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Par francesco le 6 Juillet 2021 à 23:26
Henri Tachan
Que t'ai-je fait,
Mouche?
J'tai pourtant pas embrassée sur la
Bouche,
Tu me fais ta ronde d'amour,
Je crois que j'ai fait uneTouche...
Que t'ai-je fait,
Mouche?
Je suis ton vol et mes yeux
Louchent,
T'ai-je apprivoisée? Ce s'rait
Louche...
Tes compagnes bourdonnent à la fenêtre,
Toi tu restes avec moi: tu es sourde peut-être,
Entends-les là-bas qui t'appellent,
Mais toi t'as replié tes ailes,
Tu frottes tes petites mains...
Ah, mouche, j'ai tant de chagrin!
Que t'ai-je fait,
Mouche?
Tu vas quand même pas m'suivre sous la
Douche?
Tous à l'heure j'ai failli te tuer,
J'voudrais plus que tu t'effa-
Rouches...
Que t'ai-je fait,
Mouche?
Il va falloir que je me
Couche,
Avant de tomber comme une
Souche...
Vois tes compagnes, elles quittent la fenêtre,
Toi tu reste avec moi: t'es aveugle peut-être,
Regarde-les là-bas qui t'appellent,
Mais toi, t'as replié tes ailes
Et tu butines sur ma main...
Ah, mouche, j'ai tant de chagrin!
Que m'as-tu fait,
Mouche?
Approche plus près, joue pas les Sainte Ni-
Touche,
J'ai plus personne, écoute-moi,
J'ai brûlé mes dernières car-
Touches,
Que m'as-tu fait,
Mouche?
Je crois qu'avec moi t'as fait
Mouche
Et je me sens tout bête, c'est
Louche...
Mais tu t'envoles vers la fenêtre,
- Ca fait deux heures qu'elle est ouverte -
Et je me lève et je t'appelle,
Mais toi t'as déplié tes ailes
Et tu as repris ton chemin...
Ah, mouche, peut-être à demain?
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Par francesco le 2 Décembre 2020 à 16:47
Michel Sardou
J'ai dû me tromper de rendez-vous
Les héros ne sont plus parmi nous
Les derniers titans sont partis
Pour un ailleurs
Meilleur
Tant pis
De jour en jour on raccourcit
La distance de New York City
Paris
On grignote petit à petit
Sur le court instant qu'on a mis
Pour aller d'hier
D'hier... à aujourd'hui
On rétrécit, on rétrécit
Méfions-nous des fourmis
Les combats d'un lion et du vent
D'un roi du Rif, d'un président
C'était il n'y a pas si longtemps
Mais c'était du temps des géants
Sur cette planète où je vis
Mon pays n'a plus d'ennemi
Mon pays n'est plus un pays
De jour en jour, on rétrécit
On rétrécit, on rétrécit
Méfions-nous des fourmis
Traitez-moi de ce que vous voudrez
Facho... nazi... phalo... pédé
En plus je tendrai l'autre joue
Les héros ne sont plus parmi nous
J'ai dû me tromper de rendez-vous
J'ai dû me tromper de rendez-vous
On rétrécit, on rétrécit
Méfions-nous des fourmis
Quand paraîtront
Les quatre avions
L'Apocalypse
J'aimerais
Qu'ils aient
Ce serait plus gai
Un rien de strass sur leurs hélices
Nous des paillettes autour des yeux
Une plume au cul pour faire sérieux
Quand sautera le feu d'artifice
On rétrécit, on rétrécit
Méfions-nous des fourmis
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Par francesco le 27 Septembre 2020 à 10:27
Gilbert Becaud
La maison sous les arbres
Est en pierres de lune,
Posées une à une
Comme des brindilles
Sur un nid d'oiseaux,
Des diamants qui brillent
Sur de l'eau.
La maison sous les arbres
Est en pierres de lune,
Posées une à une
Comme des brindilles
Pour te faire un nid.
Ce sera ton nid,
Ton abri.
La maison sous les arbres
N'aura que des fenêtres
Et un toit peut-être
Où les hirondelles
Et leurs hirondeaux
Rangeront leurs ailes
En duo.
Reviens, je l'ai faite pour toi
De mes mains.
Elle a besoin de toi,
Tu vois bien !
Elle est sans raison
Et n'a pas de nom
Sans toi.
La maison sous les arbres
Est en pierres de lune,
Posées une à une.
Mais pour l'habiter,
C'est bien entendu,
Tu devras marcher
Les pieds nus,
Les pieds nus.
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Par francesco le 10 Juin 2020 à 09:05
Les Frères Jacques
Dans l' jardin public, tout ensoleillé,
Un petit moineau sur l' herbe est tombé;
Un gosse en haillons sur l'oiseau se jette,
Mais une brave dame d'un geste l'arrête.
Que fais-tu, gamin? Laisse-le partir!
Ça t'amuse donc bien de le faire souffrir?
Ma, que l'gosse répond, voyons la p'tit' mère,
On s' connaît tous deux puisque l'on est frères;
Car moi aussi, j' suis un petit
Que la misère a fait tomber du nid.
J' suis l'moineau, j'suis l' titi;
J' suis l' gamin d' Paris.
Dans la rue, je me faufile,
Nez au vent, bataillant,
Mais toujours chantant,
J' vais tout droit sans me faire de bile,
J' suis blagueur, j' suis farceur,
Ça, y a pas d'erreur.
Mais comme au fond, j'ai bon cur
J' vais grimper tout là-haut de peur qu'il s'ennuie,
Remettre mon moineau dans son nid.
La bonne dame émue lui dit: Mon enfant,
T'es tout seul, veux-tu que j' sois ta maman?
L'enfant a dit oui; elle l'amène chez elle,
Lui fait don de tout, c'est une vie nouvelle.
Mais, en grandissant, il se sent gêné.
Il n' pense qu'à une chose: c'est sa liberté.
Dehors, le soleil éclaire la grande route.
C'est l' printemps qui chante; joyeux, il écoute.
Alors un soir, il est parti,
Laissant seulement ces quelques mots d'écrits:
J' suis l'moineau, j' suis l'titi;
J' suis l' gamin d' Paris.
Dans la vie faut que j' me faufile.
Je suis grand, j'ai vingt ans;
Faut que j'aille de l'avant.
Bonne maman, ne t' fais pas de bile.
J' suis blagueur, j'suis farceur,
Ça, y a pas d'erreur,
Mais n' crois pas qu' j'ai mauvais cur.
M'en veux pas, tu l' sais bien: quand ils ont grandi,
Les moineaux se sauvent de leur nid.
Maint'nant, la brave dame a les ch'veux tout blancs.
Mais elle songe enfin à son grand enfant
Qui s'est envolé, l'âme vagabonde.
R'viendra-t-il un jour? C'est si grand le monde.
Mais voilà qu'un soir, quelqu'un a sonné.
Un sergent est là, sergent décoré.
Monsieur, vous d'mandez?
Lui n'ose rien dire
Puis soudain s'avance dans un bon sourire
Et la prenant entre ses bras,
Il dit: Maman, tu n' me reconnais donc pas?
C'est l' moineau, c'est l' titi;
C'est l' gamin d' Paris
Qui revient au domicile.
J' suis pas riche, maintenant
Mais j' gagnerai d' l'argent.
Bonne maman, ne t' fais pas d' bile.
Je suis blagueur, j'suis farceur,
Ça, y a pas d'erreur,
Mais l' travail ne m' fait pas peur.
Mon devoir envers toi, maint'nant, j' l'ai compris:
C'est mon tour de réchauffer ton nid.
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Par francesco le 7 Mars 2020 à 10:23
Sacha Distel
Sur la banquette de l'autobus
Se baladait une petite puce
Lorsque soudain vint s'asseoir sur elle
Un gros monsieur en bretelles
Elle se dit dans sa petite tête de petite puce
Quel est donc cet olibrius
Je m'en vais lui démontrer comment
Une petite puce se défend
En lui piquant son séant
Pendant ce temps-là
Le monsieur qui lisait
Se dit: Mais qu'est... mais qu'est-ce que j'ai?
Mais qu'est-ce que j'ai dans le dos
Qu'est-ce qui me pique le dos
Qu'est-ce qui me pique le dos, le bas du dos?
Sur la banquette de l'autobus
Se régalait la petite puce
En regardant gigoter le gars
Qui malgré tout n'osait pas
Se gratter à cet endroit
En le voyant gesticuler comme ça
Les gens disaient mais qu'est-ce qu'il a?
Mais qu'est-ce qu'il a comme ça
A gigoter comme ça?
Il doit avoir une puce... ou deux... ou trois!
Et tous les gens firent chorus
En chuchotant: "Il a des puces!"
Et se croyant débordés déjà
Tout le monde se gratta
Et tout le monde se tortilla!
Ya ya ya ya!
Ya ya ya ya ya ya!
Ya ya ya ya ya ya ya ya!
Ya ya ya ya!
Ya ya ya ya ya ya!
Ya ya ya ya ya ya ya ya ya ya!
Sur la banquette de l'autobus
Se pavana la petite puce
Quand le receveur annonça aux gens
Qui descendirent en courant
Ici la station Picpus!
Ici la station Picpus!
Tout le monde descend, terminus!
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