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Par francesco le 9 Décembre 2021 à 22:23
Béart Guy
Les fleurs de mon jardin
Sont des musiques de métal
Les fleurs de mon jardin
Font un accord instrumental
Le vent qui va les fait tinter
En mille notes éclatées
J'écoute leur parfum
C'est un refrain sentimental
{Refrain:}
Mon la
C'est ce
Lilas-ci
Il boit
L'eau de
Mes soucis
Les fleurs de mon jardin
Ont des pétales de concert
Le bourdon baladin
Pianote dessus ses vieux airs
Leur tige qui descend au sol
C'est bien sûr une clef de sol
Leurs feuilles d'acier fin
Parlent d'amour à mots couverts
{au Refrain}
Les fleurs de mon jardin,
Quand on a voulu les couper,
Se sont changées soudain
En lances, en fusils, en épées
Le chèvrefeuille est un radar
Qui défend ce vieux nénuphar
Puis, le feu s'est éteint
Sous une branche d'olivier
{au Refrain}
Les fleurs de mon jardin
Ont oublié tous les méchants
Et voyageant plus loin
Ont épousé les fleurs des champs
Et le métal de leur chanson
Entortillé de liseron
Va donner pour demain
Un nouveau monde éblouissant
Va donner pour demain
Un nouveau monde éblouissant
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Par francesco le 9 Novembre 2021 à 18:42
Francis Cabrel
L’arbre va tomber
Les branches salissaient les murs
Rien ne doit rester
Le monsieur veut garer sa voiture
Nous, on l’avait griffé
Juste pour mettre des flèches et des cœurs
Mais l’arbre va tomber
Le monde regarde ailleursL’arbre va tomber
Ça f’ra de la place au carr’four
L’homme est décidé
Et l’homme est le plus fort, toujours
Ouh, c’est pas compliqué
Ça va pas lui prendre longtemps
Tout faire dégringoler
L’arbre avec les oiseaux dedans !Y avait pourtant tell’ment de gens
Qui s’y abritaient
Et tell’ment qui s’y abritent encore
Toujours sur nous penché
Quand les averses tombaient
Une vie d’arbre à coucher dehorsL’arbre va tomber
L’homme veut mesurer sa force
Et l’homme est décidé
La lame est déjà sur l’écorceOh, allez
Oh, allez
Y avait pourtant tell’ment de gens
Qui s’y abritaient
Et tell’ment qui s’y abritent encore
Toujours sur nous penché
Quand les averses tombaient
Une vie d’arbre à coucher dehorsL’arbre va tomber
On se le partage déjà
Y a rien à regretter
C’était juste un morceau de bois
Ouh, un bout de forêt
Avancé trop près des maisons
Et pendant qu’on parlait
L’arbre est tombé pour de bon !Y avait pourtant tell’ment de gens
Qui s’y abritaient
Et toutes ces nuits d’hiver
Quand les averses tombaient
oh, t’as dû en voir passer
Des cortèges de paumés
Des orages, des météores
Et toutes ces nuits d’hiver
Quand les averses tombaientUne vie d’arbre à coucher dehors
À perdre le nord
À coucher dehorsÀ coucher dehors
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Par francesco le 29 Octobre 2021 à 10:16
Eric Frasiak-
Chat fait rien, c’est qu’un gros fainéant
Un gros pacha, un charlatan
Quand on l’appelle Chat répond pas
N’en fait qu’à sa tête à chaque foisChat s’en fout du “qu’en dira-t-on”
Rentre quand il veut à la maison
Chat fait du bien quand il ronronne
C’est trop chou quand Chat s’abandonneChat, c’est qui Chat ?
C’est mon matou
Qui vit chez moi
Chat, même si parfois
Nom d’un miaou
J’vis chez mon chat…
Et j’adore ChatChat fait l’gros dos quand il a peur
Du chien qu’Chat porte pas dans son coeur
Les aboiements, Chat n’aime pas trop
Les griffes, Chat les sort quand il fautChat ramène toujours des trophées
Oiseau, souris, Chat sait chasser
Quand Chat va pas, qu’il est fâché
Chat donne pas envie d’s’y frotterChat pose ses pattes sur mon clavier
Pour écrire, Chat c’est pas gagné
Mais pour chaparder, s’échapper
C’est Chat le plus fort du quartierChat dort au chaud sur le capot
D’mon Sharan ou dans mon chapeau
Quand Chat s’endort sur mes genoux
Chat m’fait comme du bonheur partoutChat fait tout c’qui veut d’son humain
Car c’est moi qui lui appartient
C’est Chat qui choisi, c’est son choix
Ça va, il m’laisse habiter làDans ce monde où les souris dansent
Chat se fout bien de tout c’qu’on pense
Qu’est ce qui nous attache lui et moi ?
J’sais pas mais j’donne ma langue au…Chat, c’est qui Chat ?…
Et j’adore Chat
Et vice vercha !!
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Par francesco le 24 Octobre 2021 à 10:03
Francis Cabrel
Quand la Terre se fendit
C'était sous le règne des bandits
Qui avaient tout défiguré
Chaque ville entourée par
Son cortège de hangars
Ses parkings alignés
Les autoroutes étaient pleines
De camions en file indienne
De convois bloqués au péage
On se parlait presque pas
Et chacun pressait le pas
Son écran au ras du visage
Le pays d'à côté est couvert de nuages
On séparait par croyance
Les leçons d'auto-défense
Les rues interdites d'entrer
La fumée ou le brouillard
Impossible de savoir
Chaque soir plus épais
On noyait dans du plastique
Des repas automatiques
Que la mer rejetait sur les plages
Braves gens, dignitaires
Tout le monde laissait faire
Par profit ou manque de courage
Le pays d'à côté est couvert de nuages
Sous les pieds bousculés, des moutons qui s'affolent
Le berger à genoux qui cherche la boussole
Et les loups affamés qui attendent aux grillages
Tombé juste au milieu de la cour d'une école
L'arc-en-ciel démonté qui traîne sur le sol
Et tout le monde croit à des enfantillages
Le pays d'à côté est couvert de nuages
Quand la Terre se fendit
C'était sous le règne des bandits
Qui avaient bien prévu le coup
Bien tiré la couverture
Profité de la nature
Disparus, on ne sait où
Sous les casques et les enceintes
Des télés jamais éteintes
Tournait le même message
Pardon de le répéter mais
Y'a pas lieu de s'inquiéter
Le pays d'à côté est couvert de nuages
Y'a pas lieu de s'inquiéter
C'est le pays d'à côté
Le pays d'à côté qui est couvert de nuages
Ne ressemblez jamais à ces moutons qui s'affolent
Disait le berger à genoux qui cherchait la boussole
Le pays d'à côté est couvert de nuages
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Par francesco le 8 Octobre 2021 à 09:56
Georges BRASSENS
C'est à travers de larges grilles
Que les femelles du canton
Contemplaient un puissant gorille
Sans souci du qu'en-dira-t-onAvec impudeur, ces commères
Lorgnaient même un endroit précis
Que, rigoureusement ma mère
M'a défendu de nommer iciGare au gorilleTout à coup la prison bien close
Où vivait le bel animal
S'ouvre, on n'sait pourquoi, je suppose
Qu'on avait dû la fermer malLe singe, en sortant de sa cage
Dit "c'est aujourd'hui que j'le perds"
Il parlait de son pucelage
Vous aviez deviné, j'espèreGare au gorilleL'patron de la ménagerie
Criait, éperdu "nom de nom
C'est assommant car le gorille
N'a jamais connu de guenon"Dès que la féminine engeance
Sut que le singe était puceau
Au lieu de profiter de la chance
Elle fit feu des deux fuseauxGare au gorilleCelles-là même qui, naguère
Le couvaient d'un œil décidé
Fuirent, prouvant qu'elles n'avaient guère
De la suite dans les idéesD'autant plus vaine était leur crainte
Que le gorille est un luron
Supérieur à l'homme dans l'étreinte
Bien des femmes vous le dirontGare au gorilleTout le monde se précipite
Hors d'atteinte du singe en rut
Sauf une vieille décrépite
Et un jeune juge en bois brutVoyant que toutes se dérobent
Le quadrumane accéléra
Son dandinement vers les robes
De la vieille et du magistratGare au gorilleBah, soupirait la centenaire
Qu'on put encore me désirer
Ce serait extraordinaire
Et, pour tout dire, inespéréLe juge pensait, impassible
Qu'on me prenne pour une guenon
C'est complètement impossible
La suite lui prouva que nonGare au gorilleSupposez que l'un de vous puisse être
Comme le singe, obligé de
Violer un juge ou une ancêtre
Lequel choisirait-il des deuxQu'une alternative pareille
Un de ces quatres jours, m'échoie
C'est, j'en suis convaincu, la vieille
Qui sera l'objet de mon choixGare au gorilleMais, par malheur, si le gorille
Aux jeux de l'amour vaut son prix
On sait qu'en revanche il ne brille
Ni par le goût, ni par l'espritLors, au lieu d'opter pour la vieille
Comme aurait fait n'importe qui
Il saisit le juge à l'oreille
Et l'entraîna dans un maquisGare au gorilleLa suite serait délectable
Malheureusement, je ne peux
Pas la dire, et c'est regrettable
Ça nous aurait fait rire un peuCar le juge, au moment suprême
Criait "maman", pleurait beaucoup
Comme l'homme auquel, le jour même
Il avait fait trancher le cou
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