•                     Christophe Maé

    Laisse-moi seul, j'suis pas d'humeur
    Je suis bouillant comme l'équateur
    Posé sur quelques mètres carré
    J'ai beau hurler mais
    Y'a personne pour m'aider

    Laisse-moi seul, j'te dis, j'ai pas le cœur
    La saison des amours se meurt
    Je suis qu'un taulard à ciel ouvert
    Regarde, on dirait un clochard en mer

    Ça devient chaud
    J'en perds le Nord, j'en perds l'Arctique
    J'entends des voix, des fois venues d'Afrique

    Refrain en wolof (x2)
    Adouna mom sedenna (la vie est ainsi faite)
    Africa djogglenn bolô (Afrique, levez-vous pour vous rassembler)
    Wayleen ci kaw gnow deeg seen baat (Chantez haut pour que l’on entende vos voix)
    Gnougn gnougn nio far (On est ensemble)

    Laisse-moi seul sous ma Grande Ourse
    Aujourd'hui, je donne pas cher de ma peau à la Bourse
    Je me traîne une drôle d'allure
    Je fais de la peine à voir
    Dans ma fourrure

    C'est plus le grand froid chez moi, même plus d'hiver
    Et elle s'enlève pas ma polaire
    Un jour, les seuls ours blancs
    Seront les peluches de vos enfants

    Je crève de chaud
    J'en perds le Nord, j'en perds l'Arctique
    J'entends des voix des fois venues d'Afrique

    Refrain en wolof

    Je meurs de chaud dans ma fourrure
    Je l'enlève pas moi, ma polaire
    (Africa djogglenn bolô, wayleen)
    Je meurs de faim, j'te le jure
    Sur la vie de ma mère
    (Africa djogglenn bolô, wayleen)

    Refrain en wolof

    Laisse-moi seul, de toute façon
    Y'a plus la place sur mon glaçon

    Auteur
    Florian Gazan, Christophe Mae, Youssou Ndour
    Compositeur
    Christophe Mae, Valentin Aubert

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  •                 Christophe Maé

    On oublie un peu facilement d'où l'on vient, d'où l'on part
    Ça nous arrange de perdre de temps en temps la mémoire
    Quand il y a danger on regarde son voisin, c'est bizarre
    Sans voir qu'on l'a peut-être laissé trop longtemps à l'écart
     
    Y a-t-il un cœur qui s'élève pour que tout le monde soit d'accord?
    Un cœur qui prenne la relève
    Quelqu'un qui vienne en renfort
     
    C'est ma terre où je m'assois
    Ma rivière, l'eau que je bois
    Qu'on n'y touche pas
    C'est mes frères autour de moi
    Mes repères et ma seule voix
    Qu'on n'y touche pas
     
    On alimente nos peurs qu'en détournant nos regards
    De nos belles valeurs qui ne seraient pourtant qu'un devoir
    Et si on apprenait à se prendre la main
    À se voir autrement que des inconnus qui ne font rien, des histoires
     
    Y a-t-il un cœur qui s'élève pour que tout le monde soit d'accord?
    Un cœur qui prenne la relève
    Quelqu'un qui vienne en renfort
     
    C'est ma terre où je m'assois
    Ma rivière, l'eau que je bois
    Qu'on n'y touche pas
    C'est mes frères autour de moi
    Mes repères et ma seule voix
    Qu'on n'y touche pas, non
     
    C'est ma terre où je m'assois
    Ma rivière, l'eau que je bois
    C'est mes frères autour de moi
    Mes repères
    Alors qu'on y touche pas
    Qu'on y touche pas
     
    Y a-t-il un cœur qui s'élève pour que tout le monde soit d'accord?
    Un cœur qui prenne la relève
    Quelqu'un qui vienne en renfort
     
    C'est ma terre où je m'assois
    Ma rivière, l'eau que je bois
    Qu'on n'y touche pas
    C'est mes frères autour de moi
    Mes repères et ma seule voix
    Qu'on n'y touche pas, non (qu'on n'y touche pas)
     
    C'est ma terre où je m'assois (c'est ma terre où je m'assois)
    Ma rivière, l'eau que je bois
    Qu'on n'y touche pas
    C'est mes frères autour de moi (c'est mes frères autour de moi)
    Mes repères et ma seule voix
    Qu'on n'y touche pas, non

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  •          GiedRé

    Pendant que je me mouche
    Dans mon histoire familiale

    Et à quel point tu préférerais être mort
    Plutôt que je ne te montre des photos de mon chat encore

    Est-ce que tu me maudit
    Pourtant découvert
    Quand tu comprends que je vais même pas manger mon dessert

    Entre nous, mon petit chat, mon petit loup
    Tu ne crois pas que pour ce que tu veux
    Une pute ce serais mieux

    Est-ce que ce n'est pas un peu fatiguant
    De faire autant de "hum" des "Ha" des "non ? vraiment ?"

    Mais pourquoi dont t'infliger ce supplice
    Sans même être sur que je te raccompagne à l'Ibis

    Au fond j'aurais compris si tu m'avais frapper
    En m'entends dire "bon bha, merci, bonne soirée"
    Sachant que pour le prix du dîner
    Deux rues plus loin tu aurais au moins pu te faire sucer

    Entre nous, mon petit chat, mon petit loup
    Tu ne crois pas que pour ce que tu veux
    Une pute ce serais mieux
    De toi à moi, mon petit loup, mon petit chat

    Moi je crois que pour ce que tu veux
    Une pute ce serais bien mieux


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  •                                  Georges Brassens

    J'ai plaqué mon chêne comme un saligaud
    Mon copain le chêne, mon alter ego
    On était du même bois, un peu rustique, un peu brut
    Dont on fait n'importe quoi sauf naturellement les flûtes
    J'ai maintenant des frênes, des arbres de Judée
    Tous de bonne graine, de haute futaie
    Mais toi, tu manques à l'appel, ma vieille branche de campagne
    Mon seul arbre de Noël, mon mât de cocagne
     
    Auprès de mon arbre je vivais heureux
    J'aurais jamais dû m'éloigner de mon arbre
    Auprès de mon arbre je vivais heureux
    J'aurais jamais dû le quitter des yeux
     
    Je suis un pauvre type, j'aurais plus de joie
    J'ai jeté ma pipe, ma vieille pipe en bois
    Qu'avait fumé sans s'fâcher, sans jamais m'brûler la lippe
    L'tabac d'la vache enragée dans sa bonne vieille tête de pipe
    J'ai des pipes d'écume ornées de fleurons
    De ces pipes qu'on fume en levant le front
    Mais j'retrouverai plus ma foi dans mon cœur ni sur ma lippe
    Le goût d'ma vieille pipe en bois, sacré nom d'une pipe
     
    Le surnom d'infâme me va comme un gant
    D'avec que ma femme j'ai foutu le camp
    Parce que depuis tant d'années c'était pas une sinécure
    De lui voir tout l'temps le nez au milieu de la figure
    Je bats la campagne pour dénicher la
    Nouvelle compagne, valant celle-là
    Qui, bien sûr, laissait beaucoup
    Trop de pierres dans les lentilles
    Mais se pendait à mon cou quand j'perdais mes billes
     
    J'avais une mansarde pour tout logement
    Avec des lézardes sur le firmament
    Je l'savais par cœur depuis
    Et pour un baiser la course
    J'emmenais mes belles de nuits
    Faire un tour sur la grande ourse
    J'habite plus d'mansarde, il peut désormais
    Tomber des hallebardes, je m'en bats l'œil mais
    Mais si quelqu'un monte aux cieux
    Moins que moi j'y paie des prunes
    Y a cent sept ans qui dit mieux
    Que j'ai pas vu la lune
     
    Auprès de mon arbre je vivais heureux
    J'aurais jamais dû m'éloigner de mon arbre
    Auprès de mon arbre je vivais heureux
    J'aurais jamais dû le quitter des yeux

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  •                Félix Leclerc

    Partez, messieurs,
    Bon voyage dans la lune
    Et couvrez bien vos oreilles...
    On dit que froide est cette partie des cieux
    Mais qu'on y vit mille ans
    Au lieu de cent.

    Paraît qu'dans les dunes
    Poussent des fruits
    Qui redonnent la jeunesse
    Emportez des cassots, des manteaux
    Et pêchez des étoiles dans l'éther.

    Moi et ma mie
    Nous resterons ici
    Dans le château des patrons,
    Ferons de l'Ile
    Un grand jardin fleuri
    Avec des arbres
    Pour qu'y grimpent nos garçons.

    Partez rassurés
    Pour ce qui est de nous
    Vous enverrons des visions
    Promettez-nous
    Surtout
    De n'pas revenir
    Prendrons bien soin de vos possessions.

    Prisons deviendront cages à lapins
    Ouvrirons tous les hôtels,
    Y coucheront les poules et les gazelles
    Et les chiens et les p'tits pots de miel.

    Plus de banques
    Plus d'écoles
    Plus de frontières
    Plus de procès
    Plus de lois
    Les morts qui marchent,
    Nous vous les enverrons,
    Ce qui veut dire
    Que peu nombreux seront.

    Partez messieurs
    Bon voyage dans la lune,
    Enfin je vais aimer ma belle!
    Sors, mon amour,
    N'aie plus crainte des pièges,
    Le mal est parti avec les hommes.

    Deviendrons libres et dieux
    Et sereins
    Et nous rirons d'innocence
    Et un matin grand'visite sur l'perron
    L'ange Gabriel qui jouera du clairon.

    Oh, l'beau matin
    Qui s'en vient,
    Pan, pan, pan,
    Pan, pan, pan, pan,
    Pan, pan, pan!


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