, mon colon, cell' que j' préfère, 
    C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit ! "

    Est-ce à dire que je méprise 
    Les nobles guerres de jadis, 
    Que je m' souci' comm' d'un' cerise 
    De celle de soixante-dix ? 
    Au contrair', je la révère 
    Et lui donne un satisfecit 
    Mais, mon colon, celle que j' préfère, 
    C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit !

    Je sais que les guerriers de Sparte 
    Plantaient pas leurs epé's dans l'eau, 
    Que les grognards de Bonaparte 
    Tiraient pas leur poudre aux moineaux... 
    Leurs faits d'armes sont légendaires, 
    Au garde-à-vous, je les félicit', 
    Mais, mon colon, celle que j' préfère, 
    C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit !

    Bien sûr, celle de l'an quarante 
    Ne m'as pas tout a fait déçu, 
    Elle fut longue et massacrante 
    Et je ne crache pas dessus, 
    Mais à mon sens, elle ne vaut guère, 
    Guèr' plus qu'un premier accessit, 
    Moi, mon colon, celle que j' préfère, 
    C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit !

    Mon but n'est pas de chercher noise 
    Au guérillas, non, fichtre ! non, 
    Guerres saintes, guerres sournoises, 
    Qui n'osent pas dire leur nom, 
    Chacune a quelque chos' pour plaire, 
    Chacune a son petit mérit', 
    Mais, mon colon, celle que j' préfère, 
    C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit !

    Du fond de son sac à malices, 
    Mars va sans doute, à l'occasion, 
    En sortir une - un vrai délice ! - 
    Qui me fera grosse impression... 
    En attendant je persévère 
    A dir' que ma guerr' favorit', 
    Cell', mon colon, que j' voudrais faire, 
    C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit !


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