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Par francesco le 5 Janvier 2022 à 10:48
Georges BRASSENS
Dans les comptes d'apothicaire
Vingt ans, c'est un' somm' de bonheur
Mes vingt ans sont morts à la guerre
De l'autr' côté du champ d'honneur
Si j'connus un temps de chien, certes
C'est bien le temps de mes vingt ans Cependant, je pleure sa perte Il est mort, c'était le bon temps
Il est toujours joli, le temps passé
Un' fois qu'ils ont cassé leur pipe
On pardonne à tous ceux qui nous ont offensés
Les morts sont tous des braves types
Dans ta petit' mémoire de lièvre
Bécassine, il t'est souvenu
De notre amour du coin des lèvres
Amour nul et non avenu
Amour d'un sou qui n'allait, certes
Guèr' plus loin que le bout d'son lit
Cependant, nous pleurons sa perte
Il est mort, il est embelli
Il est toujours joli, le temps passé
Un' fois qu'ils ont cassé leur pipe
On pardonne à tous ceux qui nous ont offensés
Les morts sont tous des braves types
J'ai mis ma tenue la plus sombre
Et mon masque d'enterrement
Pour conduire au royaum' des ombres
Un paquet de vieux ossements
La terr' n'a jamais produit, certes
De canaille plus consommée
Cependant, nous pleurons sa perte
Elle est morte, elle est embaumée
Il est toujours joli, le temps passé
Un' fois qu'ils ont cassé leur pipe
On pardonne à tous ceux qui nous ont offensés
Les morts sont tous des braves types
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Par francesco le 4 Janvier 2022 à 23:26
♪ Ma Bretagne quand elle pleut ♪ Jean-Michel Caradec
Grand-mère lavait nos chemises
Au lavoir près de la remise
Le chat faisait le gros dos sur l'âtre auprès du feu
Qu'elle est belle ma Bretagne quand elle pleut
Papa nous contait des légendes
De trésors enfouis sous la lande
Maman cachait quelques pièces sous des draps très vieux
Qu'elle est belle ma Bretagne quand elle pleut
Et la petite fille de l'école
Je crois qu'elle avait la rougeole
J'ai jamais osé lui dire que j'étais amoureux
Qu'elle est belle ma Bretagne quand elle pleut
Et je rêvais de la Garonne
Des bûcherons, des bûcheronnes
Le petit bois de chez nous a fini dans le feu
Qu'elle est belle ma Bretagne quand elle pleut
Tous les marins qui se souviennent
Des barques qui jamais ne reviennent
Ont une envie de la mer quand même au fond des yeux
Qu'elle est belle ma Bretagne quand elle pleut
Quand je revois tous ces visages
Je ne sais même plus mon âge
En regardant des photos c'est fou ce qu'on est vieux
Qu'elle est belle ma Bretagne quand elle pleut
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Par francesco le 6 Décembre 2021 à 18:42
Renaud
Marche près de moi,
Va pas t'éloigner
Attention, Lola,
Les rues sont piégées.Tâche, ma colombe,
De pas mettre un pied
Sur les ligne sombres
Entre les pavés,Sinon c'est l'enfer
Archi assuré,
Sinon c'est galère
Pour l'éternité.C'est pas des histoires,
C'est pas du pipeau
Fais gaffe à la mine
Près du caniveau.Y a que les enfants
Qui savent éviter
Ces sacrées rayures
Qui nous font tomberTu sais que les grands,
Ce qu'on s'ra jamais,
Suivent leurs chaussures
Sans rien regarderNous piétineraient même,
Tranquilles, pour peu;
Tout ça parce qu'on s'aime,
Qu'on vit pas comme eux.C'est pas des histoires, non,
C'est pas du pipeau
Fais gaffe aux adultes,
A leurs godillots.N'ouvre pas la porte,
Y a sur'ment un loup,
Faudrait pas qu'y sorte
Du fond de son trouPourrait bien, la bête,
Nous bouffer tout cru,
En voyant nos têtes,
A nous, qui avons cruSi souvent le soir
L'entendre hurler
Au bout du couloir,
Ou sous l'escalier.C'est pas des histoires,
C'est pas du pipeau
Fais gaffe à ses griffes,
Évite ses crocs.Y a que les enfants
Qui savent aimer
Les loups noirs ou blancs
Qui nous font trembler.Tu sais que les grands,
Ce qu'on s'ra jamais,
Méprisent souvent
Les chiens sans collier,Leur préférant même
Les agneaux, pour peu
Qu'ils plient sous les chaînes,
Et bêlent comme eux.C'est pas des histoires,
C'est pas du pipeau
Fais gaffe à jamais
Suivre les troupeaux.C'est pas des histoires,
C'est pas du pipeau
Fais gaffe à jamais
Suivre les troupeaux
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Par francesco le 24 Novembre 2021 à 22:44
Nicolas Peyrac
Qui mettra les drapeaux en berne
La mort jamais ne nous concerne
Qu'il s'agisse d'un homme ou d'un port
Qui de nous pleurera sa mort
La mer rongera les madones
Subsistant de l'ancienne Rome
Qui dissipera le brouillard
Qui recouvrira ta mémoire
Moi je n'avais jamais vu Venise
Jamais dormi au bord de l'eau
Mais je sais que cette plage grise
Avant s'appellait le Lido
Et les mouettes ne sont plus blanches
Les pigeons n'ont plus de dimanches
Le Palais des Doges se meurt
De tous ses murs suintent des pleurs
Elle s'en va la grande dame
Tout au fil de l'eau de ses larmes
Quelques gondoles égarées
Essayent de la rattraper
Moi je n'avais jamais vu Venise
Jamais dormi au bord de l'eau
Mais je sais que cette plage grise
Avant s'appellait le Lido
Mais faudrait pas que ça te gêne
Si ce n'est pas Paris sur Seine
Faut pas te sentir obligé
D'essayer d'être concerné
Bientôt ce sera notre tour
Et toutes nos chansons d'amour
Parleront du monde d'avant
Ça ne sera pas dans très longtemps
Moi je n'avais jamais vu Venise
Jamais dormi au bord de l'eau
Mais je sais que cette plage grise
Avant s'appellait le Lido
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Par francesco le 10 Novembre 2021 à 22:56
Davy Sicard
Oyez la planète
Oyez braves gens
Terrible nouvelle
Danger imminent
Il s’est envolé perdu quelque part
Peut-être au bout de l’autre monde
Il est question de salut
De le retrouver
De lui dire à quel point il compte
C’est le papillon qui bat de l’aile
Veut jouer à qui mieux pourfend l’eau
Il fallait bien qu’un jour il se rebelle
Autant vous dire que ce sera chaud
C’est le papillon dans la tourmente
Qui erre est aux abois pleure la vie
Qu’il avait avant qu’elle ne déchante
Car elle la Terre était son paradis
Oyez la planète
Oyez braves gens
Que tous ceux et celles
Qui croient qu’il est encore temps
De bouger les choses
De se donner la main
Pour que nos enfants
Aient droit tout comme nous
A une vie meilleure
Se joignent à nous maintenant
Pour retrouver le papillon qui bat de l’aile
Veut jouer à qui vole plus haut
Il fallait bien qu’un jour il nous rappelle
Qu’ici bas nous sommes « à la Terre égaux »
Pour retrouver le papillon dans la tourmente
Qui erre est aux abois pleure la vie
Qu’il avait avant qu’elle ne déchante
Car La Terre était son paradis
Et nous étions si bien ensemble
Un peu comme trente millions d’amis
Il dit que c’est à nous la faute
Et donc qu’il nous revient d’en payer le prix
Oyez citoyens du monde
Penser à demain je dis gare à
Ceux qui se targuent de quelque grenelle
Quand le monde se couvre d’une bien ridicule ombrelle
Ceux qui font passer leur seul et petit intérêt
Avant celui de tout un monde couvert de plaies
Ceux qui pensent que le peuple ne peut rien
Car ils ne savent tout ce dont est capable le genre humain
Je dis qu’il est juste et bon de faire de l’esprit
En toute humilité au moyen de cette funeste théorie
Celle du papillon qui bat de l’aile
Veut jouer à qui le dernier mot
Faut-il que le terme de cette querelle
Ne vienne que par chaos
Celle du papillon qui nous somme
De nous reprendre de faire ce qu’il convient
De nous comporter enfin comme des hommes
Et non des dieux qui changent l’eau en vain
Oyez oyez citoyens (ce sera chaud chaud chaud)
Oyez oyez la planète (gare au flot flot flot)
Il n’est ici de prophète
Conscient de tout cela vous êtes
Nous sommes notre propre fléau
Méfions-nous des faux en tous genres
Oyez Oyez braves gens
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