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Par francesco le 20 Décembre 2020 à 21:52
Charlélie Couture
Quand les parents au firmament
font des siestes célestes
quand les marchands du temple montent la garde sous la voûte
les colombes infidèles replient leurs ailes à Beyrouth
Les enfants se battent
Les marins américains envahissent le désert
comme des papillons de nuit aveuglés par la lumière
le monde se déchire pour l’amour de la guerre
et les derniers empires retournent à la poussière
et les enfants se battentDans une ville irlandaise un prédicateur pied-bot
debout sur une chaise fait appel au chaos
avec les yeux hagards tournés vers l’absolu
le gars lance une boule qui explose dans la foule
et les enfants se battent
Diplomatie militaire économie politique
inflation et misère ou propagande fatidique
et les enfants se battent
Font pas la différence, quand c’est vrai quand c’est faux
et ça n’est pas un jeu
ils se battent parce qu’il faut
sauver sa peau sauve qui peutLe sang des innocents et la sueur des ouvriers
dans ce monde irradié par les besoins d’argent
missiles et sous-marins ou traités de paix atomiques
les industries fabriquent toutes les guerres de demain
et les enfants se battent,
les enfants se battent.
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Par francesco le 21 Novembre 2020 à 00:27
Damien Saez
Encore un jour se lève sur la planète France
Et je sors doucement de mes rêves, je rentre dans la danse
Comme toujours il est huit heures du soir, j’ai dormi tout le jour
Je me suis encore couché trop tard, je me suis rendu sourd encore
Encore une soirée où la jeunesse France
Encore elle va bien s’amuser puisqu’ici rien n’a de sens
Alors on va danser, faire semblant d’être heureux
Pour aller gentiment se coucher, mais demain rien n’ira mieux
Puisqu’on est jeune et con
Puisqu’ils sont vieux et fous
Puisque des hommes crèvent sous les ponts
Mais ce monde s’en fout
Puisqu’on est que des pions
Contents d’être à genoux
Puisque je sais qu’un jour nous gagnerons à devenir fous
Encore un jour se lève sur la planète France
Mais j’ai depuis longtemps perdu mes rêves, je connais trop la danse
Comme toujours il est huit heures du soir, j’ai dormi tout le jour
Mais je sais qu’on est quelques milliards à chercher l’amour encore
Encore une soirée où la jeunesse France
Encore elle va bien s’amuser dans cet état d’urgence
Alors elle va danser, faire semblant d’exister
Qui sait si l’on ferme les yeux on vivra vieux
Puisqu’on est jeune et con
Puisqu’ils sont vieux et fous
Puisque des hommes crèvent sous les ponts
Mais ce monde s’en fout
Puisqu’on est que des pions
Contents d’être à genoux
Puisque je sais qu’un jour nous nous aimerons
Comme des fous
Encore un jour se lève sur la planète France
Où j’ai depuis longtemps perdu mes rêves, je connais trop la danse
Comme toujours il est huit heures du soir, j’ai dormi tout le jour
Mais je sais qu’on est quelques milliards à chercher l’amour
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Par francesco le 7 Novembre 2020 à 21:37
Jean-Roger Caussimon
Entourloupé par les malfratset succombant sous les contraintes,je change de style, les gars,j’abandonne les demi-teintes.Je tire à vue et dans le tas,bordel à cul charrette à bras,Verlaine avait au moins l’absinthequ’en 14 on interdira.Il en tirait de douces plaintesEt des rimes de 100 carats.Sacré bordel de vierge enceinte,on me vend du faux Mascaraah, ah!Est-ce le tocsin ou le glas?Une cloche invisible teinteet cette horrible rumeur làc’est l’an 2000 qui se pointedu côté du mur Mururoa.Bordel à cul charrette à brasla côte d’alerte est atteintedans le Sahel et le Fiagra.Devant leur vache sacro sainteles Hindous sautent les repas.Sacré bordel de vierge enceinte,quelle idée de naître là basah, ah!Dans la patrie de Nerudales aurores se sont éteintes,partout on se heurtait aux soldatschaque minute était une crainte.Un gadget made par là-basbordel à cul, charrette à bras.Le pape à Rome, les mains jointesPrie, Ora, pro nobis, ora.Puis tout au bout de sa complaintelance une bulle ex cathedra.Sacré bordel de vierge enceinteau grand jamais n’avortera.Dans un hôtel à cancrelatsune fille horriblement peinteSur un lit bancal et sans drapsattend qu'aboutisse l'étreinte.D'un michton qui n'en finit pasbordel à cul, charrette à brasnous, comme putes, l'on s'éreintepour le gite et le bout de gras.La liberté déjà restreinteau fil des jours met les adjas.Sacré bordel de vierge enceinte89 c'est vieux déjà,ah, ah!Sacré bordel de vierge enceinte,réinventons le "Ça ira",ah, ah!
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Par francesco le 1 Novembre 2020 à 00:05
Georges Brassens
La belle qui couchait avec le roi de Prusse
Avec le roi de Prusse
A qui l'on a tondu le crâne rasibus
Le crâne rasibusSon penchant prononcé pour les " ich liebe dich ",
Pour les " ich liebe dich "
Lui valut de porter quelques cheveux postich's
Quelques cheveux postich'sLes braves sans-culott's et les bonnets phrygiens
Et les bonnets phrygiens
Ont livre sa crinière à un tondeur de chiens
A un tondeur de chiensJ'aurais dû prendre un peu parti pour sa toison
Parti pour sa toison
J'aurais dû dire un mot pour sauver son chignon
Pour sauver son chignonMais je n'ai pas bougé du fond de ma torpeur
Du fond de ma torpeur
Les coupeurs de cheveux en quatre m'ont fait peur
En quatre m'ont fait peurPire qu'une brosse, elle eut été tondue
Elle eut été tondue
J'ai dit : " C'est malheureux, ces accroch'-coeur perdus
Ces accroch'-coeur perdus "Et, ramassant l'un d'eux qui traînait dans l'ornière
Qui traînait dans l'ornière
Je l'ai, comme une fleur, mis à ma boutonnière
Mis à ma boutonnièreEn me voyant partir arborant mon toupet
Arborant mon toupet
Tous ces coupeurs de natt's m'ont pris pour un suspect
M'ont pris pour un suspectComme de la patrie je ne mérite guère
Je ne mérite guère
J'ai pas la Croix d'honneur, j'ai pas la croix de guerre
J'ai pas la croix de guerreEt je n'en souffre pas avec trop de rigueur
Avec trop de rigueur
J'ai ma rosette à moi: c'est un accroche-coeur
C'est un accroche-coeur
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Par francesco le 27 Octobre 2020 à 23:49
Pierre Perret
Comment aider ces pauvres gens qui agonisent
Qui attendaient qu'on leur vienne à la rescousse
Pendant qu'les infirmières mouillaient la chemise
Qu'les infirmiers faisaient suer l'burnous
Pendant qu'ils couraient tous dans la panade
Dans les couloirs encombrés de macchabées
Les cherchez pas pour soigner les malades
Tous les docteurs étaient à la téléIls nous ont tant confinés
Puis déconfinés, puis reconfinés
Qu'on redoutait d'être in fine
Des cons finisIl décrétèrent un jour qu'les vieux d'la vieille
Faut les achever à 70 balais
Disant l'contraire de c'qu'ils disaient la veille
Quand cette gripette les faisait bien marrer
D'un air savant y venaient faire des tirades
Remplis d'avis et d'conseils ampoulés
Pendant qu'l'hosto croulait sous les malades
Nos braves docteurs étaient à la téléY avait l'Raoult çui qui les enquiquine
Qui les traitait tous comme des Diafoirus
D'après lui y a guère que sa chloroquine
Qui pourra fout' les chocottes au virus
La porte-parole elle s'appelle Sibeth
Y'en a qui pensent qu'elle porte bien son nom
On sent bien qu'la moindre idée qui se pointe
Lui déclenche un ouragan dans l'citronL'soir aux infos y a l'tondu, l'aut' sadique
Qui compte les morts et puis y a l'défilé
Des professeurs, des stars, des scientifiques
Et puis l'rouquin, l'Amerloque, le cinglé
Et en fin d'compte on a su pour les masques
Qui étaient gérés par une bande de couillons
Qu's'il en restait plus du tout c'était parce que
Ils en avaient détruit 600 millionsLes infirmières qui gagnent des clopinettes
Même pas au SMIC galèrent à tour de bras
On récompense nos courageuses Cosettes
D'applaudissements, d'médailles en chocolat
Mes petits marquis vous devriez avoir honte
La dignité chez vous elle est en deuil
Pas une seule de vos promesses à la gomme
Ont un jour consolé leur portefeuilleVous nous avez confinés
Puis déconfinés, puis reconfinés
Mais vous vous resterez pour la vie
Des cons finis
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