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Par francesco le 7 Mars 2020 à 10:21
COLETTE RENARD-
Au dortoir
Sur le soir
La sœur Luce
En chemise et sans mouchoir
Cherchant du blanc au noir
À surprendre une puce
À tâtons
Du téton
À la cuisse
L'animal ne fait qu'un saut
Ensuite un peu plus haut
Se glisse
Dans la petite ouverture
Croyant sa retraite sûre
De pincer
Sans danger
Il se flatte
Luce pour se soulager
Y porte un doigt léger
Et gratte
En ce lieu
Par ce jeu
Tout s'humecte
À force de chatouiller
Venant à se mouiller
Elle noya l'insecte
Mais enfin
Ce lutin
Qui rend l'âme
Veut faire un dernier effort
Luce grattant plus fort
Se pâme
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Par francesco le 15 Janvier 2020 à 00:36
Michel Jonasz
Quand y aura plus sur la terre que du beurre fondu
Avec le dernier soupir du dernier disparu,
Dernier boum d’la dernière guerre,
Dernière ville sous la poussière,
Et dernier espoir perdu.
Ce chemin vert sous les arbustes est protégé
Par les premiers soupirs des tout premiers baisers,
Premier mot d’la première heure,
Première minute de bonheur,
Premier serment partagé.
Tu t’rappelles on s’était couché
Sur un millier de fourmis rouges.
Aucun de nous deux n’a bougé.
Les fourmis rouges.
Est-ce que quelque chose a changé?
Couchons-nous sur les fourmis rouges
Pour voir si l’amour est resté
Et voir si l’un de nous deux bouge,
Couchés sur les fourmis rouges.
Tu n’auras jamais peur du vent qui souffle ici.
Pour les scorpions te fais pas d’soucis.
Les mauvais chagrins d’hier
Les orties dans les fougères
Quand on s’aime ils nous aiment aussi.
Ce chemin sous les arbustes nous connaît bien
De nos tout premiers rires c’est le premier témoin
Refuge de la dernière heure
Et dernière tâche de bonheur
Aux premiers signes du destin
Tu t’rappelles on s’était couché
Sur un millier de fourmis rouges.
Aucun de nous deux n’a bougé.
Les fourmis rouges.
Est-ce que quelque chose a changé?
Couchons-nous sur les fourmis rouges
Pour voir si l’amour est resté
Et voir si l’un de nous deux bouge,
Couchés sur les fourmis rouges.
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Par francesco le 12 Décembre 2019 à 18:55
Daniel Balavoine
Oiseau de nuit
le studio endormi
Musiciens bleus et gris
La fumée s'épaissit
Oiseau de nuit
à la console fleur
De voyant rouges et verts
Que tu connais par cœur
Tu n'attends rien
Pourtant tu entends bien
Oh! Mon ami oiseau de nuit
Oh! Mon ami je te remercie
Tous les dandys oubliés
On est là bien calé
Tu m'écoute encore et encore et encore
Oh! Mon ami oiseau de nuit
Oh! Mon ami je te remercie
Le petit rouge est servi
Ta gitane est finie
Et moi je t'écoute encore et encore et encore
C'est mon ami
si je parle de lui
Aux femmes de ma vie
Elles aiment aussi
C'est mon ami
si je traîne ma vie
Les jours que je maudis
Je m'assois près de lui
Il m'entend bien
Je sais qu'il m'entend bien
Oh! Mon ami oiseau de nuit
Oh! Mon ami je te remercie
Tu berces tes magnétos
Je chante un peu moins faux
Tu écoutes encore et encore et encore
Oh! Mon ami oiseau de nuit
Oh! Mon ami je te remercie
Nous mangerons au levant
Epuisés mais contents
Parlant de musique encore et encore et encore
Oh! Mon ami oiseau de nuit
Oh! Mon ami je te remercie
Nous mangerons au levant
Epuisés mais contents
Parlant de musique encore et encore et encore
Oh! Mon ami oiseau de nuit
Oh! Mon ami je te remercie
Et moi je t'écoute encore et encore et encore
Oh! Mon ami oiseau de nuit
Oh! Mon ami je te remercie
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Par francesco le 12 Décembre 2019 à 18:45
Daniel Balavoine
Le matin aux saisons nouvelles
Je vais au bord de la Moselle
Regarder les oiseaux
Ils viennent quand je les appelle
Caresser l'eau du bout des ailes
Et suivent les bateaux
Fatigués, abandonnent
Et s'enfoncent dans le ciel
Pour aller chercher de l'air plus haut
Plus haut que Dieu décida de faire mourir le vent
Plus haut que nous ne pourrons aller avant longtemps
C'est si loin...
Loin de moi que mes yeux déçus
Aveuglés aux voûtes d'azur
Ne les voient plus
Ce matin assis sous le ciel
Je pleure au bord de la Moselle
Et j'attends les oiseaux
On dit que partout c'est pareil
Qu'ils sont morts pendant leur sommeil
D'avoir volé trop haut
Ceux qui s'étaient perdus
Ont dû s'en aller si haut
Haut qu'ils se sont brûlés sur le soleil
Haut plus haut que Dieu décida de faire mourir le vent
Plus haut que nous ne pourrons aller avant longtemps
C'est si loin
Loin de moi que mes yeux déçus
Aveuglés aux voûtes d'azur
N'y croient plus
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Par francesco le 12 Décembre 2019 à 11:16
Jean Ferrat
Quand l'hiver a pris sa besace
Que tout s'endort et tout se glace
Dans mon jardin abandonné
Quand les jours soudain rapetissent
Que les fantômes envahissent
La solitude des allées
Quand la burle secoue les portes
En balayant les feuilles mortes
Aux quatre coins de la vallée
Un grillon un grillon
Un grillon dans ma cheminée
Un grillon un grillon
Un grillon se met à chanter
Il n'a pourtant dans son assiette
Pas la plus petite herbe verte
La plus fragile graminée
A se mettre sous la luette
Quand le vent souffle la tempête
Et qu'il est l'heure de dîner
Que peut–il bien manger ou boire
A quoi peut–il rêver ou croire
Quel espoir encore l'habiter
Un grillon un grillon
Un grillon dans ma cheminée
Un grillon un grillon
Un grillon se met à chanter
Son cri n'a d'autre raison d'être
Que son refus de disparaître
De cet univers désolé
Pour le meilleur et pour le pire
Il chante comme je respire
Pour ne pas être asphyxié
Sait–il au fond de sa mémoire
Que c'est du coeur de la nuit noire
Qu'on peut voir l'aube se lever
Un grillon un grillon
Un grillon dans ma cheminée
Un grillon un grillon
Un grillon se met a chanter
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