•                                     Gilbert Bécaud 

    Il y a tout au long des marchés de Provence
    Qui sentent, le matin, la mer et le Midi
    Des parfums de fenouil, melons et céleris
    Avec dans leur milieu, quelques gosses qui dansent
    Voyageur de la nuit, moi qui en ribambelle
    Ai franchi des pays que je ne voyais pas
    J’ai hâte au point du jour de trouver sur mes pas
    Ce monde émerveillé qui rit et qui s’interpelle
    Le matin au marché

    Voici pour cent francs du thym de la garrigue
    Un peu de safran et un kilo de figues
    Voulez-vous, pas vrai, un beau plateau de pêches
    Ou bien d’abricots?
    Voici l’estragon et la belle échalote
    Le joli poisson de la Marie-Charlotte
    Voulez-vous, pas vrai, un bouquet de lavande
    Ou bien quelques œillets?
    Et par dessus tout ça on vous donne en étrenne
    L’accent qui se promène et qui n’en finit pas

    Mais il y a, tout au long des marchés de Provence
    Tant de filles jolies, tant de filles jolies
    Qu’au milieu des fenouils, melons et céleris
    J’ai bien de temps en temps quelques idées qui dansent
    Voyageur de la nuit, moi qui en ribambelle
    Ai croisé des regards que je ne voyais pas
    J’ai hâte au point du jour de trouver sur mes pas
    Ces filles du soleil qui rient et qui m’appellent
    Le matin au marché

    Voici pour cent francs du thym de la garrigue
    Un peu de safran et un kilo de figues
    Voulez-vous, pas vrai, un beau plateau de pêches
    Ou bien d’abricots?
    Voici l’estragon et la belle échalote
    Le joli poisson de la Marie-Charlotte
    Voulez-vous, pas vrai, un bouquet de lavande
    Ou bien quelques œillets?
    Et par dessus tout ça on vous donne en étrenne
    L’accent qui se promène et qui n’en finit pas


    votre commentaire
  • Carcassonne
    Je me fais vieux, j'ai soixante ans,
    J'ai travaillé toute ma vie
    Sans avoir, durant tout ce temps,
    Pu satisfaire mon envie.
    Je vois bien qu'il n'est ici-bas
    De bonheur complet pour personne.
    Mon v'u ne s'accomplira pas :
    Je n'ai jamais vu Carcassonne !"

    "On voit la ville de la-haut,
    Derrière les montagnes bleues;
    Mais, pour y parvenir, il faut,
    Il faut faire cinq grandes lieues,
    En faire autant pour revenir !
    Ah ! si la vendange était bonne !
    Le raisin ne veut pas jaunir
    Je ne verrai pas Carcassonne !"

    "On dit qu'on y voit tous les jours,
    Ni plus ni moins que les dimanches,
    Des gens s'en aller sur le cours,
    En habits neufs, en robes blanches.
    On dit qu'on y voit des châteaux
    Grands comme ceux de Babylone,
    Un évêque et deux généraux !
    Je ne connais pas Carcassonne !"

    "Le vicaire a cent fois raison :
    C'est des imprudents que nous sommes.
    Il disait dans son oraison
    Que l'ambition perd les hommes.
    Si je pouvais trouver pourtant
    Deux jours sur la fin de l'automne...
    Mon Dieu ! que je mourrais content
    Après avoir vu Carcassonne !"

    "Mon Dieu ! mon Dieu ! pardonnez-moi
    Si ma prière vous offense ;
    On voit toujours plus haut que soi,
    En vieillesse comme en enfance.
    Ma femme, avec mon fils Aignan,
    A voyagé jusqu'à Narbonne ;
    Mon filleul a vu Perpignan,
    Et je n'ai pas vu Carcassonne !"

    Ainsi chantait, près de Limoux,
    Un paysan courbé par l'âge.
    Je lui dis : "Ami, levez-vous ;
    Nous allons faire le voyage."
    Nous partîmes le lendemain ;
    Mais (que le bon Dieu lui pardonne !)
    Il mourut à moitié chemin :
    Il n'a jamais vu Carcassonne !


    votre commentaire
  • «San Francisco»

    C'est une maison bleue
    Adossée à la colline
    On y vient à pied
    On ne frappe pas
    Ceux qui vivent là ont jeté la clé
    On se retrouve ensemble
    Après des années de route
    Et on vient s'asseoir
    Autour du repas
    Tout le monde est là
    A cinq heures du soir

    Quand San Francisco s'embrume
    Quand San Francisco s'allume
    San Francisco
    Où êtes-vous
    Lizzard et Luc
    Psylvia
    Attendez-moi

    Nageant dans le brouillard
    Enlacés roulant dans l'herbe
    On écoutera Tom à la guitare
    Phil à la kena jusqu'à la nuit noire
    Un autre arrivera
    Pour nous dire des nouvelles
    D'un qui reviendra dans un an ou deux
    Puisqu'il est heureux on s'endormira

    Quand san Francisco se lève
    Quand san Francisco se lève
    San Francisco
    Où êtes-vous
    Lizzard et Luc
    P sylvia
    Attendez-moi

    C'est une maison bleue
    Accrochée à ma mémoire
    On y vient à pied
    On ne frappe pas
    Ceux qui vivent là
    Ont jeté la clé
    Peuplée de cheveux longs
    De grands lits et de musique
    Peuplée de lumière
    Et peuplée de fous
    Elle sera dernière
    A rester debout.

    Si San Francisco s'effondre
    Si San Francisco s'effondre
    San Francisco ! Où êtes vous
    Lizzard et Luc, Psylvia, attendez-moi

           Maxime Le Forestier

     


    votre commentaire
  • Il rêvait d'une ville étrangère
    Une ville de filles et de jeux
    Il voulait vivre d'autres manières
    Dans un autre milieu

    Il rêvait sur son chemin de pierres
    "Je partirai demain, si je veux
    J'ai la force qu'il faut pour le faire
    Et j'irai trouver mieux"

    Il voulait trouver mieux
    Que son lopin de terre
    Que son vieil arbre tordu au milieu
    Trouver mieux que la douce lumière du soir

    Refrain:
    Près du feu
    Qui réchauffait son père
    Et la troupe entière de ses aïeux
    Le soleil sur les murs de poussière
    Il voulait trouver mieux

    Il a fait tout la tour de la terre
    Il a même demandé à Dieu
    Il a fait tout l'amour de la terre
    Il n'a pas trouvé mieux

    Il a croisé les rois de naguère
    Tout drapés de diamants et de feu
    Mais dans les châteaux des rois de naguère
    Il n'a pas trouvé mieux

    Refrain


    Il s'est brûlé les yeux
    Sur son lopin de terre
    Sur son vieil arbre tordu au milieu
    Aux reflets de la douce lumière du soir

     Cabrel Francis


    En savoir plus sur http://www.lacoccinelle.net/972828.html#muuoghLB3wYPH54Q.99

     


    votre commentaire
  • Quand je serai fatigué
    De sourire à ces gens qui m´écrasent
    Quand je serai fatigué
    De leurs dire toujours les mêmes phrases
    Quand leurs mots voleront en éclats
    Quand il n´y aura plus que des murs en face de moi
    J´irai dormir chez la dame de Haute-Savoie

    Quand je serai fatigué
    D´avancer dans les brumes d´un rêve
    Quand je serai fatigué
    D´un métier où tu marches où tu crèves
    Lorsque demain ne m´apportera
    Que les cris inhumains d´une meute aux abois
    J´irai dormir chez la dame de Haute-Savoie

    Y a des étoiles qui courent
    Dans la neige autour
    De son chalet de bois
    Y a des guirlandes qui pendent du toit
    Et la nuit descend
    Sur les sapins blancs
    Juste quand elle frappe des doigts X2

    Quand j´aurai tout donné
    Tout écrit, quand je n´aurai plus ma place
    Au lieu de me jeter
    Sur le premier Jésus-Christ qui passe
    Je prendrai ma guitare avec moi
    Et peut-être mon chien
    S´il est encore là
    Et j´irai dormir chez la dame de Haute-Savoie
    Chez la dame de Haute-Savoie

        Francis Cabrel


    En savoir plus sur http://www.lacoccinelle.net/911167.html#deZQ37TUYoV5bz9Y.99

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique